2023 : les dernières infos du millésime

En septembre dernier, dans notre dernière lettre d’infos, nous avions esquissé un premier bilan de la campagne 2023. Voici quelques témoignages qui le complètent …

L’équipe des Avelines en 2022

Dans le Brabant wallon, pour le domaine Coteaux des Avelines, Arnaud Duchêne estime que « le millésime 2023 s’annonce exceptionnel, c’est une magnifique année vitivinicole dont Viviane serait très fière. Nous avons pu éviter tout dégât de gelées tardives au printemps et conserver les grappes les plus belles et les plus généreuses. La mauvaise météo du mois de juillet a été compensée par une fin d’été et un début d’automne aux conditions providentielles, permettant de faire évoluer de manière optimale la maturité de nos raisins.

Une année sans maladie (mildiou, oïdium), il y a juste le botrytis qui nous a donné un peu de fil à retordre en s’invitant dans le Solaris un peu plus tôt que les années précédentes à cause de la pluviométrie estivale abondante. Nous avons organisé quatre belles vendanges entre le 17 septembre et le 15 octobre. 

Sur base des résultats préliminaires goûtés en cuves, on peut dire que les millésimes 2023 seront topissimes. Nous nous attendons à pouvoir sortir une 5e cuvée de vin blanc. Résultats dans quelques mois…

Pour le reste, nous sommes très fiers de sortir notre toute première cuvée de vin effervescent, la cuvée Ebullition 2021. C’est une cuvée extra-brut très festive avec une ossature en Johanniter, et qui a bénéficié de plus de 18 mois sur lattes. Elle est en train de partir comme des petits pains en précommandes… »

Pour le Vignoble du Bois des Dames à la Hulpe, déclarent la secrétaire Nathalie Taymans et Xavier Ide, « 2023 a été une année difficile: trop humide, pas assez ensoleillée, avec prolifération des maladies cryptogamiques difficiles à endiguer pour les vignobles qui n’utilisent pas de produits chimiques… Seuls une veille constante et un travail de moines nous ont permis de sauver notre récolte, travail qu’aucun vignoble commercial n’aurait pu mettre en place et qui n’a été possible que grâce à l’abnégation et à la volonté des membres actifs.

La récolte a donc été tardive afin d’essayer de profiter jusqu’au bout du soleil timide pour augmenter le taux de sucre. La qualité sanitaire du raisin était très bonne et quasiment aucun tri n’a dû être effectué. La vinification a rapidement démarré, mais le taux de sucre trop bas nous a obligé à chaptaliser.

La fermentation alcoolique est terminée et notre vin est actuellement au repos. La température de notre cuve thermorégulée a été descendue afin de stopper la fermentation et de précipiter les particules en suspension. »

En province de Namur

Le Domaine du Chenoy a fêté cette année, un double anniversaire : les 20 ans de sa création par Philippe Grafé mais aussi les 5 ans de la reprise par Pierre-Marie et Jean-Bernard Despatures en association avec Manu et Fabrice Wuyts.

Eric Boissenot conseille les vins du Chenoy

L’équipe déclare un « millésime 2023 excellent, avec des volumes très avantageux et une belle qualité (belle période entre mi-mai et mi-juillet, et la pluie quand il faut pour faire de bons rendements au stade petit pois et une belle arrière saison pour les maturités ».

Plus à l’ouest, au Château d’Annevoie, Damien Briard , qui a dû supporter quelques dégâts, estime le millésime « très technique à Annevoie. Cela donne un magnifique Solaris. Un Johanniter et un Sauvignac plus en réserve qui vont faire une magnifique bulle. Un rouge magnifique, gourmand et onctueux. En conclusion : de petits rendements bien maitrisés et de belles bouteilles en perspectives. »

Dans le petit vignoble de Nathalie Desclée à Maredsous (35 ares et 1000 pieds plantés en 2020), « cette année a tout pour faire un beau et bon millésime dans mon petit vignoble, qui est le précurseur d’un vignoble de 4,5ha qui sera planté en 2024. Pas de gel printanier, pas d’orage et de beau raisins très bio soignés principalement avec des tisanes de prêle, consoude, orties « maison ».

