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Newsletter 19

La dégustation du vin

Après avoir décrit l’importance du verre dans la dégustation dans notre précédente lettre d’infos, voici à présent quelques éléments qui vous permettront de mieux déguster le vin. Et c’est à la portée de tout le monde…

Lors d’une soirée de dégustation de vins ou tout simplement pendant un repas chez des amis, il n’est pas rare d’entendre l’un des convives dire « Je n’y connais rien, je peux uniquement dire si j’aime bien ou pas… ». C’est un bon début, dirons-nous, mais il suffit de peu pour construire et exprimer un avis valable. La dégustation est un plaisir qui s’apprend, elle se déroule en trois étapes, visuelle, olfactive et gustative.

1) L’œil

La première chose à observer dans votre verre est la robe du vin, sa couleur, qui vous donnera une indication sur son âge. Avec les années, un vin rouge évolue du pourpre au brun, un blanc, de paille à or. Un rouge avec un disque pétrolé a toutes les chances d’être passé, un blanc avec des reflets verdâtres est incontestablement jeune.

La limpidité (l’absence de particules dans le vin) est également synonyme de qualité, mais la turbidité des vins nature non filtrés vient secouer cette certitude. La quantité de bulles dans un vin effervescent et la manière dont elles montent, ou non, en cheminées, est intéressante à observer, mais, elles ne donnent pas d’indications sur le goût du vin, sauf si elles sont totalement absentes.

Appréciez ensuite la profondeur du vin : moins vous distinguez le fond d’un verre de vin rouge, plus celui-ci est d’une couleur intense.

La palette des couleurs varie selon les vins : de paille à or pour le blanc, saumon à framboise pour le rosé ou, de rubis à grenat pour les rouges. Elle est donc très large et dépend bien sûr du cépage, du terroir, de l’âge du vin, mais aussi du procédé de vinification.

2) Le nez

Votre nez joue un rôle primordial dans la dégustation. Sans odorat, vous raterez de nombreux arômes, mais rassurez-vous, vous en récupérerez en rétro-olfaction, comme nous allons le voir.

On distingue traditionnellement trois nez avant de porter le verre à la bouche. Le premier en humant le vin juste après le service, mais sans secouer le verre,. Ensuite, pour découvrir le deuxième nez, faites lentement tourner le vin (d’où l’importance d’avoir un verre adapté), d’autres odeurs apparaissent. Et enfin, « cassez » le vin en le secouant plus vigoureusement et dégustez-le : il y a de fortes chances que cela n’a rien à voir avec les deux étapes différentes.

La collection Le nez du vin de Jean Lenoir est souvent utilisée pour se familiariser aux différents arômes du vin

SI le vin est fermé et ne sent pas grand-chose, carafez-le quelques minutes, en n’hésitant à la secouer la carafe d’un mouvement rapide. Inutile d’attendre une demi-heure, le résultat est rapide. Certains vins sont discrets, tandis que d’autres seront très intenses.

Trois types d’arômes peuvent être distingués à ce stade : primaires, secondaires et tertitaires.

Les arômes primaires sont les arômes liés à la variété du cépage : floraux, fruités, végétaux, minéraux ou épicés.

Les arômes secondaires, ensuite, sont liés aux fermentations (alcoolique, avec la formation d’esters souvent fruités, et malolactique, avec l’arôme caractéristique de beurre…). Des notes amyliques ou acidulées (type bonbon anglais, vernis, banane) peuvent également être décelées.

Enfin, les arômes tertiaires sont elles plutôt liés à l’élevage et l’évolution du vin. Ils sont apportés par l’élevage en barrique (vanille, cèdre, bois neuf) mais peuvent aussi inclure des arômes de sous-bois ou d’épices, ou des notes empyreumatiques (café grillé, torréfaction des fûts, champignons, etc.).

Les principaux arômes des vins blancs sont :

    • fruités : agrumes, pamplemousse, mandarine, zeste d’orange ou de citron (vert), pomme, poire, melon, fruits secs, etc.
    • floraux : fleurs blanches (aubépine, acacia), rose, violette, fleur d’oranger, etc.
    • végétaux : herbe fraîchement coupée, fougère, menthe, champignon, anis,…
    • épicés : vanille, cannelle, curry,…
    • ou encore, le beurre, le pain grillé, l’amande, le café, la fumée, le caramel,…

La palette est large et évolue selon l’âge du vin, comme l’indique cette carte des arômes du champagne, éditée par le Comité Champagne et accessible sur leur site.

© CIVC

Et des vins rouges :

    • fruités : cerise, mûre, framboise, fraise, pamplemousse, amande, etc.
    • floral : rose, violette, fleurs séchées
    • végétal : poivron, herbe coupée, feuilles de tomate, bourgeon de cassis
    • épicés : poivre vert, noir ou rose, réglisse,…
    • ou encore pierre mouillée, silex, caramel, café, etc.

Lors de la dégustation, évaluez si ces arômes sont délicats, raffinés, complexes, équilibrés (notamment par rapport à l’alcool).

Enfin, l’étape du nez permet également de déceler un éventuel défaut du vin : bouchon, réduction (odeur de serpillière ou d’oignon), oxydation (vin madérisé ou oxydé par contact involontaire avec l’air) ou acide volatil (piqûre acétique, vernis à ongle).

A ce stade, nous n’avons toujours pas mis le vin en bouche, mais il a déjà livré une bonne part de ses secrets… Ces arômes sont bien sûr liés à notre mémoire olfactive. Celui qui n’a jamais senti une fleur d’acacia ou un buis, ne le retrouvera pas dans un vin, mais il retrouvera peut-être le parfum âcre de la Tante Germaine en visite le dimanche pour manger la tarte aux abricots… tout s’apprend avec la répétition.

3) La bouche

C’est l’une des étapes les plus complexes, car la bouche combine le goût, le toucher et l’odorat (en rétro-olfaction). La langue joue bien sûr un rôle primordial : chaque papille gustative est capable de détecter les 4 saveurs de base des vins : sucré, salé, amer et acide. Cette dernière est primordiale, car elle fait saliver et apporte une sensation de fraîcheur. Elle permet aussi de juger si un vin a encore de belles années devant lui ou non.

En début de dégustation, il convient de ne prélever qu’une petite quantité de vin, quelle que soit sa couleur, de la garder en bouche et de la mélanger avec un peu de salive avant de la faire rouler sans la recracher tout de suite. En dégustation professionnelle, cette étape est la dernière. Elle permet en effet de juger de l’équilibre du vin, de son corps (léger ou puissant, soyeux, asséchant), de l’alcool (le vin est-il suave, rond, soyeux, équilibré)… Même en en goûtant une vingtaine…

Pendant que le vin tourne en bouche (il ne faut pas se gargariser…), les arômes s’expriment graduellement (ou pas) et, en s’évaporant, remontent jusqu’à la cavité nasale, on parle de rétro-olfaction. Une autre manière d’utiliser le nez pour ceux qui n’en ont pas trop.

Enfin, une fois le vin recraché, les arômes vont rester un certain temps en bouche : c’est la longueur du vin. Certains comptent le temps que le vin met à disparaître et transforment les secondes en caudalies (1/sec.), mais vous n’avez pas vraiment besoin de cela pour vous rendre compte si le vin disparaît tout de suite ou s’il reste en bouche de longues secondes, voire minutes. N’hésitez pas à sentir votre verre vide, il apporte encore quelques éléments.

Et pour les vins wallons ?

Ne pensez pas que ces considérations soient limitées aux grands crus de France et d’ailleurs, elles sont bien sûr aussi valables pour les vins belges, comme l’explique l’œnologue Véronique Lidby, spécialiste des terroirs belges.

“Effectivement, nos vins wallons ‘parlent’ de leurs terroirs, ils en expriment les composantes multiples : climat local, sol et sous-sol, cépage choisi, type de vinification et d’élevage… l’interaction plante/lieu/vigneron.

L’expression d’un lieu influencera la maturité du raisin : la nature du sous-sol, schisteux, gréseux, crayeux,… ; le micro-climat de ce lieu (altitude, proximité d’un cours d’eau, exposition au soleil,…)

L’expression d’un cépage : certains cépages sont très exubérants sur le plan aromatique (ex Sauvignon blanc, Souvignier gris, Muscat, Muscaris), d’autres sont plus discrets (Chardonnay, Solaris). Certains cépages rouges sont délicats sur leurs tanins (Pinot noir, Pinotin) d’autres plus charnus, corsés (Acolon, Cabernet cortis, Cabaret noir,…)

L’expression d’une vinification : le vigneron a choisi de garder pour son blanc sec une fraîcheur et a évité la ‘malo’ ou, ou contraire, a cherché à réduire une vivacité excessive par une fermentation malo-lactique ? Vous serez devant deux ‘styles’ de vin : vin blanc sec et vif, et vin vin sec plus rond. Deux styles, donc deux possibilités d’accords mets-vins …

Véronique Lidby (en bas à gauche) organise régulièrement des dégustations au pied du mur géologique de Comblain-au-Pont (cf. veroniquelidby@gmail.com)

De même pour les vins rouges, le vigneron choisira d’extraire plus ou moins de structure tannique, il va ‘modeler’ son vin par macération plus ou moins prolongée des peaux de raisin dans le jus… plusieurs styles aussi, plusieurs accords mets et vins possibles…

L’expression d’un élevage : le vigneron a réalisé un vin simple, fruité, à boire assez rapidement, pour chaque jour ? Ce vin ne sera pas passé en barrique. Le vigneron a préparé un vin de garde, de ceux qu’on oublie en cave quelques années et qui développe sa complexité aromatique ‘tertiaire’ ? Ce vin a été ‘barriqué’. Magnifique !

