2023 : voulez-vous vendanger en Wallonie?

Les vendanges en Wallonie se dérouleront en septembre et octobre. C’est un moment de grande convivialité non seulement pour les membres des vignobles, coopératives et autres clubs, mais aussi pour les particuliers qui peuvent ainsi découvrir la réalité du métier de viticulteur.

Voici dix-sept offres classées par province. Les dates évolueront avec la météo…

HAINAUT

      • Le Vignoble de Saint Martin à Merbes-le-Château (entre Erquelinnes et Lobbes) recherche quelques vendangeurs bénévoles supplémentaires pour ce samedi 23/09 à partir de 9h.
        Ambiance amicale et BBQ après la cueillette. Appelez Patrick Leclercq au 0477 44 98 55 pour connaître le lieu de rendez-vous. Page Facebook.
      • Domaine Mont des Anges (Nouvelles, Havay et Ciply) : vendanges durant la deuxième quinzaine de septembre, sauf si la première quinzaine est désastreuse en termes de météo. Ecrire à info@montdesanges.be.
      • Domaine de Longuesault à Ere (Tournai) : le weekend à partir de la mi-septembre. Contact via la page Facebook du domaine ou via domainedelonguesault@gmail.com

BRABANT WALLON

      • Domaine Coteaux des Avelines (Sart-Dames-Avelines): les invitations pour participer aux vendanges sont exclusivement envoyées aux membres de l’ASBL « Les Amis des Coteaux », mais vous  pouvez vous y inscrire :  https://www.coteaux-des-avelines.be/asbl-les-amis-des-coteaux.html
      • Domaine de Mellemont (Thorembais): recrutement de ± 30 personnes pour les vendanges qui ont lieu le 30/09 et le 7/10 à partir de 8h à la grande parcelle (1,5km de la Ferme de Mellemont). Prenez bottes et sécateurs. Contact : info@domainedemellemont.be
      • Domaine W (Saintes): la priorité est donnée aux membres du Club W. S’il reste de la place, un email sera envoyé aux personnes inscrites à la newsletter (inscription gratuite sur domaine-w.be). Près de 450 bénévoles seront nécessaires cette année de la mi-septembre à début octobre. Tous les vendangeurs repartent avec un t-shirt du domaine.
      • Domaine de Glabais (Genappe): demande d’une aide pour les vendanges entre le 15/09 et le 15/10 au plus tard selon la météo.  Attention: La cueillette du 30/9 & 1/10 est reportée aux 7 & 8/10. Contact : annegeldhof@hotmail.com
      • Domaine du Buisson à Perwez/Orbais (Serge de Liedekerke): contrat saisonnier de minimum une semaine, du lundi au vendredi de 8 à 17 heures. Possibilité de logement sur place. Infos : 0486 086 527

NAMUR

      • Château de Bioul (Anhée) : organisation comme chaque année de deux ou trois journées « Potes en bottes ». Cf page Facebook.
      • Domaine du Chenoy (La Bruyère) : recrutement d’une équipe de 25 vendangeurs pour une quinzaine de jours de récolte répartis entre mi-septembre et mi-octobre. Candidatures à envoyer à info@domaine-du-chenoy.com
      • Château de Fumal et seconde parcelle de Serge de Liedekerke à Latinne: contrat saisonnier de minimum une semaine, du lundi au vendredi de 8 à 17 heures. Possibilité de logement sur place. Infos : 0486 086 527.
      • Domaine de Doriémont à Gochenée : deux personnes souhaitées début octobre. Contact : cos@spsinvest.be
      • Domaine d’Annevoie : recrutement de 20 personnes, surtout le weekend. Contact : damien@briard.be