C’était sans compter la venue de plus en plus importante de familles de blaireaux qui ont flairé le garde-manger et ont creusé sous les clôtures pour dévaster le vignoble. La production de raisins a donc été quasi égale à celle de 2022 alors qu’elle aurait dû plus que doubler. La qualité est belle et j’ai environ 140 litres de vin, ce qui ne me permettra pas encore de le commercialiser. »

De la Syrah à Oze le vignoble

A Floreffe, François Van Pachtenbeke à Oze le Vignoble, reconnaît s’être lui aussi battu avec les maladies (black rot et mildiou principalement) pendant l’été et les mouches drosophiles suzukii qui ont donné du fil à retordre en septembre où le botrytis s’est invité à la fête…

« Le classement, établit-il, en fonction de la résistance des cépages par rapport aux diverses péripéties :

  • la Syrah (pourtant vendangée la dernière 28/10)  
  • le Chardonnay (dégâts très limités en particuliers sur les sélections massales)
  • le Riesling (drosophile et botrytis)
  • le Sauvignon (drosophile et botrytis)
  • le Pinot noir (très compliqué, black rot, mildiou, drosophile et botrytis)

Cependant, on s’en sort pas mal, avec une perte d’environ 15% seulement. Toutes les vignes ne nous offrent pas encore de raisin et nous devrions atteindre notre rythme de croisière d’ici 2 ans, voire 3 ans (1200 bouteilles par an). Ce millésime nous permettra de proposer 7 cuvées en monocépages : 5 vins tranquilles et 2 effervescents (pour fin 2025 – début 2026). »

Enfin, au domaine Terres de Crompechine, Johann Glaes rappelle que trois cuvées sont sorties en 2023 (Solaris, Sauvignac et Johanniter) et qu’elles sont presque toutes vendues.

« Au niveau de la vendange, on a plutôt de beaux volumes, nous avons fait de 2 à 2,5 fois les volumes de l’an dernier (2022 étant la première vendange). Le Solaris est très prometteur. Nous avons eu quelques dégâts de sangliers sur Sauvignac et Johanniter, ce qui nous a contraints à vendanger plus tôt. »
Infos : crompechine.be

En province de Liège

Quatre échos pour l’est de la Wallonie : Bellum Fagetum, les Sarments, le Clos des Prébendiers et Terres du Val.

A Beaufays, pour la coopérative Bellum Fagetum, Judith Michel déclare avoir récolté 6,5 tonnes sur 3 cépages : Solaris, Johanniter et Souvignier gris. « Nous allons peut-être faire une bulle avec le Johanniter. Pour les vins tranquilles, nous attendons le printemps pour prendre des décisions.

Côté coopérateurs, nous sommes désormais 714 pour 1.349 parts vendues et il reste une centaine de parts déductibles. N’hésitez pas à en parler à vos amis et leur souffler que c’est un chouette cadeau de Noël, intemporel, rempli de valeurs sociales, environnementales, familiales…., qui soutient la production locale. Bref, tout en un pour toute une vie. » Message reçu.

Les Sarments à Clermont

A Clermont sur Berwinne, au vignoble Les Sarments, Philippe Dumont se réjouit « de belles qualités au rendez-vous des vendanges pour les bulles, combinées avec des rendements au-dessus des prévisions. Les jeunes vignes de Solaris ont produit de belles maturités en vue des premières vinifications de vins tranquilles et nous avons fait un délicieux jus de raisin avec les premiers fruits du Regent. » Sortie des bulles les 8 et 16/12 : voir agenda.

A Huy, Jacques Mouton pensait avoir éradiqué l’oïdium de son Clos des Prébendiers, mais celui-ci est revenu vers juin ? « Je crains que les années se suivent avec cela… Pour le reste, j ai une bonne cuvée égale aux années précédentes mais un rendement moindre. Suite aux nombreuses visites durant l’été plus de 60% de la production sont partis et je n’ai pas su fournir tous mes clients… »

Enfin, pour Terres du Val à Wanze, peu de choses à dire, car le domaine ne récolte pas encore. Charley Jolly annonce toutefois qu’il plantera 1,9ha supplémentaire en 2024 : du Pinot noir et du Pinot meunier. La première récolte confidentielle est prévue en 2024.