En Wallonie, nous avons une richesse de vins différents, car nos vignerons ont planté de nombreux cépages pour tester ceux qui conviennent le mieux à notre climat. Ces variétés de raisins, classiques ou plus modernes, vinifiés et élevés de différentes façons, nous offrent une palette incroyablement riche en découvertes organoleptiques.

Certains vins vous feront penser aux meilleurs vins de Bourgogne ou d’Alsace, d’autres évoquerons directement ce que la Champagne produit de plus délicat, voire vous feront entendre des cigales…

Comment découvrir nos vins wallons sans a priori ? Un conseil : cachez vos bouteilles sous des chaussettes, laissez-vous surprendre par le vin, sans regarder l’étiquette avant de déguster !

Vous allez voyager dans votre bibliothèque olfactive, retrouver les arômes typiques des Chardonnay, Pinots, Riesling, Sauvignon, etc pour les vins blancs… et découvrir en enlevant la chaussette qu’il s’agit bien du cépage suspecté (bravo !) ou bien que vous ne connaissez pas du tout le ou les cépages indiqué(s) sur la contre-étiquette ! L’aventure commence…

Pour les rouges, certains ‘pinoteront’ avec leurs arômes de cerise, de pivoine, de framboise bien mûre, d’autres vous paraitront poivrés, épicés et fruités… et vous associerez rapidement les arômes variétaux (primaires) identifiés à tel ou tel cépage, qu’il soit ‘classique’ ou ‘moderne’.

En bouche, gustativement, une certaine fraîcheur sera perceptible, car nous restons en zone septentrionale et nos raisins gardent un bel équilibre acidité/sucres. Mais une rondeur équilibrera votre vin, enrobera des tanins plus ou moins extraits et présents.

Explorez les vins wallons, diversifiés, différents, étonnants, prêts à être dégustés avec un plat adapté à leurs caractéristiques.

Essayez cette diversité locale, et pourquoi pas sur des plats wallons ! Bonne dégustation ! »

Marc Vanel, en collaboration avec Véronique Lidby pour la dernière partie

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Newsletter 17

Plantation des Pinots chez Vin de Liège

Ces nouvelles variétés résistantes venues d’Italie

Après avoir consacré deux lettres d’infos à la place des cépages résistants en Wallonie (Lettres n°2 et n°9), voici à présent un focus sur les nouveaux cépages résistants italiens qui pourraient bien bouleverser le paysage vinicole des prochaines années.

Depuis la création du domaine du Chenoy par Philippe Grafé en 2003, les variétés de vignes résistantes connaissent une croissance permanente, même si les deux cépages les plus populaires en Belgique demeurent le Chardonnay et le Pinot noir. Les locomotives à bulles que sont le domaine du Chant d’Eole et Ruffus, y sont évidemment pour quelque chose.

Représentant 30 à 40% des vignes plantées en ce royaume, les cépages résistants ont permis de développer ces dix ou douze dernières années en Wallonie une viticulture plus respectueuse de l’environnement et l’émergence de domaines bio, tels que Vin de Liège, Château de Bioul, Tour de Tilice, Domaine de la Bouhouille, Coteaux des Avelines ou quelques autres.

Outre le fait qu’ils nécessitent moins de traitements phytosanitaires, ils permettent grâce à leur originalité, de développer progressivement une véritable identité belge. Et en cette période de changement climatique, c’est tout sauf négligeable.

Cette tendance est loin de s’inverser, car, depuis un an ou deux, de nouvelles variétés arrivent arrivent dans nos vignobles, dont celles de la coopérative Vivai Cooperativi Rauscedo – VCR en Italie, la plus grande pépinière dans le monde.

© VCR

« Elles sont, explique le pépiniériste italien, le résultat d’un programme de croisement entamé en 1998 pour obtenir des nouveaux cépages résistant au mildiou et à l’oïdium avec un potentiel œnologique élevé. Ceux-ci contiennent une part prépondérante du génome de Vitis V. (plus de 90%) par rapport aux porteurs de résistance du genre Vitis. Ces programmes ont été intensifiés depuis 2006 grâce à la constitution de l’Institut de Génomique Appliquée – IGA dont VCR est partenaire financier.

Depuis 2015, VCR a également entamé un programme de croisement pour obtenir des nouveaux cépages résistants de cuve, de table et de porte-greffe ainsi que des variétés autochtones améliorées (VAM) sélectionnées dans le but d’allier tradition et innovation dans leur ADN. »

Le siège de VCR

Ces dernières années, des centaines de croisements différents ont ainsi été réalisés, aboutissant à des centaines de milliers de génotypes résistants, qui sont en cours d’évaluation agronomique et œnologique. Dans un avenir proche, seront donc disponibles sur le marché des variétés résistantes issues de variétés italiennes telles que Glera, Nebbiolo, Sangiovese, Cannonau, etc. Ou également issues de cépages français (Sémillon, Chenin, Tannat, Syrah) ou espagnols (Albarino, Parellada, Macabeo, Godello…).

Quatrième génération

Premier acteur mondial dans son domaine, VCR produit 80 des 130 millions de boutures de pieds de vigne achetées chaque année en Europe, dont 2,3 millions de boutures de variétés résistantes. La coopérative multiplie quelque 646 variétés, dont une soixantaine destinées à la table. Près de la moitié de sa production est exportée, c’est dire l’importance de la pépinière.

« Aujourd’hui, a déclaré Kevin Baralon, directeur de VCR France sur Vinseo , sur la base des croisements des années 1970 réalisés en Allemagne, en Hongrie, en Autriche, en Suisse et en Italie du Nord, nous avons une large palette de cépages de quatrième génération qui permettent une production viticole qui est bien tolérée par le consommateur. »

La création d’une nouveau cépage résistant nécessite plus 15 ans de recherche et d’observation, les résistants sont donc dignes de confiance, contrairement à ce que certains opposants répètent.

Et surtout, comme le souligne l’association PIWI sur son site (le nom allemand des résistants), « des quantités importantes de produits phytosanitaires (fongicides) sont appliquées en viticulture pour prévenir d’éventuelles infestations fongiques et sécuriser la récolte. Selon les analyses de l’office statistique de l’UE (EuroStat), l’utilisation de pesticides par hectare et par an en viticulture est de loin la plus élevée par rapport à tous les autres produits agricoles produits dans l’UE. Cependant, les vignes PIWI ont une résistance élevée aux maladies fongiques et permettent une réduction significative de l’utilisation des pesticides et protègent ainsi l’environnement. 

(…) Les vignes PIWI sont des croisements entre les espèces de Vitis, où les caractéristiques exceptionnelles, la résistance et les qualités du vin sont combinées les unes avec les autres. Un élevage et une sélection ciblés aboutissent à de nouveaux cépages innovants qui permettent de rendre la viticulture plus durable et de relever les défis futurs du vignoble. Tous les cépages PIWI actuellement agréés pour la viticulture sont créés selon la méthode classique de sélection de la vigne. »

Le chai des micro-cuvées – © VCR

Dans le cadre du programme transfrontalier EMRWINE Euregio Rhin Meuse, le directeur de VCR, Eugenio Sartori, présentera les 2 et 3 février 2023 une vingtaine de microcuvées de ces nouveaux résistants qui portent des noms qui résonnent familièrement à l’oreille: Pinot Kors, Pinot Iskra, Merlot Kanthus, Merlot Khorus, Sauvignon Kretos, Nepis ou Rytos, ou encore Cabernet Eidos ou Volos, pour ne citer que ceux-là. Un Chardonnay résistant est même annoncé… [A noter toutefois que la conférence est déjà complète]

Focus sur quelques-uns d’entre eux :

> Pinot Iskra B : SK-00-1/7 x Pinot blanc (code UD. 109-033). Sur le plan sensoriel, Il est très similaire au Pinot blanc parental. Son profil aromatique montre une bonne intensité d’arômes fruités-fermentaires, floraux et d’agrumes. Il convient à la production de vins mousseux ou de vins parfumés.

> Soreli B : Tocai Friulano x 20-3. Excellente résistance au mildiou (Rpv 12, Rpv 3) et bonne à excellente résistance à l’oïdium. Sensibilité réduite au botrytis et à la pourriture acide. Potentiel oenologique : l’accumulation de sucre est excellente et l’acidité est dans la moyenne, même les années chaudes. Il est adapté à l’assemblage avec Fleurtai pour des vins structurés.

