Gault&Millau 2024 récompense aujourd’hui le restaurant gastronomique « L’Impératif d’Eole » pour sa carte des vins …qui fait la part belle aux vins belges

Les lauréats Gault&Millau annuels par thème

  • Hôtesse de l’année: ​ Laurence Wynants (Comme Chez Soi, Bruxelles)
  • Restaurant italien de l’année: Da Mimmo (Bruxelles)
  • Restaurant asiatique de l’année: A Food Affair (Gand)
  • La plus belle terrasse: De Kruier (Knokke-Heist) ​
  • Le plus beau restaurant design: Innesto (Zonhoven)
  • Sommelier de l’année: Jeno Del Turco (Le Chalet de la Forêt, Bruxelles)
  • Dessert de l’année: Charles-Maxime Legrand (Quai n°4, Ath) ​
  • Brasserie/Bistrot de l’année: Bistrot De Pottenbrug (Anvers)
  • Gastro-bistro de l’année: Monsieur V (Linkebeek)
  • Artisan cuisinier de l’année: Filip Slangen (Tafeltje Rond, Beveren-Waas)
  • Plat de légumes de l’année: De Poorterij (Dilsen-Stokkem)
  • Carte des vins de l’année: L’Envie (Zwevegem)
  • Carte des bières de l’année: Sophie & Nicolas (Comblain-la-Tour)
  • Prix-plaisir de l’année: Klei (Ypres) pour la Flandre, Ioda pour Bruxelles et Merry (Liège) pour la Wallonie.
  • Les 3 découvertes de l’année: Komaf (Wommelgem) pour la Flandre, Aster pour Bruxelles et Max&Moi (Braine-l’Alleud) pour la Wallonie.

Plus tôt cette année, l’éditeur a publié la toute première édition du guide « Gault&Millau Wine Guide Belgium ». Dans ce cadre et souhaitant encourager la mise en avant des vins belges ​ , le guide des restaurants de cette année comporte un nouveau prix: la Carte des vins de l’année – Vins belges. Celle-ci revient au restaurant L’Impératif d’Eole à Quévy-le-Grand.

2023 : les dernières infos du millésime

En septembre dernier, dans notre dernière lettre d’infos, nous avions esquissé un premier bilan de la campagne 2023. Voici quelques témoignages qui le complètent …

L’équipe des Avelines en 2022

Dans le Brabant wallon, pour le domaine Coteaux des Avelines, Arnaud Duchêne estime que « le millésime 2023 s’annonce exceptionnel, c’est une magnifique année vitivinicole dont Viviane serait très fière. Nous avons pu éviter tout dégât de gelées tardives au printemps et conserver les grappes les plus belles et les plus généreuses. La mauvaise météo du mois de juillet a été compensée par une fin d’été et un début d’automne aux conditions providentielles, permettant de faire évoluer de manière optimale la maturité de nos raisins.

Une année sans maladie (mildiou, oïdium), il y a juste le botrytis qui nous a donné un peu de fil à retordre en s’invitant dans le Solaris un peu plus tôt que les années précédentes à cause de la pluviométrie estivale abondante. Nous avons organisé quatre belles vendanges entre le 17 septembre et le 15 octobre. 

Sur base des résultats préliminaires goûtés en cuves, on peut dire que les millésimes 2023 seront topissimes. Nous nous attendons à pouvoir sortir une 5e cuvée de vin blanc. Résultats dans quelques mois…

Pour le reste, nous sommes très fiers de sortir notre toute première cuvée de vin effervescent, la cuvée Ebullition 2021. C’est une cuvée extra-brut très festive avec une ossature en Johanniter, et qui a bénéficié de plus de 18 mois sur lattes. Elle est en train de partir comme des petits pains en précommandes… »

Pour le Vignoble du Bois des Dames à la Hulpe, déclarent la secrétaire Nathalie Taymans et Xavier Ide, « 2023 a été une année difficile: trop humide, pas assez ensoleillée, avec prolifération des maladies cryptogamiques difficiles à endiguer pour les vignobles qui n’utilisent pas de produits chimiques… Seuls une veille constante et un travail de moines nous ont permis de sauver notre récolte, travail qu’aucun vignoble commercial n’aurait pu mettre en place et qui n’a été possible que grâce à l’abnégation et à la volonté des membres actifs.