En province de Luxembourg

Pas d’écho du Poirier du Loup, mais non loin de là, Dany Dries rapporte un millésime très compliqué pour le Clos de la Fouchère : « Nous sommes en bio, nous avons fait 12 traitements sur la saison, principalement en juillet. Comme il y a eu successivement des chaleurs fortes en juin avec une superbe floraison et de très grosses grappes, de la pluie et du froid en juillet, des chaleurs fortes début août et des pluies la seconde quinzaine, puis des chaleurs tout le mois de septembre, il y eut sur la même grappe, à la fois de gros grains bien mûrs, avec des raisins encore verts et des raisins atteints par le botrytis, surtout dans les rouges…

Tout cela nous a amenés à mettre environ un tiers de la récolte par terre, surtout dans les rouges où nous n’avions pas assez de degrés, contrairempent aux blancs. Les vendangeurs ont donc mis le double du temps pour vendanger…

En résumé, nous avons quantitativement environ la même production qu’en 2022 (malgré 1/3 par terre) mais qualitativement on en est loin… Une année très spéciale ! »

Dans le Hainaut

En ce qui concerne le petit vignoble didactique du Martinet à Monceau-sur-Sambre, Henri Larsille déclare que « la quantité et la qualité sont au rendez-vous. L’ état sanitaire des raisins était très bon. Environ un mois avant les vendanges, nous plaçons un filet qui protège le raisin, du soleil, des fortes pluies,  de la grêle et des oiseaux ! Ce filet a-t-il eu une influence  sur ce millésime 2023 qui promet? »

Au Domaine du Blanc Caillou à Landelies, Marc Boddaert estime qu’il « ne doit pas se plaindre du millésime 2023 en termes de quantité. De quelque 3000 bouteilles produites en 2022, nous passerons à plus de 5200 flacons.

Grâce à quelques pulvérisations de soufre et de cuivre, nous avons évité le mildiou et l’oïdium qui nous avaient si fortement impactés en 2021. Par contre, et malgré les mesures prophylactiques que nous avons prises, le botrytis a atteint nos cépages. Nous avons utilisé un produit stimulant les défenses de la vigne, peut-être un peu tard, mais il n’a pas suffi.

Seul le Souvignier gris était dans un état sanitaire parfait… Le Divico a été particulièrement touché cette année et suite à l’analyse, l’excès de volatile m’a incité à abandonner son élevage cette année-ci. En janvier, nous procéderons aux assemblages et en avril/mai à la mise en bouteille. »

A Lobbes, à la coopérative du Domaine de la Portelette, Bertrand Halbrecq dresse un bilan globalement très satisfaisant.

« En avril-mai, nous avons échappé au gel printanier. Le démarrage de la vigne s’est fait dans de bonnes conditions. Durant l’été, malgré l’installation du mildiou suite à la période pluvieuse de juillet, nos cépages interspécifiques tolérants à cette maladie ont gardé un large feuillage photosynthétique. Nos interventions sont donc restées limitées.

Les vendanges 2023 se sont étalées sur trois week-ends (16/09-23/09-30/09) avec, au total, l’aide de 150 coopérateurs. Des journées riches alliant travail et convivialité. Vu la belle arrière-saison, la qualité et la quantité étaient au rendez-vous. Que de satisfaction !

Les vignes gagnent en âge et en maturité : les jus rentrés en 2023 nous promettent une millésime de qualité.  Cela se traduira dans nos vins.

Actuellement, nous produisons « Sauvette 2022 », un mistelle bio (Johanniter) proposé à la vente depuis novembre 2023. La prochaine sortie sera celle de « Sous le fil 2022 », un vin blanc bio qui assemble Muscaris, Souvignier gris et Johanniter. »

Compilation: Marc Vanel

2023 : voulez-vous vendanger en Wallonie?

Les vendanges en Wallonie se dérouleront en septembre et octobre. C’est un moment de grande convivialité non seulement pour les membres des vignobles, coopératives et autres clubs, mais aussi pour les particuliers qui peuvent ainsi découvrir la réalité du métier de viticulteur.