> Pinot Volturnis N : Pinot noir x 99-1-48 (code UD. 156-312). Excellente résistance au mildiou. Proche du cépage parental Pinot noir, son profil offre de délicates notes florales, puis de fruits rouges et d’épices. Haute teneur en anthocyanes.

Grappe de Volturnis – © VCR

> Pinot Kors N : Pinot noir x 99-1-48 (code UD. 156-537). Lui aussi proche du Pinot noir, son profil aromatique présente des notes intenses de fruits rouges mûrs rappelant les cerises noires et les fraises des bois, perceptibles également en fin de bouche.

> Fleurtai B : Tocai Friulano x 20-3 (code UD. 34-111). Résistance au froid jusque -23°C ! Bonne accumulation de sucre avec une acidité moyenne. Notes de fleurs blanches, poire et d’amande typiques du parent Tocai Friulano.

> Sauvignon Rytos B : Sauvignon x Bianca. Très bonne résistance au gel. Notes tropicales combinées à un parfum minéral marqué. Ce cépage permet d’élaborer des vins à la trame aromatique intense et à l’amplitude potentielle positive et très complexe. On retrouve des propriétés du même ordre dans le Sauvignon Nepis ou le Sauvignon Kretos.

> Merlot Khorus : Merlot x 20-3 (code UD. 31-125). Très bonne résistance au mildiou et bonne résistance à l’oïdium. En moyenne, sensible au botrytis, à la pourriture acide et à l’anthracnose dans des conditions favorables au développement de la maladie. Résistance jusqu’à -20°C. Son profil aromatique montre des notes évidentes de fruits rouges. Haute teneur en anthocyanes et en tanins pour un développement de qualité lors d’un élevage moyen à long.

> Kersus : SK-00-1/7 x Pinot blanc (code UD. 109-052). Excellente résistance à Peronospora et bonne résistance à l’oïdium. Bonne résistance aux baisses hivernales jusqu’à -20°C. Sur le plan sensoriel, le vin de Kersus s’apparente au Chardonnay avec quelques notes de Pinot Grigio. Grande intensité de senteurs florales et d’agrumes qui évoluent vers les fruits exotiques.

> Julius : Regent x 20-3 (code UD. 36-030). Bonne résistance au mildiou et à l’oïdium. Sensibilité réduite à l’anthracnose. Le profil aromatique est très positif en raison des composés glycosides qui s’accumulent de façon optimale en intensité et amplitude. Il a une concentration de notes florales et fruitées supérieure à la moyenne.

Dossiers et fiches techniques disponibles sur le site de VCR.

Témoignages de nos membres

En Wallonie, plusieurs domaines ont déjà plantés des cépages VCR à titre expérimental.

A la coopérative Vin de Liège, une première plantation a été faite en 2021 avec quatre variétés issues de croisement avec du Pinot noir. « Leur comportement a été parfait, déclare Alec Bol, administratreur-délégué, la résistance au mildiou fut totale en 2021 alors qu’il y en avait un peu partout,. De l’oïdium a touché les feuilles d’un des cépages, mais nous étions prévenus de sa sensibilité. Une petite récolte en 2022 nous a permis de faire des essais de vinification, mais il faut reconnaître que nous ne sommes pas équipés pour des micro-cuvées. Il est plus facile de vinifier 6000 litres que 6…  Nous allons en planter d’autres, des Merlots cette fois, en collaboration avec le Vignoble des Trois Rois dont une des parcelles touche la nôtre, cela permettra d’en développer davantage. »

Benoît Heggen et son tout jeune Pinot Kors…

Vingt kilomètres plus à l’est, au Domaine des Marnières à Warsage, Benoît Heggen est lui aussi très enthousiaste. « J’ai planté 2 x 500 pieds de Pinot Kors et de Kersus pour pouvoir remplir un fût de chaque variété mais je n’ai pas encore effectué de vinification. Durant ces deux premières années de production, j’ai pu observer une forte croissance alors que la parcelle est sur des sols de graviers. Je n’ai fait aucun traitement, et le Chardonnay juste à côté a été lui fortement touché par l’oïdium. Une chose intéressante à relever, le porte-greffes est plus haut que les autres, la plante a donc beaucoup plus de nourriture pour alimenter l’œil qui va sortir. »

Le vignoble de Matthieu Roy planté à Villers-la-Ville en 2022 (photo jprise en juillet) – © Vanel

Enfin, dans le Brabant wallon, à Villers-la-Ville, Matthieu Roy a planté l’an dernier 3,5 hectares de cépages résistants, dont une large part de Merlot Khorus et de Pinot Kors. « Je n’ai bien sûr pas encore assez de recul, mais j’ai constaté une très belle vigueur et seulement 2% de pertes. Tous deux résistent sans traitement, même si l’oïdium a touché quelques feuilles. Et le 15 novembre, j’avais encore beaucoup de feuilles. »

Marc Vanel – janvier 2023

 

 

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Concours du Meilleur vin belge: les résultats 2022

Quelque 173 vins provenant de 53 vignobles ont participé à la 18e édition de ce Concours organisé par la VVS, l’association des sommeliers flamands, en collaboration avec les deux associations de vignerons professionnels.

52 médailles ont été décernées : 17 bronze, 17 argent et 18 or au terme d’un après-midi de dégustation rassemblant des sommeliers, journalistes et amateurs. Le service était effectué par les élèves de l’école Ter Groene Poort où se déroulait la manifestation.

Voici les résultats complets :

MÉDAILLES DE BRONZE

  • Vignobles des Agaises, Ruffus Brut Rosé, Mousseux, 2020
  • Hoenshof, Stierenbloed , Stil, Rood, 2019
  • Ravenstein, Le petit Noir, Stil, Rood, 2020
  • Schorpion, Goud Brut, Mousserend, Wit, 2016
  • Wijndomein Aldeneyck, Pinot Noir, Stil, Rood, 2020
  • Wijndomein Aldeneyck, Pinot Gris barrique, Stil, Wit, 2021
  • Wijndomein Aldeneyck, Chardonnay Heerenlaak, Stil, Wit, 2021
  • Wijndomein Beerbosch, Pinot Noir , Stil, Rood, 2020
  • Wijndomein De Steinberg, Cabernet, Stil, Rood, 2020
  • Wijndomein Nobel, Nobel Legende, Stil, Wit, 2021
  • Wijndomein Pres De Gand, Brut Nature 2019, Mousserend, Wit, 2019
  • Wijndomein Waes, Waes Rood, Stil, Rood, 2020
  • Wijndomein Waes, Waes Goud, Stil, Wit, 2020
  • Wijngaard ten Gaerde, Rosé, cuvée Jill 2021, Stil, Rosé, 2021
  • Wijngoed d’hellekapelle, Papillon, Mousserend, Wit, 2020
  • Wijngoed d’hellekapelle, Atalanta, Stil, Wit, 2020
  • Wijngoed Monteberg, M’ Extra Brut, Mousserend, Wit, 2020
  • Wijnkasteel Genoels-Elderen, Chardonnay Blauw, Stil, Wit, 2019

MÉDAILLES D’ARGENT

  • Chant d’Eole, Rosé, Mousseux, 2019
  • Château de Fumal, Noct/ en/ Bulle, Mousseux blanc, 2020
  • Domaine des Marnières, Chardonnay – Cuvée du 25e anniversaire, 2021
  • Vignobles des Agaises, Ruffus Grand Millésime 2018, Mousseux, Blanc, 2018
  • Gloire de Duras, Pinot gris, Wit, 2021
  • Stuyvenbergher, Brut Méthode traditionnelle, Mousserend, Wit, 2019
  • Wijndomein Aldeneyck, Pinot Blanc, Stil, Wit, 2021
  • Wijndomein Aldeneyck, Pinot Brut Rosé, Mousserend, Rosé, 2020
  • Wijndomein Aldeneyck, Riesling Brut, Mousserend, Wit, 2020
  • Wijndomein Aldeneyck, Riesling Cuvée Purnot, Stil, Wit, 2020
  • Wijndomein Vandersteene, Blanc de Noirs, Mousserend, Wit, 2020
  • Wijndomein Vandersteene, Meunier Rosé, Mousserend, Rosé, 2020
  • Wijndomein Vandersteene, Tradition, Mousserend, Wit, 2020
  • Wijngaard ‘t Verhaal LZ, LZ37, Mousserend, Wit, 2020
  • Wijngaard ten Gaerde, ten Gaerde ROSE Rondo – Cabernet Cortis 2020, Stil, Rosé, 2020
  • Wijnkasteel Vandeurzen, Grüner Veltliner Prestige, Stil, Wit, 2020
  • Wijnkasteel Vandeurzen, Pure Red Cuvée, Stil, Rood, 2020