La récolte a donc été tardive afin d’essayer de profiter jusqu’au bout du soleil timide pour augmenter le taux de sucre. La qualité sanitaire du raisin était très bonne et quasiment aucun tri n’a dû être effectué. La vinification a rapidement démarré, mais le taux de sucre trop bas nous a obligé à chaptaliser.

La fermentation alcoolique est terminée et notre vin est actuellement au repos. La température de notre cuve thermorégulée a été descendue afin de stopper la fermentation et de précipiter les particules en suspension. »

En province de Namur

Le Domaine du Chenoy a fêté cette année, un double anniversaire : les 20 ans de sa création par Philippe Grafé mais aussi les 5 ans de la reprise par Pierre-Marie et Jean-Bernard Despatures en association avec Manu et Fabrice Wuyts.

Eric Boissenot conseille les vins du Chenoy

L’équipe déclare un « millésime 2023 excellent, avec des volumes très avantageux et une belle qualité (belle période entre mi-mai et mi-juillet, et la pluie quand il faut pour faire de bons rendements au stade petit pois et une belle arrière saison pour les maturités ».

Plus à l’ouest, au Château d’Annevoie, Damien Briard , qui a dû supporter quelques dégâts, estime le millésime « très technique à Annevoie. Cela donne un magnifique Solaris. Un Johanniter et un Sauvignac plus en réserve qui vont faire une magnifique bulle. Un rouge magnifique, gourmand et onctueux. En conclusion : de petits rendements bien maitrisés et de belles bouteilles en perspectives. »

Dans le petit vignoble de Nathalie Desclée à Maredsous (35 ares et 1000 pieds plantés en 2020), « cette année a tout pour faire un beau et bon millésime dans mon petit vignoble, qui est le précurseur d’un vignoble de 4,5ha qui sera planté en 2024. Pas de gel printanier, pas d’orage et de beau raisins très bio soignés principalement avec des tisanes de prêle, consoude, orties « maison ».

C’était sans compter la venue de plus en plus importante de familles de blaireaux qui ont flairé le garde-manger et ont creusé sous les clôtures pour dévaster le vignoble. La production de raisins a donc été quasi égale à celle de 2022 alors qu’elle aurait dû plus que doubler. La qualité est belle et j’ai environ 140 litres de vin, ce qui ne me permettra pas encore de le commercialiser. »

De la Syrah à Oze le vignoble

A Floreffe, François Van Pachtenbeke à Oze le Vignoble, reconnaît s’être lui aussi battu avec les maladies (black rot et mildiou principalement) pendant l’été et les mouches drosophiles suzukii qui ont donné du fil à retordre en septembre où le botrytis s’est invité à la fête…

« Le classement, établit-il, en fonction de la résistance des cépages par rapport aux diverses péripéties :

  • la Syrah (pourtant vendangée la dernière 28/10)  
  • le Chardonnay (dégâts très limités en particuliers sur les sélections massales)
  • le Riesling (drosophile et botrytis)
  • le Sauvignon (drosophile et botrytis)
  • le Pinot noir (très compliqué, black rot, mildiou, drosophile et botrytis)

Cependant, on s’en sort pas mal, avec une perte d’environ 15% seulement. Toutes les vignes ne nous offrent pas encore de raisin et nous devrions atteindre notre rythme de croisière d’ici 2 ans, voire 3 ans (1200 bouteilles par an). Ce millésime nous permettra de proposer 7 cuvées en monocépages : 5 vins tranquilles et 2 effervescents (pour fin 2025 – début 2026). »

Enfin, au domaine Terres de Crompechine, Johann Glaes rappelle que trois cuvées sont sorties en 2023 (Solaris, Sauvignac et Johanniter) et qu’elles sont presque toutes vendues.

« Au niveau de la vendange, on a plutôt de beaux volumes, nous avons fait de 2 à 2,5 fois les volumes de l’an dernier (2022 étant la première vendange). Le Solaris est très prometteur. Nous avons eu quelques dégâts de sangliers sur Sauvignac et Johanniter, ce qui nous a contraints à vendanger plus tôt. »
Infos : crompechine.be

En province de Liège

Quatre échos pour l’est de la Wallonie : Bellum Fagetum, les Sarments, le Clos des Prébendiers et Terres du Val.