LIÈGE

      • Domaine XXV à Couthin– Dernière date de vendange : cueillette du Chardonnay le dimanche 1er octobre?. les 16 et 17/9. Planning de la journée : accueil entre 7h30 et 8h, début des vendanges à 8h et fin à 13h. Grand barbecue de vin de vendanges.
        Inscription via ce lien: ICI. Attention : conditions à lire dans l’annonce.
      • Coopérative Vin de Liège (Heure-le-Romain) : les candidats aux vendanges doivent envoyer un mail à vendanges@vindeliege.be et seront prévenus une semaine à l’avance des détails pratiques. Vingt journées de vendanges prévues entre septembre et novembre. Un effort est fait pour que chacun puisse participer.
      • Coopérative Vin du Pays de Herve (Teberg – Montzen) : vendanges dès la première semaine de septembre. Inscription par mail : info@vindupaysdeherve.be
      • Domaine Tour de Tilice (Fexhe-Slins) : vendanges durant le week-end, de préférence le samedi. De fin septembre à début octobre en fonction de la maturité des différents cépages. Inscription via le formulaire en ligne: https://forms.gle/wQEC4Kz8TvouX5kP7.
      • Vignoble des Trois Rois : recherche de vendangeurs pour le mois de septembre et début octobre. Il s’agit d’un travail bénévole en contrepartie d’une bouteille par jour de vendanges et un bon barbecue à midi! Uniquement les week-ends.  Inscription via les réseaux sociaux ou via vendanges@vignoble3rois.be
      • Prologue: infos via la newsletter du domaine, s’inscrire via https://forms.gle/h8hz5RHxmxwcEvdh6.

Liste arrêtée au 1/9. Compilation: Marc Vanel

Voir aussi: De la vigne à la cuve : un premier bilan de 2023

Newsletter 21

Première vendange de Voltis pour le Mont des Anges

De la vigne à la cuve : un premier bilan de 2023

Comment se profile ce nouveau millésime? Une trentaine de nos membres font un premier bilan nuancé selon les localités. Tour de piste par province, d’Ouest en Est…

En Hainaut

Province généreuse en production grâce aux locomotives locales que sont le domaine du Chant d’Eole, Ruffus et Mont des Anges, le Hainaut est en pleine mutation, sinon en plein boom.

Outre les  récentes plantations de In Vino Verit’Ath (8ha) et de Colruyt (4ha qui seront doublés en 2024) à Frasnes-lez-Anvaing, il faut d’ores et déjà tenir compte des nouveaux projets qui se profilent dans la Botte du Hainaut (+65 hectares dans les cinq ans). La province deviendra alors la plus plantée de la région wallonne et s’approchera des 200 hectares ! Inimaginable il y a encore quelques années.

Pour ce qui concerne le millésime, l’équipe du Chant d’Eole reconnaît avoir ressenti quelques difficultés au printemps à cause des intempéries, mais le développement de la fleur, puis la nouaison, ont rassuré l’équipe et les pluies de juillet n’ont eu aucune conséquence sur la qualité du raisin et de la récolte ! Mais, ici comme ailleurs, il a fallu être prudent pour éviter les contaminations de mildiou et d’oïdium.

« C’est, en particulier, un palissage de qualité, un rognage serré et suivi, et un effeuillage réfléchi qui nous ont permis de traverser ces moment difficiles et de pouvoir affirmer que cette année culturale s’est bien déroulée, constate Hubert Ewbank. Espérons que dans les dernières semaines la météo soit plus généreuse, pour obtenir une belle maturité. »

Même écho chez Ruffus, où Arnaud Leroy a déclaré au journal Le Soir, que « ce ne sera pas un millésime exceptionnel car les pluies de juillet ont finalement ralenti le processus. (…) Désormais, il faut éviter de grosses pluies. Le botrytis est présent et il faut éviter qu’il se réveille. Comme il faut éviter d’importantes chutes de grêle. »

Au Domaine Mont des Anges, le vignoble s’est élargi cette année à 10ha répartis sur trois villages (Havay, Nouvelles, Ciply), avec trois cépages et trois terroirs différents, dont 8 sont maintenant en production. Le chai (toujours provisoire) a déménagé sur Frameries, le bâtiment définitif sera opérationnel à la mi-2025.

