Des vins wallons primés au Concours mondial de Bruxelles

Voici  les vins wallons qui ont été primés au CONCOURS MONDIAL DE BRUXELLES qui s’est tenu à Brno en République tchèque du 4 au 6 septembre

l’OR dans la catégorie VIN MOUSSEUX pour
– le Ruffus Brut Rosé du Vignoble des Agaises
– le Chant d’Eole Cuvée Prestige 2015

l’ARGENT dans la catégorie VIN MOUSSEUX pour
– le Brut de Bioul 2018
– le chant d’Eole Brut Rosé 2017

l’OR dans la catégorie VIN TRANQUILLE ROUGE pour
– le Cabaret noir 2018 du Domaine du Chapitre

concours Mondial de Bruxelles vins wallons 2020

Newsletter 2

CÉPAGES CLASSIQUES OU RÉSISTANTS:
LE CHOIX WALLON

A la veille des vendanges, nous avons voulu faire le point sur le vignoble wallon et sur les variétés choisies par nos vignerons. Les cépages résistants sont-ils plus répandus que les classiques? Ou est-ce l’inverse?

Depuis quelques années, l’Inspection économique du SPF Economie collecte et publie avec l’aide de l’Université d’Hasselt les données relatives à la superficie et à la production des vignobles belges.

Les derniers chiffres communiqués font état pour 2018 de 136 vignerons et de 384 hectares de vignes pour l’ensemble du pays, soit 36 hectares de plus qu’en 2017.

Pour établir ce bilan, le SPF Economie se base sur la déclaration de récolte de chaque vigneron qui permet de connaître, notamment, “la surface de plantation par cépage, les plantations prévues l’année suivante, la production initiale par cépage avec, pour autant qu’elle soit connue, une indication de la destination finale (mousseux ou non), et les quantités de vin, raisins ou moût de raisins achetées ailleurs” (extrait de la brochure 2018).

Chardonnay et Pinot noir au Domaine du Château de Bousval

Mais la situation sur le terrain wallon semble pourtant différente. En effet, selon des recherches effectuées par votre serviteur, on dénombre aujourd’hui en Wallonie:

  • 9 vignobles de plus de 10 ha, soit 140,90 ha
  • 10 vignobles entre 5 et 9,9 ha, soit 68,8 ha
  • 16 vignobles entre 2 et 4,9 ha, soit 48,7 ha
  • 12 vignobles entre 1 et 1,9 ha, soit 15,67 ha

La Wallonie compte donc 47 vignobles de plus d’un hectare, ce qui fait 274,07 hectares. A cela s’ajoutent 29 vignobles entre 0,2 et 0,99 ha et 72 vignobles de moins de 0,2 ha, ce qui donne un total de 148 vignobles et de 294 hectares !

Sur cette centaine de vignerons, une infime partie vendent leurs vins qui sont destinés à leur dégustation personnelle. Il s’agit avant tout de passionnés qui ont planté quelques pieds de vigne dans leur jardin ou sur un terrain leur appartenant.

La Flandre étant créditée par le SPF de 217.35 ha en 2018, on dépasserait donc les 500 hectares en Belgique! Une performance plus que remarquable qui témoigne de l’engouement actuel.

Pinot noir
Quels cépages?

Les variétés de vigne sont traditionnellement classées en “classiques” ou “nobles”, et “résistantes” (le terme “interspécifique” a tendance à être moins utilisé).

Les premières sont les plus connues du grand public car présentes dans le monde entier: tout amateur de vin connaît bien sûr le Chardonnay, les Pinots (noir, blanc, gris, meunier) et Müller-Thurgau principalement. Les vignerons wallons ont opté pour 16 variétés classiques différentes parmi lesquelles on retrouve aussi l’Acolon, le Riesling, le Muscat, le Gewürztraminer.