A Beaufays, pour la coopérative Bellum Fagetum, Judith Michel déclare avoir récolté 6,5 tonnes sur 3 cépages : Solaris, Johanniter et Souvignier gris. « Nous allons peut-être faire une bulle avec le Johanniter. Pour les vins tranquilles, nous attendons le printemps pour prendre des décisions.

Côté coopérateurs, nous sommes désormais 714 pour 1.349 parts vendues et il reste une centaine de parts déductibles. N’hésitez pas à en parler à vos amis et leur souffler que c’est un chouette cadeau de Noël, intemporel, rempli de valeurs sociales, environnementales, familiales…., qui soutient la production locale. Bref, tout en un pour toute une vie. » Message reçu.

Les Sarments à Clermont

A Clermont sur Berwinne, au vignoble Les Sarments, Philippe Dumont se réjouit « de belles qualités au rendez-vous des vendanges pour les bulles, combinées avec des rendements au-dessus des prévisions. Les jeunes vignes de Solaris ont produit de belles maturités en vue des premières vinifications de vins tranquilles et nous avons fait un délicieux jus de raisin avec les premiers fruits du Regent. » Sortie des bulles les 8 et 16/12 : voir agenda.

A Huy, Jacques Mouton pensait avoir éradiqué l’oïdium de son Clos des Prébendiers, mais celui-ci est revenu vers juin ? « Je crains que les années se suivent avec cela… Pour le reste, j ai une bonne cuvée égale aux années précédentes mais un rendement moindre. Suite aux nombreuses visites durant l’été plus de 60% de la production sont partis et je n’ai pas su fournir tous mes clients… »

Enfin, pour Terres du Val à Wanze, peu de choses à dire, car le domaine ne récolte pas encore. Charley Jolly annonce toutefois qu’il plantera 1,9ha supplémentaire en 2024 : du Pinot noir et du Pinot meunier. La première récolte confidentielle est prévue en 2024.

En province de Luxembourg

Pas d’écho du Poirier du Loup, mais non loin de là, Dany Dries rapporte un millésime très compliqué pour le Clos de la Fouchère : « Nous sommes en bio, nous avons fait 12 traitements sur la saison, principalement en juillet. Comme il y a eu successivement des chaleurs fortes en juin avec une superbe floraison et de très grosses grappes, de la pluie et du froid en juillet, des chaleurs fortes début août et des pluies la seconde quinzaine, puis des chaleurs tout le mois de septembre, il y eut sur la même grappe, à la fois de gros grains bien mûrs, avec des raisins encore verts et des raisins atteints par le botrytis, surtout dans les rouges…

Tout cela nous a amenés à mettre environ un tiers de la récolte par terre, surtout dans les rouges où nous n’avions pas assez de degrés, contrairempent aux blancs. Les vendangeurs ont donc mis le double du temps pour vendanger…

En résumé, nous avons quantitativement environ la même production qu’en 2022 (malgré 1/3 par terre) mais qualitativement on en est loin… Une année très spéciale ! »

Dans le Hainaut

En ce qui concerne le petit vignoble didactique du Martinet à Monceau-sur-Sambre, Henri Larsille déclare que « la quantité et la qualité sont au rendez-vous. L’ état sanitaire des raisins était très bon. Environ un mois avant les vendanges, nous plaçons un filet qui protège le raisin, du soleil, des fortes pluies,  de la grêle et des oiseaux ! Ce filet a-t-il eu une influence  sur ce millésime 2023 qui promet? »

Au Domaine du Blanc Caillou à Landelies, Marc Boddaert estime qu’il « ne doit pas se plaindre du millésime 2023 en termes de quantité. De quelque 3000 bouteilles produites en 2022, nous passerons à plus de 5200 flacons.

Grâce à quelques pulvérisations de soufre et de cuivre, nous avons évité le mildiou et l’oïdium qui nous avaient si fortement impactés en 2021. Par contre, et malgré les mesures prophylactiques que nous avons prises, le botrytis a atteint nos cépages. Nous avons utilisé un produit stimulant les défenses de la vigne, peut-être un peu tard, mais il n’a pas suffi.