Laurianne Lejour et Vincent De Busscher espèrent une année exceptionnelle comme 2022, « sauf que la pourriture (botrytis) apparait sur les cépages rouges. Le rendement est en hausse, vu les pluies de l’été qui ont gorgé les raisins après fermeture de la grappe. Nous récolterons pour la première fois les Voltis plantés en 2021 (un cépage résistant français – ndlr). Le résultat visuel est pour l’instant étonnant et les premières dégustations de baies donnent des résultats prometteurs. » Voir notre article sur les vendanges. 

Un peu plus loin, dans l’entité de St-Ghislain, la coopérative du Vignoble de Sirault s’est elle aussi développée avec la plantation de 3000 pieds supplémentaires (2000 Muscaris et 1000 Souvignier gris). « L’état général de nos vignes est plus ou moins bon, déclare le président Jean-Christophe Vanderelst. Quelques attaques de mildiou, de black rot et de botrytis çà et là. Pour l’instant, il y a pas mal de raisins sur l’ensemble des parcelles. Allons-nous avoir une aussi bonne récolte que l’année dernière? Difficile à dire, car on a besoin de soleil pour monter en maturité et être préservé des maladies cryptogamiques. »

Au sud de Tournai, à Ere, le Domaine de Longuesault a été planté en avril 2020 et a connu une petite vendange l’an dernier, les premières bouteilles sont prometteuses. « Nous avons bien maîtrisé les principales maladies/parasites et les grappes sont plus volumineuses que l’année dernière : 2023 est donc le « vrai » grand départ pour Philippe Couplet et Lara Safiannikoff. » Voir vendanges.

Plus à l’Est, à Lobbes, les vignes du Domaine de la Portelette n’ont pas souffert du gel printanier, mais, déclare Bertrand Halbrecq, « la période humide de cet été (20 juillet au 10 août) nous a obligés à protéger nos vignes du mildiou et du black rot. De nombreuses pulvérisations d’une décoction de prêle associée à du lait ont limité la propagation de ces maladies fongiques. Actuellement, avec le retour du soleil, les rendements attendus seront sans doute plus élevés que l’année passée. Nous visons environ 6 à 7 tonnes de raisins. Nous espérons que le mois de septembre soit sec et ensoleillé. »

En Brabant wallon

Pour le domaine Coteaux des Avelines à Sart-Dames-Avelines, 2023 est une année particulièrement difficile sur le plan humain avec la perte récente de la co-fondatrice du vignoble, Viviane Cleiren. Agricultrice, c’est elle qui avait eu l’idée de cofonder ce vignoble pour diversifier ses activités. Elle était très appréciée de tous pour sa bienveillance et sa gentillesse. Elle était passionnée par la viticulture et les plantes en général. Une femme courageuse, pleine d’énergie et de créativité… L’AVW présente ses condoléances à la famille.

Pour l’avenir, Arnaud Duchêne maintient le cap et estime « l’année vitivinicole très bonne: pas de dégât de gel, beaucoup de belles grappes. La mauvaise météo du mois de juillet nous incite à rester vigilants mais nous sommes très confiants. Nos cépages résistants ont bien résisté aux maladies. » La réponse dans quelques semaines…

Au Domaine de Mellemont, la nouvelle équipe déplore un peu d’oidium sur leurs pieds de pinot auxerrois (20 % de perte), mais espère une récolte « normale». « Toutefois, fait remarquer Matthieu Dumont, les baies sont un peu petites, il nous faut encore du soleil ! »… Voir vendanges.

Au Domaine de Glabais, Anne Geldhof et Christian Balduyck n’ont enregistré que peu de dégâts liés au mauvais temps de juillet-août et également suite aux grêlons de fin août. « La récolte sera bonne », se réjouissent les deux vignerons. Voir vendanges.

