2024, maigre millésime pour les vins wallons

Le millésime 2024 s’annonce complexe pour les vins wallons en raison de conditions climatiques difficiles. Nos vignobles ont été affectés tout au long de l’année par divers épisodes climatiques. Par le gel et la grêle, mais surtout par les pluies intenses de ces dernières semaines et le mildiou qui les accompagne. La situation n’est toutefois pas identique partout…

Au Domaine du Chant d’Eole, Hubert Ewbank accuse le coup et prévoit, un peu comme en 2017 ou 2021 environ un tiers de rendement en moins provoqué par la coulure (la fleur n’a pas été fécondée et ne donne pas de fruit) et au millerandage (la fleur a été fécondée mais le raisin est atrophié).

Le Domaine du Chant d’Eole

« Nous n’avons été que très partiellement touchés par le gel (essentiellement dans les jeunes plantes), car nous avons des tours antigel et des chaudières qui permettent de protéger nos plantations. Et nous avons souvent 1,5 à 2 degrés de différence par rapport à la plupart des vignobles belges. La floraison a été très compliquée, car nous avons eu beaucoup de pluies fin mai et en juin. Cela donne de moins belles grappes que d’habitude, plutôt petites, mais elles devraient donner des jus bien concentrés. Il faudra voir les conditions des dernières semaines.

Laurent Etienne inspecte ses grappes…

Pour nous, c’est embêtant, car la demande de bouteilles est de plus en plus grande. Celles qui seront produites cette année ne sortiront qu’en octobre-novembre 2026, cela va être compliqué encore pendant deux ou trois ans. Nous avons de plus en plus d’événements, près de 150.000 visiteurs par an, le monde de la gastronomie internationale commence à nous contacter régulièrement aussi, alors je comptais sur cette vendange, mais … soyons patients, c’est un projet extraordinaire, on prend ce que la Nature nous donne. »

Le vignoble des Agaises fin août – Vanel

Chez son voisin direct, au Vignoble des Agaises, Arnaud Leroy estime que Ruffus « devrait tourner à 50% en moins qu’une année classique. Le plus gros des dégâts provient de la fameuse gelée printanière où les parcelles non protégées par les tours ont été brûlées. Nous avons également enregistré le plus important phénomène de coulure jamais connu au vignoble en plus de 20 ans. Par contre, le raisin est sain (grâce à nos traitements et au vent) et les vendanges devraient commencer la troisième semaine de septembre. »

A Feluy, au vignoble des Rivages, Thomas Cordier déclare qu’il a eu de gros dégâts de gel au printemps, mais que les bourgeons secondaires étaient fructifères sur ses variétés résistantes. « Le Johanniter est le seul touché par le mildiou (± 10% des grappes), avec un peu de coulure également. Le Cabernet Cortis est magnifique, sans mildiou et avec des grappes énormes. Le Souvignier gris est magnifique aussi mais les grappes peu nombreuses. La plus grosse différence par rapport à une année “normale”, c’est le retard dans la maturité d’au moins trois semaines, voire quatre. Mais en additionnant les problèmes, je m’attends quand même à une vendange réduite de moitié. Croisons les doigts pour que les étourneaux ne viennent pas ruiner ce qui reste, comme en 2021, car je n’imagine pas la récolte avant début octobre. »

Le Domaine Degavre à Ostiches – Vanel

A Ostiches, Adrien Degavre pointe quant à lui « ce fameux orage du 9 juillet qui, en dix minutes, (lui) a fait perdre 30% du rendement de l’année. En dehors de cela, l’année fut généralement très pluvieuse et humide, avec un peu de coulure au mois de juin pendant la floraison – ce qui a amené également beaucoup de millerandage, en plus des dégâts de grêle. Aujourd’hui, le mildiou est certes présent, mais uniquement sur feuilles, pas tellement sur grappes, cela fut maitrisé sans trop de problème. »

Direction BW

Quittons le Hainaut pour remonter dans le Brabant wallon, chez Arnaud Duchene dans le vignoble Coteaux des Avelines. Celui-ci dresse un bilan en demi-teintes. « La belle météo des dernières semaines a un peu accéléré la maturité des raisins qui était très en retard cette année. Ce ne sera d’office pas un millésime quantitatif, car nous avons subi successivement beaucoup de pertes, premièrement via le gel, et ensuite lors de la floraison.

Ambiance estivale sur les Coteaux des Avelines

Mais les raisins rescapés sont beaux et sont prometteurs (25 à 50% d’une année normale, selon les cépages. Selon les maturités finales, nous déciderons de la répartition des vins effervescents et tranquilles. Les vendanges devraient démarrer fin septembre ou début octobre, selon la météo des prochaines semaines. Et quelle que soit la quantité récoltée, les vendanges s’annoncent festives! »

Au Domaine W, le verdict est sévère : la vendange ne représentera que 50% d’une vendange normale et se fera fin septembre.

Dispositif anti-gel au Domaine W – Vanel

Enfin, au vignoble Bois des Dames à La Hulpe, nous communique Xavier Ide : « Pour nous, c’est rien de rien, pas un raisin… »

Avis de recrutement : celles et ceux qui souhaiteraient couper quelques grappes peuvent poser leur candidature au Domaine de Glabais à Genappe. « Celles-ci auront probablement lieu durant le mois d’octobre (plutôt les week-ends), déclare Anne Geldhof, selon l’évolution de la maturité des raisins. » Envoyez vos coordonnées via domainedeglabais@gmail.com, Anne et Christian reviendront vers vous.