Les deux stars “classiques” sont sans conteste le Chardonnay planté dans 26 vignobles de plus d’un hectare, et le Pinot noir présent dans 22 vignobles. Inutile de chercher loin l’explication: ce sont les deux piliers des vins effervescents qui constituent près de 60% de la production wallonne.

Si l’on considère l’ensemble des vignobles du sud du pays (148 vignobles au lieu de 47), le Pinot noir  (et ses variétés) reprend la tête des cépages classiques, avec une présence dans 86 vignobles contre 68 pour le Chardonnay.

Enfin, les cépages classiques représentent 161,1 hectares en Wallonie, soit 58,7% des vignobles de plus d’un hectare et 54,7% de l’ensemble des parcelles.

Philippe Grafé, ardent défenseur des variétés résistantes, fier de son Regent.
Tout dépend du point de vue

En toute logique, à la lecture de ce qui précède, les cépages résistants aux maladies cryptogamiques, dont les particularités feront l’objet d’un prochain article, couvrent donc 113 hectares, soit 41,3% des surfaces.

Peu de vignerons cultivent aussi bien variétés classiques que résistantes, mais certains s’y essaient, comme par exemple le Domaine viticole du Chapitre ou le Domaine du Ry d’Argent.

Toutefois, si l’on déduit de ce calcul les 49 hectares de Chardonnay/Pinot noir et blanc du Vignoble des Agaises et du Domaine du Chant d’Eole, on arrive à un équilibre 50/50 entre les deux écoles…

Par contre, où la différence est frappante, c’est dans le choix des cépages.

En effet, sont plantées en Wallonie 16 variétés classiques et 36 résistantes! Les plus choisies parmi les vignobles de plus d’un hectare sont le Solaris (20 vignobles), le Johanniter (19) et le Souvignier gris (10), suivies du Muscaris, du Regent et du Pinotin.

Ces cépages résistants sont en fait surtout présents dans les vignobles de moins d’un hectare. Si l’on analyse la totalité des plantations, quelle que soit leur taille, le podium ne change pas : on trouve en effet 55 fois le Solaris, 41 fois le Johanniter et 30 fois le Regent.

Pieds de Solaris au Domaine du Chenoy
Défendre la spécificité wallonne?

Sur les 31 vignobles plantés avant 2003 et encore en exploitation, 28 ont opté pour les cépages classiques et ils ont tous moins d’un hectare. Ce n’est pas étonnant, puisque c’est la création du Domaine du Chenoy en 2003 qui ouvrit la voie aux cépages résistants que peu connaissaient.

Des propriétés comme le Château de Bioul, le Domaine du Ry d’Argent ou Vin de Liège en sont les dignes héritiers et ont prouvé à l’envi la qualité de ces cépages que d’aucuns aimeraient privilégier afin de développer une identité wallonne plutôt que d’imiter ce qui se fait à l’étranger.

Mais assiste-t-on à un recul des résistants ? Sur les 17 vignobles plantés en 2018, 11 viticulteurs ont fait le choix des résistants. Par contre, sur les 19 vignobles qui ont vu le jour en 2019 et 2020, les résistants ne sont présents que dans sept d’entre eux.

Est-ce le signe d’une véritable tendance ou simplement la conséquence d’un millésime 2018 extraordinaire qui a incité les candidats vignerons à sauter le pas ? Ou est-ce parce qu’il est plus facile de vendre un Chardonnay qu’un Johanniter? Comme toujours, la vérité est dans le verre…

Marc Vanel

“L’actualité du vignoble en SEPTEMBRE”

Toutes les cinq ou six semaines, découvrez la vie des membres de l’Association des Vignerons de Wallonie  et leurs vignobles.

Des vendanges 2020 sous le signe du corona

Un nouveau labo d’analyses oenologiques à Thon-Samson

Les vignerons wallons sur les réseaux sociaux

Encore quelques jours pour s’inscrire au Concours du Meilleur vin belge

Nouveau labo pour les vignerons wallons à Thon-Samson

Propriétaire du Clos de Mostombe à Landenne, Michel d’Harveng a récemment fait l’acquisition d’un magnifique hangar (une ancienne scierie) à Thon-Samson (Andenne), sur les bords de la Meuse, à mi-chemin entre Namur et Huy.