Seul le Souvignier gris était dans un état sanitaire parfait… Le Divico a été particulièrement touché cette année et suite à l’analyse, l’excès de volatile m’a incité à abandonner son élevage cette année-ci. En janvier, nous procéderons aux assemblages et en avril/mai à la mise en bouteille. »

A Lobbes, à la coopérative du Domaine de la Portelette, Bertrand Halbrecq dresse un bilan globalement très satisfaisant.

« En avril-mai, nous avons échappé au gel printanier. Le démarrage de la vigne s’est fait dans de bonnes conditions. Durant l’été, malgré l’installation du mildiou suite à la période pluvieuse de juillet, nos cépages interspécifiques tolérants à cette maladie ont gardé un large feuillage photosynthétique. Nos interventions sont donc restées limitées.

Les vendanges 2023 se sont étalées sur trois week-ends (16/09-23/09-30/09) avec, au total, l’aide de 150 coopérateurs. Des journées riches alliant travail et convivialité. Vu la belle arrière-saison, la qualité et la quantité étaient au rendez-vous. Que de satisfaction !

Les vignes gagnent en âge et en maturité : les jus rentrés en 2023 nous promettent une millésime de qualité.  Cela se traduira dans nos vins.

Actuellement, nous produisons « Sauvette 2022 », un mistelle bio (Johanniter) proposé à la vente depuis novembre 2023. La prochaine sortie sera celle de « Sous le fil 2022 », un vin blanc bio qui assemble Muscaris, Souvignier gris et Johanniter. »

Compilation: Marc Vanel

De Bruxelles à Bordeaux : l’œnotourisme à vélo in « generationvignerons.com »

DE BRUXELLES À BORDEAUX : L’ŒNOTOURISME À VÉLO

On l’a suffisamment dit sur Génération Vignerons : l’œnotourisme a le vent en poupe depuis plusieurs années. Dans un contexte bien identifié de baisse de la consommation intérieure de vin, l’œnotourisme représente une rentrée supplémentaire importante. Le chiffre de dix millions de visiteurs en 2016 est traditionnellement cité en référence (NDLR : voir notre article sur les Assises de l’œnotourisme). En 2019, année où le tourisme représentait 8% du produit intérieur brut, un visiteur sur trois citait le vin et la gastronomie comme motivation de leur séjour en France.

L’ŒNOTOURISME, CATALYSEUR DES VISITES

L’offre de tourisme de proximité s’est étoffée rapidement depuis la pandémie et cette redécouverte du patrimoine, des paysages et des acteurs locaux attire les visiteurs nationaux, régionaux ou locaux. Le tourisme ‘slow’ plait de plus en plus, offrant un intéressant assemblage de découverte et de vécu personnel.

Si le circuit de base de l’œnotourisme, visite-dégustation-boutique, fonctionne toujours bien, d’autres dimensions ont progressivement vu le jour : gastronomie locale, évènements musicaux festifs et vendanges font également le plein aujourd’hui.

On peut cependant se poser la question de savoir si le futur de l’œnotourisme se situe bien là et pas davantage dans une dimension plus expérientielle. 

Si la génération des 20-40 aime certainement faire la fête, il reste prioritaire d’identifier leurs autres attentes, étant donné la chute de la consommation de vin dans cette tranche d’âge. L’envie de vivre de nouvelles expériences plutôt que de se préoccuper de posséder une cave remplie de vins qui y dormiront longtemps est clairement exprimée.

Offrir de l’authentique, du bon et du sain mais aussi de l’émerveillement et du partage va devenir essentiel pour tous les métiers du tourisme et du vin.

LE RÉVEIL SENSORIEL

L’immersion sensorielle est certainement une des approches innovantes qui enrichit l’œnotourisme et lui donne une nouvelle dimension. Le réveil sensoriel que ce soit au niveau du toucher comme l’enseigne Cyrille Tota, de l’odorat comme les ateliers de reconnaissance des arômes du vin de manière personnalisée (NDLR : ou de ladégustation géo-sensorielle) offrent aux visiteurs des vignobles et des domaines des expériences très riches et mémorables.

Comme l’écrivait Marcel Proust : L’important dans le voyage, ce ne sont pas les nouveaux paysages, mais un nouveau regard.