A Villers-la-Ville, la Confrérie de Villers-la-Vigne a dû elle aussi faire face à de petites attaques de maladies dès les premiers jours de juillet, explique Christophe Waterkeyn, mais n’a pas observé d’oïdium. Pas de mildiou sur les grappes, seulement une attaque foliaire sur Regent qui est sous contrôle. Début de développement de botrytis à partir du 20 août, également sous contrôle (élimination des grappes et traitement). Les grappes sont exceptionnellement grosses et très belles en quantité et qualité.

Pour clôturer ce tour du BW, un clin d’œil à John Bras qui depuis 1993 (bel anniversaire !) entretient au vignoble du Gris Moulin à La Hulpe, 60 ceps interspécifiques et “nobles” répartis en 9 cépages blancs et 7 rouges ! Jusqu’à présent, se réjouit-il, « peu de  dégâts, grâce aux traitements préventifs et au placement des filets. »

Dans le Namurois

Au Château de Bioul, Vanessa Vaxelaire est formelle : « tous les feux sont verts, avec une belle récolte en perspective, tant en quantité qu’en qualité. Le petit retard printanier a été rattrapé par un printemps chaud et sec, une belle floraison en juin et aucune attaque de maladies pendant les pluies de juillet et août grâce aux cépages résistants. » Voir vendanges.

Même bilan du Domaine du Chenoy qui annonce un millésime sans maladies et une belle récolte. Voir vendanges.

Au Château d’Annevoie, déclare Damien Briard, « tout va bien pour le moment (mi-août), à l’exception d’une carence en magnésium sur feuille, suite à l’excès d’eau de surface de ces derniers jours… les engrais foliaires font leur boulot. Je pense faire une grosse demi-récolte car nous avons encore beaucoup de pieds que nous avons dû rabattre suite à la sécheresse de l’année dernière. (…) Si la météo reste chaotique comme maintenant, il va falloir vendanger par défaut, car nous aurons certainement de la pourriture qui va apparaître. » Voir vendanges.

Le vignoble du Château d’Annevoie en mai dernier

Autre vignoble en vitesse de croisière à présent, Terres de Crompechine, qui a même déjà ramassé ses raisins de solaris en commençant par les grappes les plus touchées par les guêpes et les mouches drosophiles.

Certifié en biodynamie par Demeter depuis juin dernier, le Domaine de Doriémont à Gochenée a connu « une saison mitigée, avec un printemps très prometteur, une belle floraison, mais ensuite un mois de juillet très gris et humide, nous avons même vu des champignons pousser au sol », fait remarquer Colienne qui demande du soleil pour les prochains jours… Voir vendanges.

A Floreffe, François Van Pachtenbeke développe son projet Oze le Vignoble depuis 2018. Il estime que « si le temps se maintient durant les prochaines semaines, la vendange devrait être très correcte et qualitative. Cette année semble être propice au black rot et à l’oïdium, principalement sur grappe ; le feuillage est quant à lui peu impacté, on a un peu de mildiou aussi, mais gérable. Certains cépages résistent très bien aux attaques (Syrah et Sauvignon pour ma part). Sauf couac de dernière minute, 2023 devrait être un joli millésime. »

Enfin, à Sombreffe, le vignoble des Héros de la vigne continue ses expériences de culture biodynamique de différents clones de pinot noir plantés en 2020, avec comme objectif supplémentaire de se passer de cuivre. « Pour ce millésime, commente Pascal Frisque, l’état sanitaire est très bon, les traitements sont très réduits et… sans cuivre. Des essais de micro-vinification seront menés selon différents protocoles. »

Pierre Sclipteux au domaine de Doriémont

En pays liégeois

Pour Vin de Liège, 2023 fut une année particulière, avec une alternance de beau temps et de conditions plus rudes. Alec Bol déclare en outre que « la récolte 2023 sera généreuse en volume, supérieure à 2022, mais très différente avec quelques dégâts dus aux maladies (mildiou sur feuilles – ce n’est jamais gai – et un peu d’oïdium mais anecdotique). Nous attendons le beau temps de pied ferme pour les dernières semaines, car nous avons envie d’avoir de belles maturités. » Voir vendanges.