Voici dix-sept offres classées par province. Les dates évolueront avec la météo…

HAINAUT

      • Le Vignoble de Saint Martin à Merbes-le-Château (entre Erquelinnes et Lobbes) recherche quelques vendangeurs bénévoles supplémentaires pour ce samedi 23/09 à partir de 9h.
        Ambiance amicale et BBQ après la cueillette. Appelez Patrick Leclercq au 0477 44 98 55 pour connaître le lieu de rendez-vous. Page Facebook.
      • Domaine Mont des Anges (Nouvelles, Havay et Ciply) : vendanges durant la deuxième quinzaine de septembre, sauf si la première quinzaine est désastreuse en termes de météo. Ecrire à info@montdesanges.be.
      • Domaine de Longuesault à Ere (Tournai) : le weekend à partir de la mi-septembre. Contact via la page Facebook du domaine ou via domainedelonguesault@gmail.com

BRABANT WALLON

      • Domaine Coteaux des Avelines (Sart-Dames-Avelines): les invitations pour participer aux vendanges sont exclusivement envoyées aux membres de l’ASBL « Les Amis des Coteaux », mais vous  pouvez vous y inscrire :  https://www.coteaux-des-avelines.be/asbl-les-amis-des-coteaux.html
      • Domaine de Mellemont (Thorembais): recrutement de ± 30 personnes pour les vendanges qui ont lieu le 30/09 et le 7/10 à partir de 8h à la grande parcelle (1,5km de la Ferme de Mellemont). Prenez bottes et sécateurs. Contact : info@domainedemellemont.be
      • Domaine W (Saintes): la priorité est donnée aux membres du Club W. S’il reste de la place, un email sera envoyé aux personnes inscrites à la newsletter (inscription gratuite sur domaine-w.be). Près de 450 bénévoles seront nécessaires cette année de la mi-septembre à début octobre. Tous les vendangeurs repartent avec un t-shirt du domaine.
      • Domaine de Glabais (Genappe): demande d’une aide pour les vendanges entre le 15/09 et le 15/10 au plus tard selon la météo.  Attention: La cueillette du 30/9 & 1/10 est reportée aux 7 & 8/10. Contact : annegeldhof@hotmail.com
      • Domaine du Buisson à Perwez/Orbais (Serge de Liedekerke): contrat saisonnier de minimum une semaine, du lundi au vendredi de 8 à 17 heures. Possibilité de logement sur place. Infos : 0486 086 527

NAMUR

      • Château de Bioul (Anhée) : organisation comme chaque année de deux ou trois journées « Potes en bottes ». Cf page Facebook.
      • Domaine du Chenoy (La Bruyère) : recrutement d’une équipe de 25 vendangeurs pour une quinzaine de jours de récolte répartis entre mi-septembre et mi-octobre. Candidatures à envoyer à info@domaine-du-chenoy.com
      • Château de Fumal et seconde parcelle de Serge de Liedekerke à Latinne: contrat saisonnier de minimum une semaine, du lundi au vendredi de 8 à 17 heures. Possibilité de logement sur place. Infos : 0486 086 527.
      • Domaine de Doriémont à Gochenée : deux personnes souhaitées début octobre. Contact : cos@spsinvest.be
      • Domaine d’Annevoie : recrutement de 20 personnes, surtout le weekend. Contact : damien@briard.be