LA VÉLORUTION EST EN ROUTE

Depuis les gilets jaunes et la Covid 19, les Français sont tombés amoureux du vélo ! En ville d’abord avec des initiatives du style « la ville du quart d’heure » à Paris dont l’objectif était que tout se trouve au maximum à un quart d’heure de chez soi à vélo. La sensation d’indépendance que procure le vélo, couplée à une perception d’un bien-être et d’un bénéfice-santé accrus a très rapidement fait émerger le cyclotourisme de loisir. En 20 ans, la France a vu le nombre de cyclistes passer de treize à vingt deux millions !

Le monde du tourisme a bien compris le bénéfice potentiel : d’un modèle de déplacement ringard et peu efficace, le vélo est devenu à la mode et  écologique, favorisé par l’avènement du vélo à assistance électrique (VAE).

Les territoires ont aussi saisi l’intérêt économique de fournir aux millions de pratiquants des infrastructures de qualité et sécurisées. Aujourd’hui toutes les régions de France sont traversées par des véloroutes. La Belgique a opté pour des offres de circuits courts avec une formule de points-nœuds vélo.

Grâce à un simple système de balises directionnelles reliant différentes routes ou pistes cyclables, il est possible au cycliste de programmer sa balade selon ses désirs, la distance totale choisie et les lieux d’intérêt paysagés ou de patrimoine.

LE VIGNERON DURABLE ET L’ŒNOCYCLOTOURISTE

Le chiffre d’affaires du vélo représentait 4,6 milliards € en 2020. Quelle part du gâteau le vigneron peut-il espérer ? La combinaison cycle-œnotourisme est-elle de nature à rencontrer les vignerons et à préserver la part d’achat au domaine ?

Pour en avoir le cœur net, nous avons décidé de tester le concept par nous-mêmes.

En collaboration avec une Maison du Tourisme en Belgique, nous avons conçu un week-end cyclo touristique alliant visites de vignobles, patrimoine et expérience sensorielle.

Le Sud du pays regorge en effet de vignobles aussi qualitatifs que diversifiés. Début septembre, six cyclotouristes ont vécu une escapade test…sous le soleil.

Au programme : visite de vignobles avec dégustation et découverte de sites touristiques, le tout agrémenté de gastronomie de terroir et d’un hébergement  de charme entouré d’arbres centenaires.

De ce parcours oenotouristique, nos visiteurs ont adoré :

L’approche « slow » offrant des échanges prolongés avec les vignerons : le vélo offre un maximum de liberté, permettant des arrêts non programmés devant un paysage inattendu et une découverte de la façon dont le vignoble s’intègre parfaitement dans le paysage,

Le partage de la même passion avec d’autres touristes inconnus jusqu’alors,

Une expérience nouvelle de redécouverte des sens illustrée par une sieste vigneronne racontant les saisons de la vigne sous fond d’une composition musicale originale,

Le bon état des routes et pistes cyclables dans l’ensemble, sécurisant la balade.

Du côté du vigneron :

L’intérêt marqué des visiteurs pour une meilleure connaissance de leur métier,

L’accompagnement de la balade par une professionnelle du tourisme, assurant aux domaines de taille moyenne un respect des horaires prévus. La gestion de touristes éparpillés sur la journée est en effet compliquée pour des petites structures, monopolisant trop de ressources humaines,

L’absence d’investissement préalable pour cette activité oenotouristique, les différents frais étant couverts par l’organisation qui les répercutent sur le visiteur dans une formule « tout compris »,

Une dépense moyenne par visiteur de l’ordre de 120 € permettant de couvrir le temps consacré.

L’œnotourisme à vélo sous forme d’une journée découverte ou d’un week-end « slow » semble pouvoir correspondre à un objectif SMART (spécifique, mesurable, atteignable, réaliste et temporel) offrant une expérience nouvelle aux touristes, alliant échanges vignerons, découverte de paysages et de patrimoine historique et réveil sensoriel .

Avec une formule organisationnelle bien conduite et respectueuse, bénéficiant d’un réseau cyclable sécurisant, le vigneron peut y trouver un intérêt qu’il n’avait pas nécessairement pu évaluer jusqu’à présent.

A essayer entre Bruxelles et Bordeaux !

Marc Thomas

https://generationvignerons.com/de-bruxelles-a-bordeaux-loenotourisme-a-velo/?cn-reloaded=1