Christian Balduyck – Vanel

Dans le Namurois

Avant de filer sur la province liégeoise, voici un compte rendu recueilli auprès François Van Pacht, propriétaire de Oze le Vignoble à Floreffe qui préfère voir le côté instructif du millésime.

« Inutile de rappeler à quel point l’année a été compliquée, résume-t-il, elle en est cependant très instructive. Elle est marquée par l’episode de gel des 22 et 23 avril qui a gelé 95% des bourgeons primaires de mon vignoble.

S’ensuivent plusieurs observations :

  • les cépages rouges et en particulier la Syrah ont offert des bougeons secondaires assez fructifères ;
  • le pinot noir aussi, mais les grappes y sont plus petites
  • le chardonnay tire également son épingle du jeu,et enfin,
  • les 2 autres cépages blancs, sauvignon et riesling, donneront une vendange très faible.
Grappes chez François Van Pacht à Oze-le-Vignoble

Cette année a été marquée par une lutte intense contre la propagation du mildiou, dû aux pluies importantes. De mai à fin août, nous avons reçu 390 mm de pluie (dont 30 mm en 24H le 12 juillet !), ce qui est énorme. Et, pour ne pas gâcher la fête, la période de la floraison à été relativement froide et humide, ce qui a provoqué pas mal de coulure sur certains cépages et donc des perte complémentaires.

Malgré cela, l’état sanitaire du vignoble est correct et nous avons assez peu de mildiou sur grappe. Les vendanges ne démarreront pas avant mi-octobre et devraient peut-être même s’étendre jusqu’à la mi-novembre, mais tout cela va bien entendu dépendre des conditions climatiques des deux prochains mois. Je ne sais pas encore si nous ferons des vins tranquilles ou des bulles… cette année nous réserve encore quelques surprises… »

En Province de Liège

A Huy, dans le vignoble Bois Marie Hautes Vignes, tout comme dans son vignoble personnel à Verlaine, Alain Dirick est formel : « cela n’a jamais été aussi mauvais. La grêle de début avril a été suivie par un épisode féroce de gel le 23 avril et par une floraison dans des conditions très humides, avec donc beaucoup de millerandage. Sans compter que par manque de lumière, la photosynthèse a été mauvaise et que les vignes ont donc eu plus difficile de garder les grains. Conséquence : les grappes sont petites et les raisins vont-ils mûrir ? Si c’est le cas, je n’aurais que maximum 20% par rapport à l’an dernier. »

Le Clos des Prébendiers, un des plus anciens vignobles de Wallonie

Une situation n’est jamais l’autre… Le voisin le plus proche de Bois Marie est Jacques Mouton au Clos des Prébendiers, qui déclare : « Je suis un peu gêné de voir mes vignes dans cet état par rapport à beaucoup d’autres. Environ 85% du vignoble ont été protégés par le gel et les maladies du mildiou et de l’oïdium. Lors des nuits des 19 et 20 avril, j’ai mis en place des feux avec beaucoup de feuillus bien verts pour faire un maximum de fumée. Toutefois, si j’ai vraiment pu échapper aux brûlures du soleil, c’est grâce aux vapeurs de la centrale nucléaire qui, partant du vent du nord, ont poussé ces nuages au-dessus de mon vignoble, et dès lors, le soleil n’est pas passé avant midi. 

 

De plus, comme mon vignoble est encerclé de conifères mesurant plus de 20 mètres de haut, le vent du nord n’est pas passé pour atteindre les vignes. À cela, j’ajouterais que j’ai procédé cette année à des pulvérisations très précoces (début du mois d’avril tant pour le mildiou que pour l’oïdium). 

Dès lors, même si j’ai un peu de dégâts dans mes pinots gris, j’aurai une très bonne quantité par rapport à une année moyenne. Les vendanges seraient prévues soit le 14 ou le 21 septembre (en fonction du temps), mais je pencherais plus vers le 21. Et il y a encore quelques places disponibles. »

Grappes de Gamay sur les Terres du Val à Wanze

Au nord de Huy, ce sera la première vendange du domaine des Jolly à Wanze : Terres du Val. « Nous prévoyons de récolter 70hl au total sur ±5,2 hectares déjà en production. Les vendanges devraient avoir lieu début octobre et seront réalisées par les équipes de la ferme et les membres du golf. Pour la vinification, nous serons accueillis au chai du château de Fumal en attendant que le nôtre soit prêt pour les prochaines vendanges. »

Le Domaine XXV en mars 2024 – Vanel

Enfin, à dix ou douze kilomètres de là, à Couthuin, la famille Grégoire fait elle aussi un bilan à la baisse pour le Domaine XXV : « Chez nous, l’année 2024 sera essentiellement marquée par le gel du 23 avril qui a provoqué une perte importante sur les bourgeons floraux et a entrainé un décalage d’un mois du cycle de la vigne. Nous avons par contre pu conserver le vignoble dans un très bon état sanitaire malgré la pluviométrie des mois de juin et juillet. Nous prévoyons à ce stade des vendanges durant la première quinzaine d’octobre avec des volumes nettement en retrait par rapport à 2023 (50 à 60%). »

Propos recueillis par Marc Vanel

Seconde édition du Gault&Millau Wine Guide Belgium

Un an après la sortie de sa première version, la seconde édition du Guide des vins belges Gault&Millau a été présentée le mercredi 26 juin à la Maison de la Poste à Bruxelles.

Cette nouvelle édition accueille 25 domaines supplémentaires et 44 nouvelles références, ce qui porte le total de domaines présentés à 107 (dont 28 wallons…) et à 216 vins.