LIÈGE

      • Domaine XXV à Couthin– Dernière date de vendange : cueillette du Chardonnay le dimanche 1er octobre?. les 16 et 17/9. Planning de la journée : accueil entre 7h30 et 8h, début des vendanges à 8h et fin à 13h. Grand barbecue de vin de vendanges.
        Inscription via ce lien: ICI. Attention : conditions à lire dans l’annonce.
      • Coopérative Vin de Liège (Heure-le-Romain) : les candidats aux vendanges doivent envoyer un mail à vendanges@vindeliege.be et seront prévenus une semaine à l’avance des détails pratiques. Vingt journées de vendanges prévues entre septembre et novembre. Un effort est fait pour que chacun puisse participer.
      • Coopérative Vin du Pays de Herve (Teberg – Montzen) : vendanges dès la première semaine de septembre. Inscription par mail : info@vindupaysdeherve.be
      • Domaine Tour de Tilice (Fexhe-Slins) : vendanges durant le week-end, de préférence le samedi. De fin septembre à début octobre en fonction de la maturité des différents cépages. Inscription via le formulaire en ligne: https://forms.gle/wQEC4Kz8TvouX5kP7.
      • Vignoble des Trois Rois : recherche de vendangeurs pour le mois de septembre et début octobre. Il s’agit d’un travail bénévole en contrepartie d’une bouteille par jour de vendanges et un bon barbecue à midi! Uniquement les week-ends.  Inscription via les réseaux sociaux ou via vendanges@vignoble3rois.be
      • Prologue: infos via la newsletter du domaine, s’inscrire via https://forms.gle/h8hz5RHxmxwcEvdh6.

Liste arrêtée au 1/9. Compilation: Marc Vanel

Voir aussi: De la vigne à la cuve : un premier bilan de 2023

Le Château Bon Baron passe au vert

Le Château Bon Baron est le premier vignoble belge à obtenir le label FAIR’N GREEN, qui aide les viticulteurs à atteindre des objectifs de durabilité.

Créée en 2013, l’association FAIR’N GREEN est basée en Allemagne et regroupe quelque 130  vignerons, principalement allemands, mais aussi italiens, français, suisses, autrichiens. Elle promeut un système pour une viticulture durable, qui aborde les domaines de la gestion, de la protection de l’environnement et de la responsabilité sociale des entreprises. Durable ne signifie pas bio, mais c’est souvent considéré comme un premier pas en ce sens.

« La localisation des vignes joue un rôle crucial, explique Jeanette Van der Steen, mais aussi toute votre façon de travailler. Comme vous le savez, j’ai acquis toutes mes connaissances et mon expérience de la viticulture et de la vinification en effectuant des stages chez de nombreux grands vignerons et laboratoires ; surtout en Allemagne, en Autriche et en Suisse car je ne parlais pas français à l’époque. Entre autres :  Solvay, Bernard Huber, Dautel, Molitor, Esterhazy, Cave du Paradou, Spiess, Knipser, et bien d’autres, chacun de ces vignerons ayant sa propre philosophie.

L’un m’a appris qu’un sol vivant était important à condition d’avoir une biodiversité suffisante, un autre que l’on pouvait économiser de l’eau en utilisant celle de la rivière. Ou encore que l’on pouvait économiser 50% de carburant par an en utilisant des machines double face. »

« J’ai aussi appris que l’on pouvait récupérer les eaux de rinçage et les résidus des cuves pour les filtrer soi-même ou les restituer à la vigne. Le fait que nous ayons autant de cépages différents (14 cépages sur 15 hectares – ndlr) est aussi dû à cela : nous pouvons répartir plus facilement le travail dans le temps et avons besoin de moins de matériel et de personnes. Grâce à tout ce que nous avons mis en place depuis ces dernières années, nous pouvons dire que le mot « durabilité » n’est pas un élément vide de sens pour nous. »

Un des intérêts de l’association est évidemment aussi l’échange d’idées et de pratiques. « C’est ce qui m’attire, conclut Jeanette, ensemble et en concertation, orienter la viticulture de demain dans le bon sens. »

Show Must Go Wine ©

Durant tout cet été, neuf artistes belges, humoristes et chanteurs, seront en tournée pour six dates dans six vignobles wallons. Demandez le programme.

Ce projet un peu fou est mené par Muriel Lombaerts, qui est à la fois attachée de presse, rédactrice, créatrice et animatrice de l’émission radio « Les épicurieux » sur BXFM, et également organisatrice d’événements (notamment via ses labels/concepts La Bière et Le vin des Femmes).

Cet été, elle offre à un public « épicurieux » un événement original, Show Must Go Wine ©, qui réunira neuf artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles (humoristes et chanteurs) pour six dates (avec deux ou trois représentations par jour) dans six vignobles de Wallonie.

Les performances se donneront sur une scène extérieure si la météo le permet, ou à l’intérieur dans le cas contraire.

Qui ?