MÉDAILLES D’OR

  • Chant d’Eole, Blanc de blancs, Mousseux, 2019
  • Chant d’Eole, Blanc de blancs cuvée Réserve, Mousseux, 2018
  • Domaine Viticole du Chapitre, Chardonnay Brut Nature, Mousseux, Blanc, 2020
  • Domaine Viticole du Chapitre, Extra Brut, Mousseux, Blanc, 2020
  • Vignobles des Agaises, Ruffus Brut Sauvage, Mousseux, 2020
  • Vignobles des Agaises, Ruffus Chardonnay Brut, Blanc, 2020
  • Vin de Liège, Abrupte, Mousseux, Blanc, 2020
  • Vin de Liège, A Capella, Tranquille, Blanc, 2021
  • Ravenstein, Blanc de Blanc, Mousserend, Wit, 2019
  • Ravenstein, Ravenstein Rosé Brut, Mousserend, Rosé, 2020
  • Wijndomein Kitsberg, Chardonnay, Stil, Wit, 2021
  • Wijndomein Thilesna, Aurum, Stil, Wit, 2020
  • Wijnkasteel Genoels-Elderen , Chardonnay Goud, Stil, Wit, 2018
  • Wijnkasteel Genoels-Elderen, Zilveren Parel, Mousserend, Wit, 2015
  • Wijnkasteel Genoels-Elderen, Zwarte Parel, Mousserend, Wit, 2018
  • Wijnkasteel Vandeurzen, Pure White Grüner Veltliner, Stil, Wit, 2020

Infos : meilleurvinbelge.be

L’équipe organisatrice
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« Voulez-vous vendanger en Wallonie? » par Marc Vanel

Voulez-vous vendanger en Wallonie?

 Avec le mois de septembre, revient le temps de la cueillette des raisins, moment de grande convivialité dans les vignobles de Wallonie. Si vous souhaitez être de la partie, ne fût-ce qu’une journée, voici une douzaine d’adresses.

Même si les surfaces de vignes chez nous ne sont pas toujours très grandes et que certaines vendanges se font en peu de temps grâce à des vendangeuses mécaniques (Eole, Ruffus,…), la majorité des viticulteurs cueillent tout à la main et manquent de main-d’œuvre. Si vous vous sentez l’âme d’un vendangeur, plusieurs domaines vous attendent…

Les premiers coups de sécateur ont parfois déjà été donnés, mais le grand moment de la récolte se situera autour du 10-15 septembre, mais certains commencent dès ce week-end des 3 et 4/9.

A noter que bon nombre de vignobles ont leurs propres équipes ou ne vendangent qu’avec leurs membres ou leurs coopérateurs, l’offre est donc relativement légère cette année, mais cette page sera régulièrement msie à jour dès que nous aurons de nouveaux éléments.

Voici donc quelques offres classées par province et par ordre alphabétique de domaine.

Brabant wallon

Château de Bousval: les vendanges se dérouleront entre le 18 septembre et le 9 octobre, et plus spécifiquement les 18-20-24-25-27-29 septembre ainsi que les 1-2-4-6-8 et 9 octobre. Certaines dates seront peut-être annulées en fonction. de l’évolution de la maturité des raisins et de la météo. Le rendez-vous est fixé à 7h45 au vignoble, rue du Grand Arbre 23 à 1470 Bousval, et la fin à 17h30… Et après l’effort, le goût du vin est encore meilleur ! L’inscription se fait en ligne sur EventBrite.

 

Domaine du Buisson à Orbais

Serge de Liedekerke a confié cette année la gestion de ses vendanges à Jean-François Lénelle, qui souhaite recruter 14 vendangeurs professionnels avec statut de saisonnier sous carte cueillette, rémunéré selon le barême en vigueur. L’opération se déroulera pendant trois semaines à partir du 19 septembre. Possibilité de planter sa tente avec accès à une toilette et une douche… Infos : Jean-François Lénelle – jeanfrancoislenelle@gmail.com

Domaine de Glabais

Anne Geldhof et Christian Balduyck recherchent encore quelques vendangeurs motivés et bénévoles soit pour le weekend des 17 et 18 septembre, soit le suivant selon l’évolution des maturités, ainsi qu’un jour en semaine: le jeudi 15/09, jeudi 22 ou le vendredi 23 septembre. Accueil à 8h du matin sur le champ de vignes avec croissant et café… jusque 17h en passant par la case apéro. Tout au long de la journée, boissons et en-cas seront à disposition.

Inscription via https://docs.google.com/…/1FAIpQLSfBAGiR3BGzX2…/viewform

ou par mail à domainedeglabais@gmail.com.

Province de Namur

Domaine du Chenoy à La Bruyère: Pierre Marie et Jean-Bernard Despatures comptent démarrer la cueillette dans le courant de la semaine du 5/9 pour une période de 3 à 4 semaines. L’opération nécessitera 20 à 30 personnes, mais les équipes, sous statut de saisonnier, sont presque complètes. Le recrutement se fait via actief interim.

Domaine La Falize à Rhisnes: l’équipe pense lancer les vendanges les samedi 17 et dimanche 18 septembre, ainsi que quelques jours en semaine un peu avant et un peu après en fonction des analyses que se font actuellemen. Quelques volontaires sont souhaités. Infos: domaine@lafalize.com

Province de Hainaut

Fours à Chaux de Tournai: Romuald François pense démarrer ses vendanges à partir du 10 septembre, mais ne travaillera que le week-end pendant 3 à 4 semaines avec des bénévoles qui peuvent le contacter afin de renforcer son équipe: foursachaux@hotmail.com « Et pour cette année, précise-t-il, le rendement ne sera pas énorme à cause de la sécheresse mais l’aromatique est superbe! « 

Au domaine Marquise de Moulbaix à Ath, la récolte sera l’une des plus tardives, puisque Sammy Lasseel ne les prévoit qu’en octobre, le 8 ou le 15. En cause, la grêle au printemps qui a fortement retardé le cycle normal. Inscription via mail à sammy.lasseel@telenet.be. Le petit déjeuner, le repas du midi et le barbecue du soir sont offerts…

Domaine Mont des Anges à Nouvelles et Havay : Lauriane et Vincent prévoient sept jours de cueillette en deux vagues: 9, 10 et 11 septembre, puis 15, 16, 17 et 18 septembre. Les équipes sont limitées à 30 personnes par jour. Si l’aventure vous intéresse, inscrivez-vous grâce au lien suivant : https://doodle.com/meeting/participate/id/dL86nZpd

Accueil et explications à 7h45, la cueillette débute à 8h pour se terminer à 16h30.

Vignoble de Sirault : la coopérative vendangera en 3 week-ends à partir de la troisième de septembre sur 3 week-ends. Les membres de la Confrérie du Vignoble de Sirault sont prioritaires mais quelques extérieurs ne sont pas refusés… Contact via Facebook.

Province de Liège

Château de Fumal à Braives : François-Hubert du Fontbaré travaille à présent en collaboration avec Serge de Liedekerke dans le Brabant wallon qui a également une autre parcelle à Latinne.

C’est donc aussi logiquement que l’on retrouve ici Jean-François Lénelle à la coordination des vendanges. Quaorze 14 vendangeurs professionnels avec statut de saisonnier sous carte cueillette sont recherchés pour trois semaines à partir du 19 septembre.

Infos : Jean-François Lénelle – jeanfrancoislenelle@gmail.com

Vignoble des Trois Rois à Oupeye : Samuel Deuse a déjà ramassé 0,4ha de Solaris le 22 août dernier, mais il reste encore 6,5ha à récolter… Vingt-cinq personnes sont attendues aux 3 dates suivantes: Muscaris le 3 septembre, Cabernet Cortis le 10 septembre et Souvignier gris le 17 septembre. La journée se déroule de 9h à 15h.

Formulaire d’inscription: https://forms.gle/HXUxQWpS3zTtFJMT8 ou vendanges@vignoble3rois.be

Vin de Liège à Heure-le-Romain: l’équipe de la coopérative prévoit un peu plus de 20 jours de vendange entre septembre et octobre! Ce qui nécessitera quelque 40 personnes par jour… Mais, comme le souligne Alec Bol, « c’est autant une journée de vendange qu’une journée découverte (repas, visite et dégustation au programme !) ».
Infos: www.vindeliege.be ou info@vindeliege.be

 

Vin du Pays de Herve à Montzen : la cueillette a déjà démarré mais elle continue jusqu’à la fin du mois de septembre, en cinq ou six jours différents. Une trentaine de personnes par jour seront nécessaires. Infos et inscriptions : info@vindupaysdeherve.

Mise en avant

Newsletter 14

A votre agenda cet été

Profitez des beaux jours pour partir à la découverte des vignobles de Wallonie : voici une sélection d’activités de nos membres. Et n’oubliez pas de télécharger notre application mobile sur notre site pour d’autres destinations.

Dans le Brabant wallon

Quatre visites estivales au Château de Bousval

Entre vignes et chai, le vignoble du Château de Bousval vous ouvre ses portes cet été pour quatre visites en groupe de maximum 35 personnes qui vous permettront de découvrir pendant 1h30-2h toutes les coulisses du vignoble et de sa cave.