Lors de cette dégustation à l’aveugle par un jury professionnel, 55 vins ont décroché un label « Coup de cœur ». Parmi ceux-ci, 25 vins flamands et 10 wallons ont été gratifiés d’un Belgian Wine Award.

COUPS DE CŒUR ET BELGIAN WINE AWARDS*

COUPS DE COEUR BULLES :

    • Domaine du Chant d’Eole – Grand Cru 2018*
    • Vignoble des Agaises – Ruffus Chardonnay Brut 2021*
    • Vin de Liège – L’insoumise Brut 2022*
    • Domaine W – Brut de Brabant Réserve, Cuvée Folon 2020*
    • Château Bon Baron – La Baronne Brut Nature 2021*
    • Vignoble de Sirault – Fines en Bulles 2022 Domaine du Chant d’Eole – Blanc de Blancs Brut 2018
    • Vignoble des Agaises – Ruffus Brut rosé
    • Château de Bioul – Brut de Bioul rosé
    • Vin du Pays de Herve – Les Carnavaliers Extra Brut 2020

COUPS DE COEUR VINS BLANCS :

    • Domaine La Falize – Chardonnay 2021*
    • Domaine du Chenoy – Citadelle 2022
    • Château de Bousval – Tout cru 2022
    • Vin de Liège – A Capella 2022
    • Domaine XXV – Chardonnay 2022
    • Domaine des Marnières – Chardonnay Grande Marnière 2022

COUPS DE COEUR VINS ROUGES :

    • Domaine des Marnières – Pinot noir Al Voye 2022
    • Domaine du Ry d’Argent – La Ronce 2022
    • Château Bon Baron – Trésor Pinot noir 2017*
    • Château Bon Baron – Acolon 2019*
    • Vignoble du Château de Bousval – Ange ou Démon 2022*

COUPS DE COEUR VIN DEMI-DOUX :

    • Vin de Liège – Notes Blanches 2022*

Le guide peut être acheté sur le webshop de Gault&Millau ou en librairie à partir du 10 juillet.

Découvrez les nouveaux partenaires de l’AVW !

Trois entreprises wallonnes soutiennent désormais les activités de notre association : Crelan, Axaglass et Vinventions. Découvrez leurs actions et projets …

CRELAN

Banque coopérative belge, CRELAN est ancrée dans des valeurs de proximité et de soutien aux communautés locales. Forte de son expertise dans le secteur agricole, Crelan s’intéresse à la diversification et transformation des matières premières comme, entres autres,  le secteur viticole, en pleine croissance en Belgique.

La banque offre également des solutions financières adaptées aux besoins spécifiques de ces activités, que ce soit pour l’acquisition de terres, l’équipement ou le développement des exploitations agricoles et para-agricoles.

Crelan contribue non seulement à la diversification et à la croissance de l’agriculture belge, mais aussi à sa diversification et à la promotion de produits locaux de qualité.

Infos : crelan.be

 

AXAGLASS

Acteur clé dans le monde viticole depuis plus de 30 ans grâce à ses bouteilles en verre, Axaglass s’est imposé comme un leader incontesté dans la vente de bouteilles en verre, répondant aux besoins exigeants des producteurs de vin belges et français. L’intérêt d’Axaglass pour le secteur viticole va bien au-delà de la simple fourniture de contenants ; il repose sur une véritable passion pour l’art de la vinification et une compréhension approfondie des défis auxquels sont confrontés les vignerons.

Axaglass propose une vaste gamme de bouteilles en verre, allant des formats traditionnels aux designs les plus innovants, permettant ainsi aux producteurs de mettre en valeur la qualité et l’unicité de leurs vins. Cette diversité d’options offre aux vignerons la possibilité de choisir des bouteilles qui reflètent parfaitement leur marque et leur vision.

En outre, Axaglass s’investit dans des pratiques durables, en privilégiant des matériaux écologiques et des processus de fabrication respectueux de l’environnement.

Infos : axaglass.be

VINVENTIONS

Depuis sa création en 1999, Vinventions est le fournisseur mondial de solutions de bouchage le plus innovant, le plus durable et le plus fiable (bouchons en tous genres, capsules à vis, etc.).

Depuis 2018, Vinventions a initié un partenariat durable avec l’AVW. Cette collaboration repose sur des valeurs partagées et une vision commune de la promotion et du développement du secteur viticole wallon. Une nouvelle étape vient d’être franchie grâce à une convention de partenariat qui renforçant ainsi notre engagement mutuel.

Outre la participation à plusieurs événements avec l’AVW (le Salon des Vignerons de Wallonie et Megavino notamment), Vinventions a également ouvert les portes de son principal site de production à Thimister-Clermont pour plusieurs visites et dégustations qui ont permis aux vignerons wallons de découvrir le processus de fabrication des bouchons Nomacorc, et de comprendre comment Vinventions met tout en œuvre pour garantir la qualité et la durabilité de ses produits.

Ce partenariat reflète l’engagement de l’entreprise envers la communauté viticole locale et sa volonté de promouvoir les vins wallons. Enfin, Vinventions est également engagé dans une démarche de durabilité. Ses bouchons Nomacorc sont conçus pour minimiser l’impact environnemental, tout en garantissant une performance optimale. Cette approche écoresponsable résonne avec les valeurs de nombreux vignerons wallons, qui adoptent des pratiques viticoles durables et respectueuses de l’environnement.

Infos : eu.vinventions.com/fr/

Les dégâts du gel dans les vignes wallonnes

Fin avril, les viticulteurs wallons ont connu plusieurs nuits très courtes pour tenter de combattre le gel dans leur vignoble, mais le constat est sans appel : plus de deux tiers des vignobles – il est question de minimum 250ha – ont été touchés à des degrés divers par les températures négatives, entraînant chez certains une perte parfois quasi totale. 