  • Trois artistes humoristes : Eric Boschman, Sofia Syko et Freddy Tougaux
  • Six artistes chanteurs : Doowy, Romain Helvétius, Kreshen, Lisalou, Gaëlle Mievis et BJ Scott

Quand ?

Les représentations se donnent les 30/6, 1 et 2/7, 25, 26 et 27/8 à 14h30 (sauf le vendredi), 17h30 et 20h30.

Entre les représentations d’un même jour, les spectateurs auront la possibilité de visiter le domaine et de déguster ses vins, avec des produits locaux (traiteur ou foodtruck) en accompagnement. Sont attendues 60 à 120 personnes par représentation.

Où ?

Conditions et réservations ?

Prix d’entrée : 26€ par spectacle ou 70€ pour une journée complète (50€ le vendredi)

Détails des dates et affiche sur la page Facebook Show Must Go Wine qui sera activée vers le 10 mai.

Contact : Muriel Lombaerts – info.comvous@gmail.com – +32 487 92 96 76

© Photos: Freddy Tougaux : Dimitri Polomé – Eric Boschman : Serge Anton – Lisalou: Santina Vaccalluzzo – Autres: DR

 

2022, un record pour la viticulture belge

Le SPF Economie a publié ses statistiques annuelles de la production de vin en Belgique et a annoncé un total de trois millions de litres de vin belge en 2022, soit quatre millions de bouteilles et un doublement de la production par rapport à l’excellent millésime 2018. Les conditions météorologiques  et l’augmentation du nombre de vignerons (et d’hectares cultivés) expliquent cette croissance spectaculaire.

L’augmentation touche tous les types de vin. Elle est la plus élevée pour le vin rouge (+220 %) et le vin blanc mousseux (+161 %). Cependant, le vin blanc (+ 92 %), le rosé (+55 %) et le rosé mousseux (+37 %) ont également profité des bonnes conditions météorologiques.

En 2022, la Flandre et la Wallonie ont chacune produit la même quantité de vin, mais compte tenu de la faible récolte en Wallonie en 2021, celle-ci a enregistré une plus forte hausse. La production a ainsi augmenté de 140 % (1.542.096 litres) en Wallonie. La Flandre a aussi connu une forte croissance de 109 % (1.508.810 litres).

L’augmentation en Wallonie est principalement due aux provinces du Hainaut (hausse de 124% pour atteindre 801.630 litres) et de Liège (hausse de 422 % pour atteindre 321.967 litres). En Flandre, le Limbourg est largement en tête (augmentation de 101 % pour atteindre 627.009 litres). la province d’Anvers a également connu une forte hausse avec le même nombre de vignerons et à peine 10 % d’hectares en plus qu’en 2021 (augmentation de 391 % pour atteindre 129.941 litres).

De plus en plus de vignerons et d’hectares cultivés

En 2022, le pays comptait quelque 259 vignerons, contre 237 en 2021 et 198 en 2020. Il s’agit aussi bien d’amateurs que de professionnels. La plus forte augmentation a été enregistrée à Liège (39 vignerons contre 32 en 2021), dans le Hainaut et en Flandre orientale où on a dénombré 4 vignerons de plus.

Toujours selon le SPF, la Wallonie comptait en 2022 environ 40% des vignerons belges contre 36% en 2021, 32% en 2020 et 25% en 2019. Le SPF indique également que les surfaces de vignes sont passées de 383ha en 2018 à 802ha en 2022, des chiffres qui mériteraient d’être détaillés.

Plus d’infos : ICI.

Les Vignerons wallons à l’aventure

Enfin, pas tout à fait à l’aventure, car tout était parfaitement organisé par l’AVW qui avait affrété un car pour accompagner une cinquantaine de ses membres le 9 février dernier pour partir àla rencontre de certain.e.s de leurs consœurs et confrères.

Première du genre, cette escapade d’une journée découverte a permis de (re)découvrir trois vignobles de Wallonie : le Château  de Bousval à Genappe, le Domaine W à Saintes et le Domaine XXV à Couthuin.