© Bousval

La visite se termine exceptionnellement par la dégustation du Chardonnay premier cru, du Tout Cru 2020, et des Gouttes d’O, toutes cuvées qui peuvent être achetées, ainsi que les divers marcs de Bousval.

Les dates : les samedis 16 et 30 juillet dès 10h30, ainsi que le samedi 20 et le dimanche 28 août dès 10h30. Le prix d’entrée est de 24,50€, dégustation comprise. Tickets en vente ICI. Les organisateurs vous conseillent de vous munir de bonnes chaussures de marche et de tenue adéquate selon la météo du jour.

L’adresse : Vignoble du Château de Bousval, rue du Grand Arbre 23, 1470 Bousval, chateaudebousval.be

Flâneries gourmandes au domaine W

Cet été, l’équipe du domaine W vous propose de venir flâner tous les vendredis et samedis pendant une heure environ dans ses vignes le long d’un parcours de 2,5km doté de 16 arrêts informatifs tout autour de la propriété. A l’arrivée, une coupe de Brut de Brabant 2019 attend les promeneurs. A déguster sur la terrasse W ou au cœur des vignes.

Concrètement, la promenade se réserve sur eventbrite et coûte 12€ (+2 de frais) . Il vous faudra alors choisir une tranche horaire et déterminer un nombre de personnes. Départ toutes les 15 minutes à partir de 15h, maximum 10 adultes par départ. Chaque visiteur reçoit un plan, un baffle ainsi que les instructions pour la lecture des QR Codes (FR-NL).  Une version papier est également disponible (FR/NL/EN). Pour les enfants, un carnet de petit explorateur est disponible gratuitement (FR).

© Vanel

A noter également qu’après 1 an de mise en “standby”, le domaine W annonce à nouveau pouvoir accueillir quelques nouveaux membres dans son club W. L’adhésion permet de recevoir un certain nombre de bouteilles par an, de pouvoir acheter en priorité ou de participer aux activités multiples et variées tout au long de l’année. Détails: ICI.

L’adresse : chemin des Vignes 2 (anciennement rue Quenestine) à 1480 Saintes, domaine-w.be

Balades au domaine de Glabais

Un programme de visites-dégustations est également prévu au domaine de Glabais ainsi que des matinées de formation au travail de la vigne.

© Vanel

Les dates n’étant pas encore définitives à l’heure où nous clôturons cette lettre d’infos, nous vous renvoyons à la page Facebook du domaine où seront publiés tous les détails utiles : ICI.

L’adresse : rue Wilquet Werner 16 à Glabais.

Jazz au vignoble de Villers-la-Vigne

Cette année encore, la Confrérie du Vignoble de l’Abbaye de Villers en Brabant présente sa traditionnelle soirée « Jazz au vignoble ». Elle se déroulera cette fois le samedi 3 septembre 2022 à partir de 18h. Comme de coutume, la soirée démarre par la visite du « Clos du bonheur » de la Confrérie (20 ares de Regent, Phoenix et Muscaris) où vous pourrez également découvrir un petit conservatoire des cépages.

L’apéro sera ensuite servi dans le Cloître de l’ancienne de l’abbé au milieu des ruines, et, fait exceptionnel, il s’agira du tout nouveau Vin Mousseux, extra brut rosé, de Villers. Enfin, l’orchestre de jazz, « Jazzy Strings », animera l’apéritif et la soirée dans le Moulin de l’abbaye avec un repas 3 services.

Le nombre de places étant strictement limité à 150 personnes, ne tardez donc pas à vous inscrire via le formulaire d’inscription accessible sur le site web de la Confrérie : Jazz-2022 – Villers-La-Vigne. PAF : 40 EUR tout compris.

L’adresse : rue de l’Abbaye 51 – 1495 Villers-la-Ville. Fermeture des portes à 18h45.

En province de Liège

21/7 : Garden party au vignoble des Trois Rois

Quatre hectares en 2021 et trois en 2022, le Vignoble des Trois Rois a démarré sur les chapeaux de roue à Oupeye et à Visé. Pour fêter cela (à moins que ce ne soit pour célébrer la Belgique), Marie Vanderheyden et Samuel Deuse vous invitent à leur première Garden Party au cœur du vignoble le jeudi 21 juillet à partir de 14h. Au programme : bar à cocktail, foodtruck et DJ. Attention de ne pas écraser les jeunes vignes…

Le vignoble des Trois Rois s’étendf à présent sur 7ha – © Vanel

A noter également que, pour financer la construction d’un chai, Marie et Samuel ont lancé voici quelques mois un un “crowdfunding en contrepartie” octroyant à celui qui investit dans le projet (à partir de 150€) des bouteilles sur les cinq prochaines années et la possibilité de participer à diverses activités. Avis aux amateurs.

L’adresse : Vignoble des Trois Rois, chemin de Launis, 4680 Hermée (parking dans le bas du vignoble). Entrée gratuite pour les membres et 7 euros pour ceux qui ne le sont pas.

Visites, dégustations et soirées à thème chez Vin de Liège

Offre multiple également pour la coopérative Vin de Liège :

  • Visite du vignoble, du chai et dégustation de 4 vins les 23/7, 6/8 et 17/9 de 11h à 13h30. Prix : 15€ par personne, max 30 p. Réservation indispensable par mail à info@vindeliege.be
© Vanel
  • Soirée à thème (mini verticale de 5 vins) les jeudi 14/7 et jeudi 11/8 de 20h à 22h30. Prix : 30€ par personne, max 30 p. Réservation indispensable par mail à info@vindeliege.be
  • A noter que le magasin sera ouvert de 14h à 18h chaque mercredi, vendredi et samedi sauf jours fériés, vente de quelques bouteilles de millésimes antérieurs.

L’adresse : Vin de Liège, rue Fragnay 64 à Oupeye, www.vindeliege.be

Balade et pique-nique avec la coopérative Vin du Pays de Herve

La coopérative VDPH vous propose plusieurs dates pour une balade de 5 km avec pique-nique dans ses vignes. La balade est gratuite, mais le pique-nique est payant… 18 euros pour les adultes et 10 pour les enfants.

© Vin du Pays de herve

Dates : les dimanches 10 et 24 juillet, 7 et 21 août. Inscription obligatoire et paiement préalable via la rubrique « Boutique » du site de la coopérative : ICI

En province de Namur

Visite, promenade et dégustation au Château de Bioul

Durant cet été, le château de Bioul vous propose diverses activités du jeudi au dimanche, de 11h à 18h.

Tout d’abord, le déjà classique parcours-découverte “Made in Bioul” à la découverte de l’histoire du château, de celle du groupe GB-Inno-BM et bien sûr sur celle des vins du château et les méthodes culturales utilisées. Panneaux explicatifs, objets, odeurs, films, les sujets d’intérêt ne manquent pas. Une belle réussite qui a fait ses preuves.

© Château de Bioul

A la sortie de cette visite, ou à tout autre moment, vous pourrez également découvrir le magnifique parc du château dessiné par l’architecte-paysagiste François Goffinet de renommée internationale ou vous restaurer (tartes salées et desserts) tout en dégustant les vins de Bioul. Egalement du jeudi au dimanche, sans réservation.

Dernière minute: « Bioul National : Drive-Vigne »

A l’occasion de la Fête nationale, Vanessa et Andy Wyckmans-Vaxelaire propose un « drive-vigne » dans les jardins du Château ces 21 et 22 juillet avec la présentation de la trilogie Kinshasa de Marc-Henri Wajnberg.

L’événement sera mis en musique, si on peut dire, par Eric Vauthier, à qui l’on doit, entre autres, de beaux événements comme les premiers « drive-in » cinéma au Cinquantenaire ou les Samedis du Cinéma, sans oublier sa fameuse Rétine de Plateau ou son bar à bulles au centre de Bruxelles.

« Bioul National : Drive-Vigne » tourne autour de thématiques actuelles et de personnalités belges remarquables, le tout aux accents festifs de bal national et avec les vins de Bioul, bien sûr et une petite restauration! La soirée du 21 juillet sera ambiancée par le DJ André Veka qui rythmera la nuit au son de la rumba congolaise…

Tickets  en vente au prix de 25€/jour ou de 45€ pour les deux jours: ICI.

L’adresse: Château de Bioul, place Vaxelaire à Bioul, chateaudebioul.be

Dans le Hainaut

Chant d’Eole : le restaurant dans les vignes

Devenu désormais le plus grand vignoble de Belgique grâce à la plantation très récente de dix hectares, le domaine du Chant d’Eole renouvelle en 2022 son restaurant sur pilotis au milieu des vignes.

Du 15 juin au 19 septembre, celu-ci sera accessible à tous, sur réservation (très courue) et proposera en collaboration avec la Ferme du Coq une nouvelle carte “Bistronomie”. Comme l’année dernière, l’accent est mis sur les produits locaux et belges. Détails: ICI.