L’espoir est de voir un second bourgeon qui permettrait de sauver une vendange éventuellement partielle, mais plus tardive, en 2024. Il semblerait que cette possibilité soit plus élevée pour les cépages résistants, mais rien n’est moins sûr. Nombreux sont donc les producteurs qui ont introduit une demande de reconnaissance des pertes en « calamité agricole » afin d’obtenir une indemnisation financière, pour compenser en partie les pertes de production. Une procédure est en cours, avec les autorités communales et régionales.

En attendant les résultats de cette procédure qui prévoit un second constat effectif au cours ou en fin de saison, nous avons interrogé nos membres sur les moyens mis en œuvre durant ces deux fameuses nuits du 22 et 23 avril. Voici une vingtaine de témoignages dont il ressort un constat : les méthodes de l’un ne fonctionnent pas forcément chez l’autre…

Nuit de veille dans le vignoble des Coteaux des Avelines

Brabant wallon

Au Domaine de Glabais, les pertes se concentrent sur le Chardonnay. Le petit vignoble de La Hulpe a quant à lui tout perdu.

Non loin de là, dans le vignoble des Coteaux des Avelines, explique Arnaud Duchêne, « une bonne partie des premiers bourgeons de la récolte 2024 est « partie en gelée ». Heureusement, de nombreux bourgeons ont pu être sauvés grâce à notre formidable équipe de « soldats du feu » qui ont allumé quelques centaines de feux dans les vignes au cours de cette nuit rudement froide mais visuellement belle. Les bourgeons sauvés et les bourgeons secondaires vont quand-même nous assurer une belle récolte. Cela nous donnera malheureusement plus de travail l’an prochain lors du chantier de taille pour le remplacement des cordons endommagés. »

Au Domaine de Mellemont, rapporte Matthieu Dumont, « environ 60% de nos bourgeons ont été touchés par le gel. Nous n’avons entrepris aucune démarche pour lutter contre le gel, faute de moyens. Nous avons bon espoir que les bourgeons secondaires arrivent quand même à maturité. »

Bilan radical pour le petit Domaine du Bois des Dames, « 100% de perte, déplore Xavier Ide. Hiver trop chaud, trop tôt et malgré notre cépage tardif, nous nous sommes fait avoir. Nous allons juste veiller à ce que la vigne se remette au mieux en préparant 2025. »

Province de Hainaut

Au Vignoble des Agaises/Ruffus, Arnaud Leroy déclare que « nos 3 tours ont protégé à 100% une grosse dizaine d’hectares. Sur les 20 autres, une bonne moitié a repris, mais l’autre moitié ne donnera pratiquement rien… On peut donc estimer les pertes entre 20 et 30 %. Nous plantons 4,5 ha dans les prochains jours, nous passerons ainsi la barre des 40 hectares. »

Les voisins du Domaine du Chant d’Eole ont eu plus de chance, car Laurent Etienne affirme n’avoir perdu que moins de 2%…

Plus au sud, au Domaine de Longuesault, constate Lara Safiannikoff, « nous avons eu  beaucoup de chance, la région de Tournai a été épargnée, nous n’avons pas été touchés par les gelées (ouf!). »

Au Domaine de la Portelette à Lobbes, Bertrand et Sophie déplorent des dégâts importants sur 2,5ha en production. « Globalement, 80% des bourgeons primaires ont été détruits. Le cépage le plus touché est le Muscaris, plus précoce. Sur le Johanniter, il reste environ deux à trois bourgeons primaires. Sur le Souvignier gris, plus tardif, trois à quatre bourgeons primaires ont résisté. Actuellement, la reprise de la vigne est déjà bien visible, surtout sur le Muscaris, très vigoureux et résilient. Nous espérons que la vigne compensera partiellement la perte engendrée par cet unique coup de froid. Une petite parcelle de 9 lignes (Muscaris planté en 2020) a été épargnée grâce à l’allumage de 150 bougies durant cette fameuse nuit de gel printanier. Nous aurons une meilleure idée début juin. »

Au Vignoble des Rivages à Feluy, la température est descendue à -1.8°C, et 75% des vignes ont gelé. « J’ai sauvé un quart du vignoble en testant l’aspersion, explique Thomas Cordier. J’ai été bluffé par cette méthode, car là où j’ai arrosé, c’est comme s’il n’avait pas gelé. Je suis décidé à installer un système d’aspersion dans tout le vignoble pour l’année prochaine. Je suis en contact avec Netafim qui commercialise un système qui consomme 70% moins d’eau qu’un système traditionnel. »

A Ostiches, Adrien Degavre a mis à l’épreuve 3 techniques antigel : « une tour antigel sur mon Chardonnay planté en 2022, un frostbuster sur ma première parcelle de 2019 et l’aspersion sur 90 pieds devant la ferme. Quelques bourgeons gelés ont été observés sur la parcelle de 2019 mais la vigne a pu compenser depuis lors et les pertes seront vraiment minimes. »

Dans le domaine des Sarments

Province de Liège

Le bilan est lourd chez Vin de Liège qui accuserait près de 70% de bourgeons gelés, les dispositifs anti-gel en place n’ayant pas été à la hauteur cette fois. Mais selon Romain Bevillard, « la reprise ne se présente pas si mal, cela va limiter les dégâts, je pense, à 40%, mais on ne sera fixés que fin juin. »