L’espace aura plusieurs fonctions et est encore en phase de développement, mais, en plus du futur chai, il accueillera dès la mi-septembre un laboratoire d’analyses œnologiques, fruit d’une joint venture entre le vigneron, la Société royale Horticole et Viticole de Huy, qui a inclus la Confrérie du Vin du Perron, et l’œnologue Véronique Lidby.

« Au cours de ma formation de viti-viniculteur dispensée par les centres IFAPME de Perwez et Villers-le-Bouillet, explique Michel d’Harveng, nous avons été initiés et familiarisés avec le besoin d’analyses œnologiques de précision pour suivre l’évolution de la vinification depuis les mesures de maturité au vignoble jusqu’à la mise en bouteille.

L’idée de créer ce labo d’Analyses œnologiques et de conseils dans la Vallée mosane résulte de ma rencontre avec trois formateurs passionnés de la vigne et du vin, Thomas Heeren qui m’a encouragé à participer à la mise aux enchères du matériel d’une chaîne d’embouteillage et d’un spectomètre de masse de marque FOSS, Alain Dirick qui me disait chercher avec la Société Royale Horticole et Viticole de Huy, un moyen de venir en aide à leurs affiliés et Véronique Lidby, formatrice en œnologie. »

Ce laboratoire climatisé (avec salle de dégustation attenante) permettra à tous les vignerons quelle que soit la taille de leurs vignobles, de bénéficier d’un matériel de pointe.

« Tous les vignerons membres de notre association, confirme Jean-Marie Séba, président de la Société Horticole et Viticole de Huy, auront accès à ce laboratoire pour faire analyser leurs vins, mais plus largement les vignerons de partout, ou même les embouteilleurs.

Huit paramètres pourront être mesurés : sucre du jus de raisin, acidité, taux d’alcool, SO2 libre, SO2 total, densité, fermentation malolactique et sucre résiduel. Nous pourrons aussi fournir un examen microscopique des levures présentes ou de la turbidité. »

Les travaux seront terminés pour le 15 septembre (ici le 15/8).

Ce nouveau service permettra aux vignerons de gagner du temps et de ne plus devoir envoyer leurs échantillons à l’étranger.

Les échantillons de minimum 25cl pourront être envoyés ou déposés entre 8h30 et 18h au 5 rue de Liège à 5300 Thon-Samson (Andenne). Ils seront pris en charge les résultats seront envoyés par email dans les deux jours ouvrables.

Au labo, l’œnologue Véronique Lidby conseillera donc les vignerons sur les corrections éventuelles à apporter à leurs vins et pourra, le cas échéant, se rendre directement dans les vignobles.

Ayant travaillé pendant presque vingt ans pour Delhaize comme « Wine Quality Coordinator », puis « Quality Coordinator Drinks & Wine », Véronique Lidby a également travaillé comme œnologue dans la Loire, en Provence, en Allemagne, en Afrique du Sud et en Californie.

Le laboratoire « AOC Vallée mosane » sera inauguré le 15 septembre (Attention: report au 21/9) mais il ne sera accessible dans un premier temps que sur rendez-vous.

L’adresse du laboratoire : 29 rue de Liège à 5300 Thon-Samson (Andenne).
Dépôt des échantillons au n°5.

Infos: michel.dharveng@live.be, closdelabuissiere@skynet.be (JM Seba) et veroniquelidby@gmail.com

Les vignerons wallons sur les réseaux sociaux

Pour suivre l’activité d’un vignoble, rien de tel que de s’abonner à leurs publications sur les réseaux sociaux afin de tout savoir sur les nouvelles cuvées, les événements ou, plus simplement, pour commenter sa propre expérience de dégustation.