Si vous êtes une grande famille, si vous formez un groupe de 10 à 50 personnes ou si vous souhaitez organiser un événement d’entreprise, le Restaurant ouvrira également ses portes entre le 15 mai et 14 juin et entre le 19 septembre et 16 octobre 2022 avec deux menus à 45 et 50€.

© Domaine du Chant d’Eole

Enfin, si vous souhaitez tout simplement déguster les produits du Domaine, ou choisir dans une sélection de bières et de spiritueux “Made in Belgium”, une seconde terrasse a été aménagée et permet de faire une pause salée ou sucrée (sur réservation) en collaboration avec les “Tartes Françoise” et les glaces “Prétexte”.

L’adresse : Domaine du Chant d’Eole, Grand’Route 58 à 7040 Quévy-le-Grand

Ruffus en Terrasse

Du 14 juillet au 21 août, du jeudi au samedi de 18h à 1h du matin, Ruffus vous ouvre son bar et sa terrasse lounge avec vue sur les vignes (avec des toiles en cas de pluie). After-works & foodtrucks. Entrée gratuite mais places limitées.

© Ruffus

Durant la même période, mais uniquement le dimanche de 11h à 20h, Ruffus propose ses “Dimanches gourmands” avec une double formule : soit avec des chefs de renom sur réservation  – Domaine d’Arondeau, Le Grand Pré et Le Bouchon des Agaises–, soit sans réservation avec le foodtruck « La passion du goût ».

Infos et réservations uniquement via Ruffus en terrasse sur Facebook.

L’adresse : Vignoble des Agaises, chemin d’Harmignies 1 à 7120 Haulchin

Et aussi…

Du 29/7 au 1/8 : la Foire de Libramont

Le grand rendez-vous du monde rural revient après 2 ans d’absence et se tiendra du vendredi 29 juillet au lundi 1er août 2022. Avec près de 200.000 visiteurs et 700 exposants, c’est la plus grande foire en plein air d’Europe.

A la fois vitrine, lieu d’inspiration et d’échanges de pratiques, de débats et de sensibilisation, la Foire a choisi cette année de se placer sous la thématique générale ‘Ici commence un monde durable’.

© Foire de Libramont

Son programme contribuera donc à mettre en lumière une agriculture avant tout locale, nourricière, circulaire, autonome, et la moins dépendante aux énergies fossiles ou aux grands enjeux géostratégiques.

Notre Association sera présente durant les quatre jours et fera découvrir, en collaboration avec le magasin D’ici, un éventail des produits de nos membres. Certains seront présents, comme notamment Simon Delforge du domaine Tour de Tilice.

Informations pratiques sur foiredelibramont.com.

Compilation : Marc Vanel – 5/7/22

 

 

 

Le Château Bon Baron passe au vert

Le Château Bon Baron est le premier vignoble belge à obtenir le label FAIR’N GREEN, qui aide les viticulteurs à atteindre des objectifs de durabilité.

Créée en 2013, l’association FAIR’N GREEN est basée en Allemagne et regroupe quelque 130  vignerons, principalement allemands, mais aussi italiens, français, suisses, autrichiens. Elle promeut un système pour une viticulture durable, qui aborde les domaines de la gestion, de la protection de l’environnement et de la responsabilité sociale des entreprises. Durable ne signifie pas bio, mais c’est souvent considéré comme un premier pas en ce sens.

« La localisation des vignes joue un rôle crucial, explique Jeanette Van der Steen, mais aussi toute votre façon de travailler. Comme vous le savez, j’ai acquis toutes mes connaissances et mon expérience de la viticulture et de la vinification en effectuant des stages chez de nombreux grands vignerons et laboratoires ; surtout en Allemagne, en Autriche et en Suisse car je ne parlais pas français à l’époque. Entre autres :  Solvay, Bernard Huber, Dautel, Molitor, Esterhazy, Cave du Paradou, Spiess, Knipser, et bien d’autres, chacun de ces vignerons ayant sa propre philosophie.

L’un m’a appris qu’un sol vivant était important à condition d’avoir une biodiversité suffisante, un autre que l’on pouvait économiser de l’eau en utilisant celle de la rivière. Ou encore que l’on pouvait économiser 50% de carburant par an en utilisant des machines double face. »

« J’ai aussi appris que l’on pouvait récupérer les eaux de rinçage et les résidus des cuves pour les filtrer soi-même ou les restituer à la vigne. Le fait que nous ayons autant de cépages différents (14 cépages sur 15 hectares – ndlr) est aussi dû à cela : nous pouvons répartir plus facilement le travail dans le temps et avons besoin de moins de matériel et de personnes. Grâce à tout ce que nous avons mis en place depuis ces dernières années, nous pouvons dire que le mot « durabilité » n’est pas un élément vide de sens pour nous. »

Un des intérêts de l’association est évidemment aussi l’échange d’idées et de pratiques. « C’est ce qui m’attire, conclut Jeanette, ensemble et en concertation, orienter la viticulture de demain dans le bon sens. »

Show Must Go Wine ©

Durant tout cet été, neuf artistes belges, humoristes et chanteurs, seront en tournée pour six dates dans six vignobles wallons. Demandez le programme.

Ce projet un peu fou est mené par Muriel Lombaerts, qui est à la fois attachée de presse, rédactrice, créatrice et animatrice de l’émission radio « Les épicurieux » sur BXFM, et également organisatrice d’événements (notamment via ses labels/concepts La Bière et Le vin des Femmes).

Cet été, elle offre à un public « épicurieux » un événement original, Show Must Go Wine ©, qui réunira neuf artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles (humoristes et chanteurs) pour six dates (avec deux ou trois représentations par jour) dans six vignobles de Wallonie.

Les performances se donneront sur une scène extérieure si la météo le permet, ou à l’intérieur dans le cas contraire.

Qui ?

  • Trois artistes humoristes : Eric Boschman, Sofia Syko et Freddy Tougaux
  • Six artistes chanteurs : Doowy, Romain Helvétius, Kreshen, Lisalou, Gaëlle Mievis et BJ Scott

Quand ?

Les représentations se donnent les 30/6, 1 et 2/7, 25, 26 et 27/8 à 14h30 (sauf le vendredi), 17h30 et 20h30.

Entre les représentations d’un même jour, les spectateurs auront la possibilité de visiter le domaine et de déguster ses vins, avec des produits locaux (traiteur ou foodtruck) en accompagnement. Sont attendues 60 à 120 personnes par représentation.

Où ?

Conditions et réservations ?

Prix d’entrée : 26€ par spectacle ou 70€ pour une journée complète (50€ le vendredi)

Détails des dates et affiche sur la page Facebook Show Must Go Wine qui sera activée vers le 10 mai.

Contact : Muriel Lombaerts – info.comvous@gmail.com – +32 487 92 96 76

© Photos: Freddy Tougaux : Dimitri Polomé – Eric Boschman : Serge Anton – Lisalou: Santina Vaccalluzzo – Autres: DR

 

FAIR’N GREEN certifie le premier domaine viticole de Belgique

 

L’internationalisation du système de viticulture durable se poursuit : le Château Bon Baron de Dinant est le premier domaine viticole belge à être certifié selon le référentiel FAIR’N GREEN.

Les tendances mondiales telles que le changement climatique et l’intérêt croissant pour les produits durables influencent également les vignobles en Belgique. Pour cette raison, Château Bon Baron a recherché différentes approches de viticulture durable et a alors opté pour la certification FAIR’N GREEN. Jeanette van der Steen, directrice générale de Château Bon Baron, commente :

 » Au Château Bon Baron, nous croyons que la durabilité est essentielle pour l’avenir de notre planète. Nous nous efforçons de créer des vins harmonieux et authentiques qui reflètent les caractéristiques uniques de notre terroir d’une manière verte, respectueuse et juste pour chaque être vivant. En partageant nos connaissances et notre expérience avec FAIR’N GREEN et ses membres, nous sommes mis au défi de minimiser davantage nos émissions de CO2 et notre impact sur l’environnement grâce à la main-d’œuvre, aux technologies anciennes et modernes et aux sources d’énergie renouvelables. »

FAIR’N GREEN a été lancé en 2013 en tant qu’initiative conjointe entre des établissements vinicoles, des instituts de recherche et d’autres parties prenantes. Le système se concentre sur la durabilité holistique (dans la gestion d’entreprise, l’environnement et la société). Il a été conçu dès le départ pour une applicabilité et une diffusion internationales. Avec la certification du Château Bon Baron, la Belgique est l’un des pays où le système FAIR’N GREEN a maintenant été mis en œuvre avec succès, avec par exemple la France, l’Espagne et Israël.

Le transfert de FAIR’N GREEN dans une cave en Belgique a montré que le système peut être appliqué avec succès dans toutes les régions viticoles d’Europe. D’autres questions, telles que la protection des espèces locales et les projets de biodiversité dans la vallée de la Meuse, en tant que mesures globales de durabilité, ont également fait l’objet de discussions intensives.