Au Clos des Prébendiers à Huy, Jacques Mouton se réjouit de n’avoir que peu de dégâts. « J’ai fais des feux continu durant les 2 nuits. De plus mon vignoble est protégé par des grands sapins et le vent du nord est passé au dessus. La centrale nucléaire voisine a amené les nuages et toute la matinée, le vignoble est resté dans la pénombre et le soleil n’a pas pu cuire les feuilles. »

A Couthuin, au Domaine XXV, « comme la plupart de nos collègues, rapportent Jérôme et Renaud Grégoire, nous avons subi 2 nuits de gel à -3° sur une vigne bien développée, ce qui a brûlé 95% de nos bourgeons primaires malgré l’utilisation de nos deux machines Agrofrost. La vigne plantée récemment à proximité du chai a été épargnée sans doute de par la protection du vent du nord. Entre-temps, les bourgeons secondaires non brûlés sont en cours de dévelop- pement. Les semaines à venir seront décisives pour espérer une vendange correcte. »

A Beaufays, au Domaine Bellum Fagetum, 90% des premiers bourgeons ont brûlé. L’espoir repose à présent sur une seconde inflorescence.

Province de Namur

Au Château Bon Baron, les vignes de Jeanette van der Steen ont été sauvées par la proximité de la Meuse qui longe ses parcelles. « Il y a toutefois, concède-t-elle, une petite parcelle en hauteur et hors de l’influence de la Meuse où la vigne a connu quelques difficultés », mais cela reste anecdotique.

A Emines, le Domaine du Chenoy est passé à travers les éléments. « Nous n’avons pas de dégâts, se réjouit Pierre-Marie Despatures, sur les parcelles protégées avec des bougies. Sur nos parcelles historiques, la taille tardive nous sauve avec beaucoup de bourgeons latents. est toutefois difficile d’avoir un retour chiffré pour l’instant. »

Pour le vignoble des Terres de Crompechine, le bilan est sans appel, confirme Frédéric De Baere : « nous avons affronté la nuit aux bougies et avec des feux complémentaires, mais même cela n’a pas sauvé le vignoble du gel. Je n’ai pas fait de recensement détaillé mais tout le vignoble y est passé. Nous restons toutefois confiants et positifs dans la résilience de Dame Nature ! »

A Floreffe, à Oze le vignoble, François Van Pachtenbeke reconnaît que « l’épisode de gel a été particulièrement impactant surtout la deuxième nuit. Tous les facteurs aggravants étaient réunis pour faire un maximum de dégâts : (1) pluie avant la nuit, ce qui a humidifié les bourgeons les rendant plus sensibles au gel + formation de givre, (2) passage sous 0°C en milieu de nuit, induisant une exposition longue, (3) stade végétatif entre pointe verte et 2 feuilles étalées rendant les bourgeons extrêmement sensibles, même à une exposition courte au gel, et (4) un ciel dégagé qui a fait plonger le thermomètre en dessous des prévisions (-3.7° à 6h le second jour). Conclusion : les 2 ventilateurs montés sur des tours n’ont pas été efficaces, j’ai perdu plus de 90% des bourgeons primaires sur les 5 cépages. Il y a quand même deux bonnes nouvelles. J’ai fait des tests de protection avec du voile d’hivernage et les résultats sont très encourageants, et les bourgeons secondaires semblent pour le moment assez fructifères, mais c’est encore tôt pour tirer la moindre conclusion. »

Province de Luxembourg

A Torgny, au Clos de la Fouchère, Daniel Dries donne un bilan très circonstancié : « C’est uniquement la nuit du 21 au 22 qu’il y a eu tous les dégâts de gel, il a fait -2°C, ce qui n’est pas très bas, mais il avait plu une partie de la journée du 21, les vignes étaient dès lors mouillées, ce qui n’arrange pas lors des gelées nocturnes. Il y a une grande différence entre les vignobles du haut du village, ceux du centre du village, et ceux plantés vers le bas du village, le haut ayant été plus épargné par rapport au bas. Les cépages n’ont pas été touchés tous de la même façon, l’Auxerrois a mieux résisté que les autres cépages par exemple. L’âge des vignes joue également un rôle important, car souvent les jeunes vignes d’un ou deux ans, voire trois ans, sortent de manière plus précoce que les vieilles vignes dont certaines ont  40 ans dans le village. Les vignes non liées s’en sortent mieux que celles qui étaient déjà liées, et si en plus elles étaient liées le long du fil de fer, l’impact du froid a été plus marqué. De manière générale, les dégâts sont estimés entre 50 et 66% au village, nous avons une petite parcelle dans le village de Chenois à quelques kilomètres, cette dernière a été gelée à 100%. »

A Rendeux, entre Hotton et La Roche-en-Ardenne, Eric Grevisse déclare pour le Vignoble de Loperlé et celui du Moulin de Hamoul, n’avoir perdu que  quelques bourgeons, mais de façon limitée. « Ma taille très personnelle anti-gel n’a pas mal fonctionné. Mes vignes sont reparties et promettent une récolte satisfaisante. »

Témoignages recueillis par Marc Vanel

Un ouvrage indispensable

« La Belgique, pays de vins, vignes et vignobles, d’hier et d’aujourd’hui »

Même s’il est établi que la Belgique, ou du moins les territoires qui formeront la Belgique en 1830, possède une longue tradition vitivinicole, personne n’avait encore rédigé avec détails toute son Histoire, avec un grand H, tant au nord qu’au sud du Sillon Sambre-et-Meuse.