Fond vecteur créé par fr.freepik.com

Sans surprise, les deux plus grands vignobles, Ruffus et le Domaine du Chant d’Eole sont aussi les plus actifs: 28.000 fans (ou amis) sur Facebook pour Ruffus et 19.000 pour Eole, mais 2000 abonnés Instagram seulement pour Ruffus (24 publications!) et 1300 abonnés pour le Chant d’Eole qui poste trois fois plus.

Instagram ne semble manifestement pas privilégié par les vignerons, c’est pourtant un support qui peut être porteur pour recueillir les avis externes et avoir un contact direct avec ses consommateurs. Mais il est vrai que le fonctionnement des deux sites est très différent l’un de l’autre.

A côté de ces deux géants, on trouve également sur Facebook:

  • Domaine viticole du Chenoy avec 12.000 amis
  • Vin de Liège – 6600
  • Domaine W – 4400
  • Château de Bioul – 4200
  • Château Bon Baron – 3000
  • Vignoble du Château de Bousval – 2100
  • Domaine de Glabais – 1700
  • Vin du Pays de Herve – 1500
  • Domaine du Ry d’Argent – 1300
  • Vin de Genval – 1300
  • Ferme du Chapitre, Domaine de la Portelette et Domaine de Mellemont – 1000 (chacun)
  • Les Terres de Crompechine – 800
  • Coteaux de la Légia – 700
  • Domaine XXV, Domaine des Hêtres, Vignoble de Bellefontaine – 500 chacun
  • Vignoble de La Hulpe – 300

N’hésitez pas à les suivre et surtout à partager cette newsletter !

Le seul concours pour les vins belges

Organisé par l’Association des Sommeliers flamands avec la collaboration de la Gilde (nationale) des Sommeliers, le « Concours du Meilleur Vin belge » se déroule à Bruges depuis quinze ans. La prochaine édition se tiendra le 16 septembre.

En 2019, 39 vignerons flamands ont inscrit leurs vins contre seulement 7 wallons qui représentaient toutefois 40% des surfaces du vignoble belge et qui ont remporté 15 des 52 médailles octroyées sur les 180 vins inscrits.

L’Association des Vignerons de Wallonie a donc décidé d’encourager l’inscription de ses membres à ce Concours de grande qualité et unique en son genre.

Notamment en organisant quatre points de dépôt dans la Région : le Domaine du Chant d’Eole pour le Hainaut, le Château de Bioul pour le Namurois, le Domaine de Mellemont pour le Brabant wallon et Vin de Liège pour la province liégeoise.

Si vous êtes vigneron et que vous souhaitez participer à ce concours, il ne vous reste quelques jours : la date limite d’envoi des échantillons est fixée au 9 septembre.

Infos auprès de l’AVW ou des domaines précités et bien sûr sur le site  du concours : ICI.

Vendanges masquées ?

Si vous souhaitez participer cette année aux vendanges en Wallonie, certaines mesures de sécurité seront à respecter en raison de la crise corona.

Aucune disposition directement applicable aux viticulteurs n’a été prise, mais on peut sans aucune hésitation s’inspirer des recommandations en la matière du SPF Emploi, relayées par la Fédération wallonne horticole dont l’Association des Vignerons de Wallonie est membre.

Des affichettes sont disponibles à la Fédération wallonne horticole via fwh@fwa.be

Parmi les principales recommandations, qui s’appliquent en réalité à tous les travailleurs saisonniers, que ce soit dans la viticulture ou l’horticulture, une distance minimale de 1,50m doit être maintenue entre les travailleurs qui seront organisés en équipes de 10 personnes maximum.

Le masque doit être porté si la distanciation sanitaire ne peut être respectée, et tous les outils de travail, ainsi que les espaces de travail ou de repos, doivent être régulièrement désinfectés.

Les pauses seront elles aussi organisées par équipes et à des moments différents, chacun s’asseyant en ligne pour éviter le face à face.