Ce fut l’occasion de conversations paisibles en cette période de dormance, à bâtons rompus et sur tous les sujets qui les touchent. Une initiative appréciée que beaucoup souhaitent renouveller, au moins chaque année.  Histoire de s’intéresser à d’autres facettes (les domaines plantés en interspécifiques, les vignobles d’une appellation d’une AOP flamande, etc.).

Un goût de temps retrouvé, au grand air et en bonne compagnie…

2e colloque sur la viticulture belge par le CARAH

Le CARAH organise le 29 mars prochain son second colloque sur la viticulture belge. Après la présentation d’un bilan de 5 années d’observations dans le vignoble expérimental du CARAH, les orateurs aborderont divers aspects du métier, comme par exemple, l’état de la vie des sols dans les vignobles belges et leur durabilité, l’impact de la macération carbonique sur le profil aromatique des interspécifiques ou encore la présentation d’un nouveau groupement de viticulteurs en agroécologie. Le tout se clôturant avec une dégustation de vins belges.

L’horaire : mercredi 29/3/23 de 12h30 à 17h, rue Paul Pastur 11 à Ath.

Programme complet et inscriptions : ICI

 

Miimosa, une plateforme pour soutenir l’agriculture

Lancée en 2015 en France et deux ans plus tard en Belgique, la plateforme de financement participatif Miimosa propose de combiner levée de fonds pour les agriculteurs et les viticulteurs, et re-création de lien avec les citoyens/consommateurs qui ne savent plus trop aujourd’hui d’où provient ce qu’il mangent.

Deux outils sont disponibles. Le premier est le don avec contrepartie (le crowfunding classique) qui consiste en une mise en commun de fonds de personnes physiques ou morales pour mener à bien un projet. Le second, le prêt participatif (ou crowdlending) se traduit comme une forme de prêt aux entreprises de taille modeste avec une rétribution mensuelle ou trimestrielle. S’il existe plusieurs plateformes de ce type, comme Ulule ou Kiss Kiss Bang Bang, Miimosa est la seule dédiée à la transition alimentaire.

Plusieurs vignobles wallons ont déjà mené une ou plusieurs campagnes de récolte de fonds : e.a. Domaine du Chapitre, Domaine W, Oze le vignoble, Tienne al’gatte, Terres de Crompechine ainsi que le vignoble du CARAH.

Infos : miimosa.com

Responsable de production recherché à Antheit

Planté en 2021 et 2022 en Gamay et Chasselas, le vignoble du Val Notre-Dame fait partie intégrante de Terres du Val, un domaine sur lequel la famille Jolly développe une série de projets durables (la Ferme du Val, Naxhelet, “Boulangépicerie” Champain). Mené en biodynamie, il s’étend actuellement sur 10 hectares.

La famille Jolly recherche à présent un.e responsable de production (vignes et chai) qui sera en charge de la production des vins tranquilles blancs et rouges ainsi que d’un effervescent.

Parmi les tâches à assurer, l’installation et de l’aménagement du chai prévu pour 2024, la gestion du vignoble, du chai et des équipes, l’obtention des agréments, et plus encore…

Le ou la candidat.e doit avoir une formation BTS viticulture-œnologie et une expérience d’au moins 10 ans avec minimum 8 vinifications à votre actif. Formation en agronomie bienvenue, et la connaissance de la biodynamie est un atout.

Candidature et CV à adresser à Charles-Edouard Jolly – charley@ecojolly.be

Devenez ami ou grand ami du domaine du Chenoy

Alors que le vignoble s’apprête à fêter en juin prochain ses vingt ans d’existence et les cinq ans de l’arrivée des deux frères Despatures, le domaine a récemment lancé un « Club des Amis du Chenoy ».

Celui-ci compte déjà 150 membres et est organisé en deux formules : « Ami » et « Grand Ami ».

Avec le versement d’une cotisation unique de 150 euros, « l’Ami » reçoit un carton découverte des six vins du domaine, une bouteille d’Helixir en prime et toute une série d’avantanges (primeurs, réductions,…) et pour 300 euros, le « Grand Ami » reçoit deux cartons, un Helixir ainsi que du jus de raisin, un pot de miel et une sélection de chocolats Gerbaud choisis en accord avec les vins.

D’autres avantages sont également prévus, ils sont à découvrir sur domaine-du-chenoy.com.