Si l’on trouve quelques beaux documents dans les archives et les cercles d’histoire de certaines villes (Huy, Liège,…) où la tradition fut plus forte qu’ailleurs, la première pièce de choix fut le travail du géographe liégeois Joseph Halkin qui dressa en 1895 la liste des lieux où fut planté de la vigne, un ouvrage réédité par Marc De Brouwer en 2005 et disponible en ligne sur vignes.be.

Outre quelques courts textes publiés au fil du XXe siècle, dont certains truffés d’erreurs, un des premiers ouvrages sur la viticulture belge, fut « Vignobles de Belgique » (Racine, 2009) qui recensa 50 vignobles en Wallonie et 50 en Flandre. A l’époque, aucun liste n’existait, ce fut une première. Mais il ne s’agissait que d’un recensement, pas d’une chronologie historique.

Ce travail fut initié quelques années plus tard par Guy Durieux, vigneron à Andenne, rejoint par Marc Vanel, dans la rédaction de l’ouvrage « Vignobles de Sambre et de Meuse – 12 siècles d’histoire » (Piezo, 2014). Les auteurs sont partis à la recherche des racines de la viticulture wallonne et retracent le riche passé de Liège, Huy, Namur et Dinant pour mieux appréhender, en fin de volume, le renouveau viticole wallon de ces dernières années.

Marc De Brouwer dans sa cave… (ph. Vanel)

A noter qu’en préface de cet ouvrage, les auteurs avaient précisément donné la parole à… Marc De Brouwer, grand défenseur de la vigne en Belgique, viticulteur et auteur, notamment, d’un traité de vinification qui a inspiré nombre de nos membres.

Celui-ci vient donc de livrer une histoire plus que complète du vignoble belge. En 300 pages compactes, son étude est un véritable voyage dans le temps et est le résultat d’un travail de bénédictin mené pendant plus de 20 ans et va plus loin que tous les ouvrages antérieurs, notamment en présentant sur 80 pages tous les vignobles actuels de plus d’un hectare. L’affaire n’est pas mince.

Nous n’allons pas retracer ici cette longue saga, une newsletter ne suffirait pas, mais nous souhaitons féliciter Marc De Brouwer et vous recommander chaleureusement la lecture de cet ouvrage abondamment illustré et indispensable à la mise en perspective de notre viticulture.

Le livre coûte 29,50€ (37€ avec les frais de port) et peut être commandé via vignes.be ou cepvdqa@gmail.com.

[MV]

Des nouvelles de nos membres

Dans chacune de nos lettres d’infos, quelques nouvelles de la vie viti-vinicole de nos membres… ou d’événements pouvant vous intéresser.

Photo Domaine du Dièdre noir

Le Dièdre noir passe à tabLE

La famille Dohy a planté en 2019 le Domaine du Dièdre noir à Marche-les-Dames et chaque membre de la famille assume sa part de travail. Aujourd’hui, une nouvelle page du projet s’écrit avec le lancement d’une restaurant bistronomique au cœur des vignes.

« Trois amis issus de la même école hôtelière se sont unis pour créer une expérience culinaire unique, en travaillant avec des produits de qualité et de saison. Notre passion pour la cuisine transparaît dans chaque plat que nous servons. Rejoignez-nous pour une aventure gustative mémorable, où la convivialité et la délicatesse se marient harmonieusement. »

> Ouvert du mercredi au dimanche de 12 à 14h et de 19 à 21h. L’adresse: rue des Bigarreaux 59, 5024 Marche-Les-Dames – Réservation en ligne via diedrenoir.be. Quatre menus de 2, 3, 4 ou 5 services sont proposés entre 35 et 75€.

Silence, on plante…

Tout récemment, le Domaine du Chant d’Eole a ajouté 25.000 pieds, soit 2.75ha, aux 52 déjà existants. De son côté, Ruffus vient aussi d’en ajouter 4,5, passant ainsi la barre des 40 hectares…

Plantation au Domaine de Wespin – Photo Vincent Dienst

Plus modestement Adrien Degavre a replanté 2 hectares à Ostiches. Enfin, Vincent Dienst a récemment lancé un crowfunding (qui a connu un succès fulgurant) via Miimosa pour planter son propre vignoble : le Domaine de Wespin sur les coteaux de Dinant en collaboration avec plusieurs membres de sa famille.

« Ce lieu rassemble les composantes idéales d’un terroir viticole exceptionnel, commente Vincent : un microclimat local plus chaud que le climat général du plateau, une pente orientée sud-ouest bénéficiant d’un ensoleillement maximal et d’une exposition idéale aux vents dominants. »

Infos : wespin.be

À la découverte du terroir viticole belge

Le vendredi 7 juin 2024, Vivardent et l’Union des œnologues de Belgique, présenteront à Sprimont une conférence-débat avec Lydia et Claude Bourguignon, deux experts internationaux des terroirs viticoles dans le monde.

© SIPA – Union des Oenologues de Belgique

Au programme :

    • 9h30-11h30 : conférence de Lydia et Claude Bourguignon sur la notion de Terroir viticole en Belgique
    • 11h30-12h30 : dégustation de deux vins belges, discussion sur le lien avec leurs terroirs. PAF : 20€.
    • L’après-midi : 3 ateliers pratiques qui seront animés quatre fois à 14, 15, 16 et 17h
        • Atelier 1 : Quels cépages choisir selon le type de sol (Lydia et Claude Bourguignon, Anouck Stalport, chercheurs en viticulture)
        • Atelier 2 : La conception d’une cuverie (Thomas Heeren, maître de Chai chez Vivardent)
        • Atelier 3 : Climat’hic, réflexion sur les vins que nous produirons en 2050 (Sébastien Doutreloup, climatologue et Véronique Lidby, oenologue) PAF : 10 euros, à régler à l’inscription.

