Les vignerons de Wallonie à Libramont

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Les vins wallons bombent le torse!

Le soirNAMUR – LUXEMBOURG DIMANCHE 24 JUILLET 2016, 17H20

Ils étaient présents mais timidement jusqu’ici, si ce ne sont les vins de Torgny, dans le chapiteau de la province de Luxembourg.

Cette année, les vins de Wallonie étaient très en vue dans WallExpo, en partenariat avec la boutique « d’ici » de Frank Mestdagh qui les promotionne à l’envi, mais aussi dans le très couru espace gourmand de l’Ardenne Joyeuse. Certains pensent encore que le vin belge n’a ni goût ni avenir. Ils se trompent ! Il y a vraiment de la variété et de la qualité. Seul souci, le prix est comparativement plus élevé que les vins des grands pays producteurs, c’est clair. Mais nos vignerons ne peuvent faire autrement. Le consommateur doit le savoir et être prêt à mettre quelques euros supplémentaires pour promouvoir du vin de chez nous.

«  Après quelques débuts épars dans les années 80-90 et un vif regain depuis une dizaine d’années, la viticulture est en pleine expansion en Belgique, note Pierre Rion, président de l’association des Vignerons de Wallonie. Les vignerons deviennent de véritables acteurs économiques, soutenus par la passion et encouragés par l’évolution climatique. Dans ce paysage noble, la Wallonie est un pilier majeur. Les vignerons y ont en 2015 doublé leur production et les prochains millésimes verront assurément se maintenir le cap du million de bouteilles. »

L’association est née il y a 4 ans et a organisé 2-3 salons des vins aux lacs de l’Eau d’Heure. Libramont était un autre tremplin après une participation au salon des terroirs « C’est bon, c’est wallon », au Wex marchois, il y a quelques semaines.

Brigitte Tack, coordinatrice du stand à Libramont, est une professionnelle de la communication. Mais elle a été beaucoup plus loin en suivant des cours d’oenologie, une autre passion, a vendangé en Corse, Italie, France. Puis elle a intégré le vignoble de Villers-la-Ville et a proposé au président Rion de mieux mettre en avant la fédération des vins wallons. Le duo a concocté un dossier de demande de subsides auprès du ministre René Collin qui n’a pas du tout été insensible aux charmes du secteur et à son potentiel économique.

Aujourd’hui, il y entre 90 et 100 vignerons en Wallonie, mais une trentaine d’entre eux figure dans le dépliant de l’association, ceux qui produisent plus de 1.000 bouteilles par an. Une douzaine de personnes en vivent à l’année. L’axe principal de production se situe dans le sillon Sambre-et-Meuse, de Liège à Thuin, avec deux excroissances en Gaume et dans le Brabant wallon. On en trouve aussi à Comines, Flobecq, à Jemeppe-sur-Sambre, Bioul, Lustin, Emines, Huy, Coutisse, Flémalle, Warsage, La Hulpe, Bousval, etc.

De son côté, Brigitte Tack a voulu impulser une autre dynamique, à titre personnel, en créant un concept d’oeno-tourisme wallon, «  durant une demi-journée ou une journée, pour 9 à 99 personnes…, dit-elle. J’offre du cousu main, à la demande des clients, de leurs aspirations, de leurs âges. Ils peuvent visiter, travailler dans la vigne, rencontrer des vignerons ou simplement déguster. Sans pub, cela commence à bien fonctionner. Il y a un réel potentiel de découvertes de tous types. Ils ont l’occasion de voir que nos vignerons font un travail de qualité, pas bio, mais dans un cadre raisonné. »

Infos : http://www.winesinbelgium.be pour l’œno-tourisme 

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