Il est clair donc que les vendanges 2020 ne se dérouleront comme aucune autre et qu’il n’y aura pas de grande journée festive comme certains domaines avaient l’habitude d’organiser.

Si vous souhaitez participer à cette belle expérience, sachez que plusieurs domaines recrutent des bénévoles pour une demi-journée ou davantage. Les dates exactes ne sont malheureusement pas encore connues au moment où nous clôturons cette lettre et évolueront avec les conditions météo.

  • Domaine de Bousval : vendanges à sept ou huit dates entre le 24 septembre et le 17 octobre selon la maturité du raisin. Détails et inscription : ICI.
  • Domaine de Glabais : plusieurs journées (uniquement le w-e) réparties entre mi- et fin septembre en fonction des conditions climatiques. Inscription par mail (domainedeglabais@gmail.com) ou par téléphone au 0474 06 11 62.
  • Domaine du Chenoy : les candidats peuvent s’inscrire à la mailing-list via l’adresse info@domaine-du-chenoy.com et ainsi recevoir, en temps voulu, les communications sur le sujet.
  • Vin de Liège : inscription via l’adresse vendanges@vindeliege.be. Vous serez tenus au courant une semaine à l’avance par retour de mail. La journée se déroule de 7 à 16h.
  • Domaine de Mellemont : la date des vendanges est à confirmer mais ce sera probablement le week-end du 18-19/9. Inscription : pierre.rion7@mac.com
  • Domaine du Chapitre : pour recevoir les infos sur les vendanges, abonnez-vous à la lettre d’infos du vignoble sur le site www.chapitre.vin. Démarrage le 4/9 avec les blancs, puis tous les mercredis et samedis jusqu’à mi-, voire fin octobre pour les rouges.
  • Vignoble de Bellefontaine: vendanges durant la seconde quinzaine de septembre. Inscription: info@vignobledebellefontaine.be
  • Domaine du Ry d’Argent: aide souhaitée pour la cueillette des rouges. Infos: direction@domainedurydargent.com.

Les vendanges déjà entamées chez Vin du Pays de Herve in « Sudinfo.be »

Les vendanges déjà entamées chez Vin du Pays de Herve

 
Les vendanges, on les a déjà entamées, jeudi dernier, sur la parcelle de Crawhez, à Clermont, chez Vin du Pays de Herve.

« On a voulu alléger la vigne », explique Michel Schoonbroodt. Lequel table sur une récolte globale qui donnerait 5.000 litres. Avec des vins qui devraient être disponibles en bouteilles aux alentours de Pâques 2021. Pour la suite, la coopérative lance un appel aux bénévoles pour assurer la cueillette. Chaque jour il serait souhaitable de disposer d’une trentaine de personnes. Une centaine se sont déjà inscrites, mais elles ne pourront pas être là chaque jour. Les bénévoles seront prévenus trois ou quatre jours avant le jour où ils seront attendus. « Ces volontaires seront rassasiés et désaltérés », souligne Michel Schoonbroodt.

Lors du printemps, une vingtaine de pour cent des grappes avaient été détruites, surtout dans la parcelle de Messitert (Aubel). Mais la suite avait été nettement meilleure, avec un millésime dont on attend beaucoup. La force de Vin du Pays de Herve, qui a planté 40.000 pieds en bio, est d’être une coopérative, qui peut mobiliser des bénévoles. Elle dispose aussi d’un chai provisoire à Teberg (Montzen), qui a représenté un investissement de 200.000 € et qui devrait muer en hall de stockage de matériel dans le futur. Ceci, quand un second chai, qui sera visitable et enterré, sera construit, en bord de route du cimetière américain. Un investissement d’1 million d’euros et pour lequel la coopérative espère le soutien d’autres coopérateurs, comme on peut le lire sur le site.