Et aussi : dégustation de vins belges, stand ‘Fair & Green’, stand de l’Union des Oenologues de Belgique, exemples d’outils d’œnotourisme, balades autour des vignes à la découverte de la biodiversité (Les Balades de Sophie). Formules de petite restauration et de boissons toute la journée, les tapas du midi et le barbecue du soir seront accessibles sur inscription.

L’adresse : Cuverie de Vivardent, Sur Stapelette 1 à 4140 Sprimont, Véronique Lidby, 0491 355 002.

L’AVW en visite à la Tonnellerie de Champagne avec Barwal

Le 19 février dernier, 27 vignerons wallons ont répondu à l’invitation de l’AVW qui a programmé son escapade 2024 à la Tonnellerie de Champagne-Ardenne à Hermonville avec qui Barwal réalise ses barriques.

Cette journée d’immersion dans le monde du chêne et de ses métiers s’est voulue la plus didactique possible afin d’expliquer le rôle des fûts de chêne, aussi bien pour le vinificateur que le dégustateur.

La visite a commencé par une introduction du projet Barwal par Hughes De Pra qui a rappelé la volonté de l’entreprise, d’une part, de fournir en circuit court et local des fûts en chêne belge, sur mesure, avec la plus grande traçabilité et de haute qualité pour accompagner les nombreux vigneron(ne)s dans leurs projets et d’autre part, d’ouvrir une tonnellerie en Wallonie au milieu des plus belles chênaies.

Les premiers tonneaux de Barwal sont sortis en 2020. Plus de 130 fûts en chêne belge et 4 foudres sont à ce jour utilisés en Belgique et ailleurs aussi bien dans le monde du vin que des spiritueux et de la bière. Au total, ce sont plus de 450 fûts toutes catégories confondues (neuf chêne belge & chêne français, occasion, décoration) qui ont été livrés.

Cette année, Barwal proposera des fûts dont les chênes sont issus des 5 terroirs de prédilection : Condroz, Famenne (dont la Donation royale), Fagne, Ardenne et région jurassique.

La visite sur le terrain a commencé du côté de la merranderie en commençant par le parc à grumes (à merrains), une démonstration du fendage d’un billon a permis d’expliquer le travail artisanal et précieux du merrandier, un passage par la tonnellerie pour présenter le travail de préparation des douelles avant leur premier assemblage pour former un fût dit en rose ou en robe.

La visite s’est achevée par un passage dans la foudrerie où sont assemblés à la main ces tonneaux géants de forme ronde, ovale ou encore tronconique et d’une capacité de 10hl,  voire plus. Un savoir-faire qui n’existe plus que dans 15 établissements en France. Logiquement, la visite s’est achevée par une dégustation didactique sur l’influence du fût sur le goût des vins, des bières et des spiritueux.

Infos : barwal.be

Le Cellier de Perwez au service des viticulteurs wallons

Après trois années de réflexion, le projet d’une coopérative de services pour les vignerons du Brabant wallon, et même de Belgique, a officiellement été présenté aux vignerons à la mi-février.

Quelques jours plus tard, un coordinateur a été engagé par la Commune de Perwez, et c’est même une coordinatrice, puisque c’est Laetita Vankerkoven qui assumera à mi-temps cette responsabilité.

Après son diplôme de bioingénieur à Gembloux (spécialité protection végétale), Laetitia a décroché un diplôme d’œnologue à Montpellier et travaillé dans diverses propriétés françaises dans le Rhône et à Bordeaux, avant de revenir en Belgique et de repartir rapidement dans les Hauts de France pour coordonner le projet des Cent-Trente (voir les130.com).

Ce projet lui a donné l’occasion d’acquérir de l’expérience en tant qu’œnologue-maître de chai : « Je me suis occupée, a-t-elle précisé au Sillon belge, de toute la partie production, du dimensionnement des bâtiments, du choix des fournisseurs, des différents process, de la vinification. Nous avons ainsi transformé un grand hangar dans la Somme, non loin de Saint-Quentin. »

Celle-ci fait à présent le tour des partenaires potentiels afin de réaliser un chai moderne et professionnel équipé de petites et grandes cuves pour produire des vins tranquilles et effervescents, d’une capacité de 3000 hl, soit l’équivalent d’une production de 60ha environ. Dès 0,5ha, tout viticulteur pourra bénéficier de services de vinification, d’élevage, de stockage ainsi que d’un suivi administratif.

La vendange 2026 devrait être la première à sortir de ce nouveau Cellier.

Infos : coopvitiperwez@gmail.com

MV

Les activités de nos membres en février-mars

Vignerons namurois d’ici et d’ailleurs

Qu’ils vivent en Belgique ou à l’étranger, 13 vignerons namurois présenteront leurs vins à la Citadelle de Namur ces 10 et 11 février 2024. Côté belge, vous découvrirez (si ce n’est déjà fait) : Château Bon Baron (Lustin), Domaine du Chenoy (La Bruyère), Clos de Mostombe (Landenne), Vignoble de Bellefontaine (Bièvre), Château de Bioul (Anhée) et Château d’Annevoie (Anhée).