FAIR’N GREEN a maintenant certifié avec succès plus de 130 établissements vinicoles dans dix pays. À l’avenir, l’organisation souhaite convaincre d’autres exploitations en Belgique ainsi que dans d’autres régions viticoles d’Europe pour le système de certification. FAIR’N GREEN s’intéresse non seulement à l’attribution du certificat selon des critères stricts, mais également à un développement dynamique et international des caves certifiées vers un avenir durable.

La cave du Château Bon Baron s’est progressivement développée pour devenir une cave majeure en Belgique à partir de l’an 2000. Aujourd’hui, le domaine cultive 15 hectares de vignes et cultive 14 cépages historiques différents.

 

Contacter FAIR’N GREEN :

Dr Keith Ulrich, keith.ulrich@fair-and-green.com, +49-228-76378510

Contacter Château Bon Baron :

Jeanette van der Steen, info@bonbaron.com, +32 497700303

 

www.fair-and-green.com

 

2022, un record pour la viticulture belge

Le SPF Economie a publié ses statistiques annuelles de la production de vin en Belgique et a annoncé un total de trois millions de litres de vin belge en 2022, soit quatre millions de bouteilles et un doublement de la production par rapport à l’excellent millésime 2018. Les conditions météorologiques  et l’augmentation du nombre de vignerons (et d’hectares cultivés) expliquent cette croissance spectaculaire.

L’augmentation touche tous les types de vin. Elle est la plus élevée pour le vin rouge (+220 %) et le vin blanc mousseux (+161 %). Cependant, le vin blanc (+ 92 %), le rosé (+55 %) et le rosé mousseux (+37 %) ont également profité des bonnes conditions météorologiques.

En 2022, la Flandre et la Wallonie ont chacune produit la même quantité de vin, mais compte tenu de la faible récolte en Wallonie en 2021, celle-ci a enregistré une plus forte hausse. La production a ainsi augmenté de 140 % (1.542.096 litres) en Wallonie. La Flandre a aussi connu une forte croissance de 109 % (1.508.810 litres).

L’augmentation en Wallonie est principalement due aux provinces du Hainaut (hausse de 124% pour atteindre 801.630 litres) et de Liège (hausse de 422 % pour atteindre 321.967 litres). En Flandre, le Limbourg est largement en tête (augmentation de 101 % pour atteindre 627.009 litres). la province d’Anvers a également connu une forte hausse avec le même nombre de vignerons et à peine 10 % d’hectares en plus qu’en 2021 (augmentation de 391 % pour atteindre 129.941 litres).

De plus en plus de vignerons et d’hectares cultivés

En 2022, le pays comptait quelque 259 vignerons, contre 237 en 2021 et 198 en 2020. Il s’agit aussi bien d’amateurs que de professionnels. La plus forte augmentation a été enregistrée à Liège (39 vignerons contre 32 en 2021), dans le Hainaut et en Flandre orientale où on a dénombré 4 vignerons de plus.

Toujours selon le SPF, la Wallonie comptait en 2022 environ 40% des vignerons belges contre 36% en 2021, 32% en 2020 et 25% en 2019. Le SPF indique également que les surfaces de vignes sont passées de 383ha en 2018 à 802ha en 2022, des chiffres qui mériteraient d’être détaillés.

Plus d’infos : ICI.

Les Vignerons wallons à l’aventure

Enfin, pas tout à fait à l’aventure, car tout était parfaitement organisé par l’AVW qui avait affrété un car pour accompagner une cinquantaine de ses membres le 9 février dernier pour partir àla rencontre de certain.e.s de leurs consœurs et confrères.

Première du genre, cette escapade d’une journée découverte a permis de (re)découvrir trois vignobles de Wallonie : le Château  de Bousval à Genappe, le Domaine W à Saintes et le Domaine XXV à Couthuin.

Ce fut l’occasion de conversations paisibles en cette période de dormance, à bâtons rompus et sur tous les sujets qui les touchent. Une initiative appréciée que beaucoup souhaitent renouveller, au moins chaque année.  Histoire de s’intéresser à d’autres facettes (les domaines plantés en interspécifiques, les vignobles d’une appellation d’une AOP flamande, etc.).

Un goût de temps retrouvé, au grand air et en bonne compagnie…

2e colloque sur la viticulture belge par le CARAH

Le CARAH organise le 29 mars prochain son second colloque sur la viticulture belge. Après la présentation d’un bilan de 5 années d’observations dans le vignoble expérimental du CARAH, les orateurs aborderont divers aspects du métier, comme par exemple, l’état de la vie des sols dans les vignobles belges et leur durabilité, l’impact de la macération carbonique sur le profil aromatique des interspécifiques ou encore la présentation d’un nouveau groupement de viticulteurs en agroécologie. Le tout se clôturant avec une dégustation de vins belges.

L’horaire : mercredi 29/3/23 de 12h30 à 17h, rue Paul Pastur 11 à Ath.

Programme complet et inscriptions : ICI

 

Miimosa, une plateforme pour soutenir l’agriculture

Lancée en 2015 en France et deux ans plus tard en Belgique, la plateforme de financement participatif Miimosa propose de combiner levée de fonds pour les agriculteurs et les viticulteurs, et re-création de lien avec les citoyens/consommateurs qui ne savent plus trop aujourd’hui d’où provient ce qu’il mangent.

Deux outils sont disponibles. Le premier est le don avec contrepartie (le crowfunding classique) qui consiste en une mise en commun de fonds de personnes physiques ou morales pour mener à bien un projet. Le second, le prêt participatif (ou crowdlending) se traduit comme une forme de prêt aux entreprises de taille modeste avec une rétribution mensuelle ou trimestrielle. S’il existe plusieurs plateformes de ce type, comme Ulule ou Kiss Kiss Bang Bang, Miimosa est la seule dédiée à la transition alimentaire.

Plusieurs vignobles wallons ont déjà mené une ou plusieurs campagnes de récolte de fonds : e.a. Domaine du Chapitre, Domaine W, Oze le vignoble, Tienne al’gatte, Terres de Crompechine ainsi que le vignoble du CARAH.

Infos : miimosa.com

Newsletter 18

Collection Jamesse Grand Champagne

Du bon usage du verre à vin

Né au début du XIVe siècle, le verre à vin n’a cessé d’évoluer. Sa forme a un impact essentiel sur la dégustation, surtout celle des vins effervescents.

Si nos ancêtres préhistoriques utilisaient un matériau vitreux naturel à base de silice fondue (l’obsidienne), skyphos, kilix et outres de peau furent les premiers récipients et gobelets utilisés par les Grecs et les Romains pour boire divers liquides. Les pots en argile, plomb, étain ou faÏence et autres gourdes les remplaceront au fil des siècles, chaque époque connaissant des progrès technologiques.

A partir du XIe siècle, décrit Jean-Robert Pitte dans son livre sur l’histoire de la bouteille de vin*, l’Europe redécouvre les techniques verrières antiques oubliées pendant la période des invasions, il fallait en effet doter les églises de vitraux. A table, les élites redécouvrent également un certain goût du raffinement.

Venise, qui était alors à la tête d’un vaste empire maritime et commercial, domine l’art du verre depuis le XIe siècle et fait venir des artisans de Constantinople qui lui permettent de se perfectionner. Fin du XIIIe siècle, les verreries se déplacent à Murano : verres et carafes sont rapidement exportés dans toute l’Europe. Et la bouteille fait progressivement son apparition, faisant l’objet de moultes évolutions jusqu’à nos jours, notamment en Angleterre.

Collection Lallement M5

Les parties d’un verre

Le verre à vin est composé de trois parties principales : le calice, la tige et la base, chacune composée de différentes parties. Elles étaient autrefois faites séparément en plusieurs morceaux avant d’être assemblées. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, le moule est unique.

L’ouverture du calice (ou gobelet) est le buvant sur lequel on pose les lèvres. Sa finesse est un gage de qualité. Juste en dessous, la cheminée est la partie plus serrée du haut du verre, elle concentre les arômes du vin, la plus large étant l’épaule où se développent les arômes. Elle permet également le calibrage du service pour le sommelier.

La paraison est la partie basse du contenant, elle peut avoir diverses formes, ronde, galbée, droite… Selon son étendue, le vin sera plus ou moins rapidement oxygéné. Elle permet également de faire tourner le vin dans le verre.

Entre le pied et la paraison, le bouton fait le lien entre le pied et le contenant. Sa forme a une influence majeure sur l’effervescence dans le verre. Son rôle esthétique n’est pas négligeable.

La jambe du verre ou la tige permet de tenir le verre de manière élégante, et surtout de ne pas tenir le gobelet avec la main afin que le vin ne se réchauffe pas trop vite.

Enfin, la base permet au verre de tenir debout et de ne pas se renverser, elle est forcément toujours plate. Le nom du verrier y est souvent gravé au laser.