D’une page d’YVES BASTIN à lire dans LA MEUSE VERVIERS du 25 août 2020

Vin belge : avec 1° en plus, le climat de la Belgique correspond aujourd’hui à celui des terroirs de la Champagne

La route des vins belges mérite le détour !
La route des vins belges mérite le détour ! – © Pixabay

Le sommelier Eric Boschman fait le point sur le vin et les vignobles belges

Il faut bien reconnaître que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Le réchauffement climatique est très positif pour la viticulture en Belgique.

« On a pris un peu moins d’un degré sur les vingt dernières années, en moyenne, ce qui correspond à une remontée des cultures de 200 kilomètres vers le nord. Or, à 200 km au sud de la Wallonie, à vol d’oiseau, vous êtes en pleine Champagne, dans les meilleurs terroirs. Alors, ce n’est pas parce que le climat est bon que le sol est bon, évidemment. Mais il faut savoir qu’un travail de fond est fait par énormément d’investisseurs depuis une vingtaine d’années en Belgique et que cela commence à porter ses fruits à une échelle viable économiquement. »

On peut dire aujourd’hui que le vin belge n’est plus quelque chose d’anecdotique. On assiste effectivement à l’émergence d’un vin belge, un phénomène que les grandes surfaces n’ont pas manqué, ce qui montre bien qu’il y a un approvisionnement suffisant pour 300 ou 400 points de vente. Même si on est encore loin des grandes propriétés que l’on peut trouver chez nos voisins, comme la France ou l’Allemagne, voire le Luxembourg, on a franchi une étape.

Des ‘folkloristes’ aux investisseurs

Eric Boschman relève trois étapes dans ce renouveau des vins belges :

  • Il y a eu les folkloristes, ceux qui ont maintenu la petite lumière de l’espoir allumée sur l’autel de l’hédonisme.
  • Ensuite, ceux qui se sont lancés par passion, qui ont commencé par planter deux cents pieds de vigne dans leur jardin puis l’ont agrandi à deux ou trois hectares, avec une rentabilité toute relative, voire impossible.
  • Puis les gros investisseurs qui se sont lancés avec des moyens très importants, en particulier en Wallonie. Il faut savoir que l’investissement est colossal en matière de viticulture, quand on part de rien, d’autant plus que dans les trois premières années, on ne récolte rien. On chiffre vite au-delà du million, même pour quelques hectares.

« Comme les banques ne suivent pas, on a de l’investissement privé, du crowfunding, des gens qui diversifient leur fortune, des agriculteurs qui changent d’option, comme ceux qui, depuis que le marché russe s’est effondré, passent de la pomme à la vigne. »

Par rapport à la pomme, les producteurs de raisin ont l’avantage de maîtriser entièrement la culture, la transformation et même la mise sur le marché, ce qui permet une meilleure gestion des coûts et de la rentabilité.

Aujourd’hui, on est en-dessous des 300 hectares plantés en Wallonie, ce qui est encore peu, mais l’évolution est d’une rapidité foudroyante.

Les Vignerons de Wallonie

 

Les vignerons wallons sont très solidaires, s’entraident, s’échangent énormément d’informations, via whatsapp. On peut d’ailleurs s’abonner à leur newsletter, sur leur site Vignerons de Wallonie.

Eric Boschman recommande par exemple, parmi bien d’autres, la coopérative ‘Le Vin de Liège’, du côté d’Heure-le-Romain, là où la vallée de la Meuse devient hollandaise, et où le climat est très favorable à la vigne.

Namur est le centre névralgique historique de la viticulture wallonne. On y travaille aussi sur des interspécifiques, des vignes de nouvelle génération qui demandent très peu de produits phytosanitaires. Les goûts des vins sont un peu différents, mais on s’y adapte comme on s’est adapté aux vins grecs.
Les grands domaines de la viticulture wallonne comme le Château de Bioul développent par ailleurs un concept d’oenotourisme très attractif et cohérent.

Plus d’infos sur le site Vignerons de Wallonie.

Ecoutez Eric Boschman ici, dans Tendances Première.

Et retrouvez ses coups de coeur gustatifs
sur son site ericboschman.be