Chez les voisins de Tour de Tilice, Simon Delforge se félicite que « tout se passe bien au domaine malgré la météo capricieuse de  cet été. Quelques légères infections de maladie à certains endroits, mais ça reste négligeable et les vendanges se profilent bien. » Voir vendanges.

Idem au vignoble des Trois Rois où Samuel Deuse annonce « une belle vendange cette année, avec certes des conditions difficiles en fin de saison, mais il y a de belles grappes. » Voir vendanges.

A la coopérative Vin du Pays de Herve, Michel Schoonbroodt estime que « cela s’annonce plutôt bien avec davantage de quantité qu’en 2022 car de nouvelles parcelles sont désormais en production. Comme on travaille en bio, on a traité naturellement et on a pu éviter le mildiou et l’oïdium.». Voir vendanges.

Vignoble Les Sarments
A Clermont, le Vignoble Les Sarments est en quatrième feuille et récoltera de plus grandes quantités en 2023. « Malgré la pression liée aux grosses pluies des dernières semaines, la qualité sanitaire reste bonne : impeccable pour le souvignier gris et pression botrytis sur le johanniter, mais moins de 10% des grappes sont atteintes. Le jeune solaris 2022 a quant à lui été vendangé le premier week-end de septembre.  »
La première cuvée “Château de l’Aguesse 2022 sortira à la fin de cette année. Infos: sarments.be
Grappes de Zweitgelt au domaine des Marnières à Warsage (Benoît Heggen)

A Warsage, au Domaine des Marnières, Benoît Heggen estime que 2023 a un retard de 15 jours sur 2022, mais, mais que tout va bien. Le raisin est très sain, sans mildiou, même s’il a constaté un peu d’oïdium et du botrytis à quelques endroits, et un peu de botrytis initié par… les perce-oreilles. Selon lui, « tout va dépendre de la première quinzaine de septembre et du soleil pour faire monter les grappes, mais rien n’empêche une belle vendange ».

A Bolland, Raphael Wadeleux annonce une année grandiose pour le Clos Lognay, avec de très grosses grappes de qualité. « Espérons que les prochaines semaines ne soient pas trop humides pour éviter au maximum le botrytis. » Ses vendanges démarrent vers la mi-septembre.

Pour les Coteaux de Lincé, Jean-Marc Lewalle et ses deux associés déclarent « n’avoir fait qu’un seul traitement au soufre sur la partie du vignoble la plus sensible. Les raisins et le feuillage sont très sains suite à un travail très méticuleux sur la vigne (sélection des sarments fructifères, rognage, effeuillage, désherbage). Les grappes sont bien formées et très chargées. Il manque actuellement encore un peu de sucre. On espère donc un peu de chaleur et de soleil pour ces prochains jours. »

Cette année est l’année des premières vendanges chez Prologue planté en 2020 à Soheit-Tinlot. « En ce qui concerne le vignoble, et malgré notre manque de points de comparaison, nous avons une année capricieuse, confie Marc-Antoine Wautelet. Dans l’ensemble, les raisins sont beaux et l’état sanitaire est très correct. Nous avons dû batailler contre le mildiou et l’oïdium et espérons maintenant qu’il fasse un peu plus sec pour éviter trop de botrytis. Il a plu presque chaque jour depuis mi-juillet. Ceci étant, la récolte s’annonce bonne, même si nous limitons grandement les volumes vu la jeunesse de nos vignes. » Voir vendanges.

Non loin de là, à Ocquier, au Domaine d’Occarius, Marc Monfort espère que la météo s’améliorera prochainement, car ses raisins, même si nombreux, manquent un peu de maturité et ont été attaqués par les maladies habituelles de la vigne.