Lehmann Opale, un modèle très répandu chez nos vignerons

Un succès planétaire

Dans la dégustation professionnelle, afin d’avoir un point de comparaison, le verre de référence est le verre INAO adopté en 1970 sur base d’un cahier des charges de l’Association française de normalisation (AFNOR). L’INAO n’ayant pas déposé de brevet, il est copié en masse et devient ainsi le verre de dégustation le plus répandu dans le monde.

Ses dimensions sont toutefois réglementées et servent d’étalon :

      • volume total entre 210 et 225 ml
      • buvant : diamètre de 46mm
      • calice : hauteur de 100mm
      • épaule : diamètre de 65mm
      • pied : hauteur de 55mm
      • base : diamètre de 65 mm

Ces dernières années, le service du vin a gagné en importance et certaines marques font désormais appel à des grands sommeliers pour créer leurs collections.

Le choix du verre

Pour choisir le bon verre, plusieurs critères sont à prendre en compte, comme celui de prendre un verre transparent, car une couleur, claire ou foncée, empêche de voir la couleur réelle de la robe d’un vin. Essayez de déguster un vin dans un verre noir, totalement opaque, il y a de fortes chances que vous ne distinguiez pas le rosé ou rouge. Un verre teinté empêche par ailleurs de voir d’éventuels défauts du vin.

Le verre doit aussi être le plus sobre possible, sa forme doit être adaptée à sa fonction : il existe des verres pour le blanc, le rouge et les bulles, et même des verres théoriquement dédiés à un cépage particulier, mais vous ne pouvez malheureusement avoir un type de verre pour chaque vin de votre cave.

Il est de coutume de boire le rouge dans les plus grands verres, et le blanc dans un verre plus petit, et les bulles dans des flûtes, mais ce n’est qu’une coutume, tout est question de diamètre. Pour les bulles en tout cas, évitez la coupe de dix centimètres de diamètre qui laisse trop vite s’envoler les bulles. Même si la légende veut que celle-ci ait été moulée sur le sein de Marie-Antoinette, reine de France, épouse de Louis XVI et grande amatrice de champagne.

Au moment du service, le verre doit être propre, ne pas sentir le savon qui l’a nettoyé (le mieux est de nettoyer à la vapeur ou à l’eau claire), ni le bois de l’armoire où il est entreposé (toujours le ranger sur son pied donc), ni le carton de sa boîte.

Ensuite, la forme a bien sûr une importance capitale, surtout pour les vins effervescents. Passons en revue quelques grandes marques convenant aux bulles…

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Quelques belles références

Le contenu d’un verre à vin est habituellement de 15 à 30cl, mais les verres pour les effervescents sont souvent plus petits que les autres. Par ailleurs, comme ils sont généralement associés à l’apéritif ou à un moment festif, ils sont plus légers et leur tige ne doit pas être trop courte pour que la main ne soit pas trop proche du gobelet, nous l’avons déjà relevé. Ce qui est encore plus important pour un vin effervescent que pour un autre vin.

Le marché de la verrerie est traditionnellement dominé dans l’Horeca par des marques allemandes ou autrichiennes (Riedel, Schott Zwiesel ou Spiegelau), mais des marques italiennes ou françaises (Chef & Sommelier, Lehmann), et même chinoises, sont venues bousculer le marché.

Les prix varient très fort d’une marque à l’autre, selon que le verre soit soufflé bouche (plus léger mais plus fragile) ou machine (plus lourd mais plus résistant). Le cristal contient aussi du plomb (sans aucun danger pour la santé), car celui-ci abaisse le point de fusion du verre et stabilise sa composition. Il le rend aussi plus lumineux et lui donne une sonorité particulière. De nombreuses marques remplacent le plomb par du titane qui résiste mieux aux éclats et fissures et permet un passage au lave-vaisselle.

Enfin, le cristal est aussi plus poreux et rugueux que le verre, il génère plus de « turbulence » dans le gobelet lorsque l’on fait tourner le vin, assurant ainsi une meilleure aération du vin.

Les trois marques les plus populaires sont :

      • Spiegelau Adina Prestige est une flûte classique, assez polyvalente, où le plomb est remplacé par du platine. Un verre gracieux, très utilisé par les professionnels du vin et – la grande restauration. D’un rapport qualité/prix exceptionnel, ce verre est fin et solide à la fois, avec une expression aromatique harmonieuse. Prix : ±20€
      • Riedel Veritas : un verre ultra fin et délicat malgré son large volume (44,5cl), à utiliser de préférence pour les effervescents gastronomiques et millésimés. Avec plomb.
      • Schott Zwiesel Enoteca Champagne : la marque fut la première à proposer cette forme élégante et d’un très haut niveau de qualité. Un verre soufflé bouche indémodable, produit sans plomb, durable et résistant. Comptez quand même environ 35€ le verre.

Dégustation comparative

Plus abordable et très présente sur le marché belge grâce à son importateur PiCLA (Grez-Doiceau), que l’on croise souvent dans les foires et salons, Lehmann Glass (basé à Reims) propose notamment la gamme Signature, une collection de verres de grande qualité.

Elle a été conçue et réalisée avec des grands chefs ou des grands sommeliers, tels que feu Gérard Basset (Meilleur Sommelier du Monde en 2010), Fabrice Sommier (Meilleur ouvrier de France Sommelerie 2007 et chef sommelier du restaurant gastronomique Georges Blanc jusqu’en 2021), Philippe Jamesse (sommelier du Domaine des Crayères à Reims pendant 18 ans), et Arnaud Lallement, chef triplement étoilé de L’assiette champenoise.

Nous avons rassemblé une quinzaine de verres, de tailles et de marques différentes, et dégusté successivement deux effervescents dans cet assortiment : un 100% Chardonnay ainsi qu’un effervescent assemblant cépages classiques et résistants.

Bulles Chardonnay

Première remarque : l’effervescence n’est pas la même partout. Dans certains contenants, les bulles semblent coincées, alors qu’elles forment de belles cheminées dans d’autres. L’explication tient à la présence (ou non) d’une marque dans le fond du verre. Lorsque le piqué est prononcé, celui-ci favorise une longue et précise effervescence.

Le nez : les verres avec une ouverture étroite ont tendance à retenir l’expression des arômes qui trouvent une meilleure expression dans des verres de contenance moyenne à large, avec un diamètre d’ouverture de 67 à 90 mm. Certains verres révèlent des notes d’agrumes et de zeste que d’autres n’ont pas.

Après remuage, le verre Hadrien ainsi que le M5 de la collection Lallement, les série Absolus et Opale donnent, tant au nez qu’en bouche, de très beaux résultats.

Cette dernière collection a été créée pour répondre au souhait des maisons de Champagne d’avoir une flûte ayant un fond piqué marqué permettant de mettre en exergue les fines bulles de leurs grands crus. De nombreux vignerons wallons l’ont choisie. Le petit modèle est particulièrement pratique pour les dégustations avec beaucoup de public, mais le modèle supérieur est préférable pour des dégustations plus intimes.

A noter que le verre n’est pas autorisé pour les dégustations en plein air, la gamme Vitus en plastique est donc une alternative. A condition de ne pas s’attarder sur le nez…

Vitus, des verres en plastique de qualité

Mention spéciale pour le Premium et le Grand Champagne  de Jamesse qui mettent véritablement le vin en valeur, et surtout pour  l’Oenomust créé en collaboration avec Gérard Basset, qui allie tradition et modernité.

Pas forcément élégante (quoique…), sa forme ventrue sublime réellement la dégustation, tant pour les blancs et rouges que pour les bulles (il existe une flûte Oenomust, mais le grand verre est tout aussi bien, sinon mieux).

Sa forme est très pratique, elle permet en effet une rotation aisée et une oxygénation facile du vin. Dans la série évaluée, l’Oenomust offre le nez le plus riche, il sera le seul à révéler une légère amertume en fin de bouche. Après carafage, il est également le seul à révéler des notes de pamplemousse, de citron vert ou de mandarine.

Oenomust, un verre pas très élégant mais très efficace

Bulles résistantes

Le résultat de ce vin choisi en Extra Brut fut surprenant, à plus d’un titre, car ce sont les petits formats qui ont le mieux fonctionné au nez, contrairement au chardonnay.

En bouche, le Janesse Premium a véritablement apporté un registre aromatique plus large que les autres verres. Cette dégustation est purement informative, tous les débats sont ouverts…

Pour Amaury de Jamblinne, gérant de PiCLA, si les verres Hommage (Basset) et ceux de Sommier fonctionnent bien en gustatif, la gamme la plus belle est la Collection Lallement (M5 et n°2).

> Plus d’infos dans le showroom de PiCLA, chaussée de Wavre 203c à 1390 Grez-Doiceau, picla.be. A noter que l’activité principale de la société est l’aménagement et la climatisation des caves à vin. La personnalisation des verres est également disponible.

Marc Vanel

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* : PITTE, Jean-Robert, “La bouteille de vin. Histoire d’une révolution”, Ed. Tallandier, Paris, 2013

 

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