L’horaire : samedi 10/02 de 14h à 20h et le dimanche 11/02 de 14h à 19h • Entrée : 6€ avec verre de dégustation • L’adresse: Hangar aux affûts, Citadelle Terra Nova – Parking : Terra Nova • Infos: 081 24 73 70, citadelle.namur.be

Fêtez la Saint Valentin au Chant d’Eole

Du 14 au 18 février, la Brasserie d’Eole ravira les amoureux avec un menu Saint Valentin et Jazz band au programme ! Difficile de faire plus unique qu’un repas en plein coeur d’un vignoble pour fêter l’amour…

Au menu : assiette de mises en bouche à partager ; Eclat de skrei au charbon, pomme verte, vinaigrette aux kumquats ; Magret de canard aux épices orientales ou Volaille farcie aux écrevisses ; Cœur chocolat blanc aux agrumes, sabayon à l’Elixir Saint Georges.

Menu et réservation sur www.chantdeole.be/restaurant ou au 065 22 05 00.

Les nouvelles cuvées de Oze le vignoble

François Van Pachtenbeke propose en 2024 six cuvées issues de 2023, et peut-être même une septième en Syrah/Pinot noir.

Au total, un peu plus de 600 bouteilles devraient être disponibles.

Le vignoble continue ses activités de visite/dégustation (publiques et privées) ainsi que les teambuildings thématiques et les ateliers de formation en 3 modules.

Un logement insolite au cœur des vignes, proposé en gîte à la ferme,  devrait aussi voir le jour cette année, sa construction devrait démarrer en avril. Patience. 

Premières cuvées pour Les Sarments
à Clermont

En cave, le tirage de la cuvée 2023 « Château de l’Aguesse » a été fait bien au chaud mais avec 20 cm de neige à l’extérieur ! Valérie et Philippe peaufinent leur premier vin blanc tranquille ainsi que son étiquette pour sa sortie prévue au printemps.

Infos : sarments.be

Le Domaine de la Portelette
élargit son offre

Après Prémices (vin blanc bio aux 3 cépages sorti au printemps), Ephémère (vin blanc bio de 3 cépages sorti en été), puis Sauvette (mistelle bio sorti en hiver), voici le dernier né de ce vignoble bio en coopérative: « Sous le Fil » ! Un vin blanc élégant qui assemble Muscaris, Souvignier gris et Johanniter.

A noter que le Domaine de la Portelette présentera ses vins les 13 et 14 avril au Salon des Vins à Acoz (Gerpinnes) et organisera une Journée Portes Ouvertes le samedi 25 mai 2024. Nous y reviendrons.

Infos : 0497 44 24 21 – www.domainedelaportelette.be

 

Au Gré du Vent s’installe chez Ruffus!

Le restaurant Au Gré du Vent (1 étoile Michelin), de Stéphanie Thunus et Sébastien Guchet, vient s’installer pour deux mois au Vignoble des Agaises, avec toute son équipe. La référence gastronomique de Seneffe va en  effet connaître une rénovation importante afin de pouvoir accueillir, dès cet été, ses clients dans un cadre moderne et chaleureux.

Rendez-vous dès le 29 février, menus et réservation via www.augreduventchezruffus.be

Ouvert du jeudi au dimanche, midi et soir.

Le chai à barriques de Vin de Liège

Dégustation de cuvées anciennes
de Vin de Liège 

Le 14 février, Vin de Liège présentera des lots d’anciennes cuvées afin de démontrer la capacité de garde de ses vins. Malheureusement, cette dégustation est déjà complète (400 places). Par ailleurs, un nouveau btiment (700m²) est en pleine construction.

Infos : vindeliege.be

Nouvelles cuvées à Bousval

Le Vignoble du Château de Bousval prépare le lancement de plusieurs produits pour le mois de mars et l’arrivée du printemps. Au programme : Tout Cru 2022, Ange ou Démon 2022 et Marc 2020.

Infos : chateaudebousval.be

Du théâtre à Ottignies

Qui ne connait pas cette pièce incontournable du folklore bruxellois, ses personnages truculents dont l’incroyable madame Chapeau ?

Afin de financer l’achat d’un nouveau matériel, le vignoble du Bois des Dames à La Hulpe organise une représentation théâtrale de la pièce Bossemans & Coppenolle (écrite par Paul Van Stalle et Joris d’Hanswyck).

La Compagnie des 2 Lunes de Wavre, régulièrement primée, offre cette fois cette incroyable comédie au profit de l’Asbl Pêcheur de Lune et des œuvres caritatives du Vignoble du Bois des Dames de La Hulpe.

> 29 et 30 mars au Centre culturel d’Ottignies Louvain-la-Neuve. Places entre 25 et 45 euros. Infos et réservations sur spott.be.

 

Et le Meilleur Sommelier 2023 est…

De gauche à droite: Stéphane Dardenne, Meilleur sommelier 2022, Kris Lismont, président de la Gilde des Sommeliers, et Jeno Del Turco, vainqueur 2023.

Chaque année depuis 60 ans, la Gilde des Sommeliers organise le concours du Meilleur Sommelier de Belgique : la finale 2023 a été remportée ce dimanche 12 novembre par Jeno Del Turco, sommelier du Chalet de la Forêt.

Après un bref passage à Assignan dans l’un des restaurants de Castigno dans le sud de la France, Jeno Del Turco a travaillé pendant presque quatre ans au restaurant La Différence à Courtrai. Depuis juin 2022, il officie au Chalet de la Forêt à Bruxelles.

Comme à l’habitude, les candidats ont, chacun à leur tour, présenté une série d’épreuves visant à tester leurs connaissances en service du vin, bien sûr, mais aussi en dégustation de vins et de digestifs français. Des trois finalistes, Jeno Del Turco fut le plus précis, arrivant même à repérer 11 des 12 erreurs d’une (fausse) carte de vins, contre 3 pour ses concurrents, faisant ainsi la différence. Chapeau !