A Huy, Alain Dirick est impliqué dans deux vignobles. Au Bois Marie Hautes Vignes, tout d’abord « la récolte se présente très bien. Quelques grappes abîmées par l’oïdium en divico et de temps en temps quelques grains botrytisés un peu partout. Je suppose qu’ils ont éclaté avec les pluies et que la pourriture est rentrée dedans. » Il espère toutefois cueillir en moyenne un bon kilo par pied (johanniter, bronner, gamaret, divico, solaris). Dans sa parcelle de Verlaine de 2 hectares, il estime pouvoir récolter 10 à 12 tonnes/ha.

Non loin, à la Closerie des Prébendiers, Jacques Mouton déplore de ne pouvoir combattre l’oïdium qui est implanté dans une partie du vignoble depuis deux ans, malgré des pulvérisations intenses. Sur les 65% restants, il estime la qualité de bonne à très bonne avec de gros rendements.

Enfin, terminons cette tournée liégeoise par le Domaine XXV où, selon Renaud Grégoire, « l’état sanitaire de la vigne est particulièrement satisfaisant, malgré les épisodes pluvieux du mois de juillet. Si les choses restent en l’état, nous devrions connaître de belles vendanges. Nous avons effectué une “vendange verte” mi-août pour alléger les pieds de vigne afin de privilégier la qualité à la quantité. La vigne a été recouverte d’argile afin de la protéger à différents égards (soleil, insectes,…). »

En province de Luxembourg

A Torgny, à défaut d’avoir le retour du Poirier du Loup, nous avons celui de leur voisin, Daniel Dries qui, au Clos de la Fouchère, déclare que « 2023 est une année compliquée car très chaude en juin et des pluies abondantes en juillet, avec beaucoup de traitement pour les vignobles en bio et biodynamie. Il fallait être très vigilant et très réactif. Toutefois, comme il y a eu beaucoup d’écarts de températures entre la nuit et le jour (15 à 20° !), cela va très certainement donner un excellent millésime bien marqué… Les vendanges auront entre 2 et 3 semaines de retard par rapport à 2022. »

Enfin, à Rendeux, pour Eric Grévisse (Moulin de Hamoul & Loperlé), « voici une drôle d’année viticole qui s’achève. Un printemps froid et sec qui présageait d’une floraison tardive mais qui est arrivée le 8 juin, ce qui est normal pour Rendeux. L’été avait bien commencé les vignes sont chargées de belles grappes. La véraison a commencé très doucement après le 15 août. L’humidité et la chaleur ont alors entraîné de la pourriture. Le mildiou a été présent mais pas très virulent. Les vendanges pourraient avoir lieu fin septembre. Si la météo se passe comme prévu ! »

Compilation : Marc Vanel – 1/9/23

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Le Domaine XXV annonce ses vendanges: avis aux amateurs!

Colruyt investit dans le vin belge..in « Vino.be »

Ce groupe de grande distribution investit dans le vin belge
Par D. RODRIGUEZ – C. PIRON

Colruyt Group, une entreprise belge de grande distribution fondée en 1950, vient de planter ses premières vignes en Belgique. Une première parcelle de 4 hectares a été plantée à « La Croisette » à Frasnes-lez-Anvaing, dans la région du Pays des Collines. Si tout se passe bien, cela permettra de commercialiser un vin biologique en 2026 dès la première récolte. Mais les ambitions sont plus grandes.

Comme Colruyt constate une forte demande de vin belge de la part de ses clients, elle part du principe que cette première production sera insuffisante. C’est pourquoi 5 hectares de vignes supplémentaires seront plantés sur le lieu-dit « Les Monts » en 2024. A terme, quelque 70.000 bouteilles de vin blanc, rosé et rouge seront produites. Cette production s’inscrit dans la stratégie du groupe qui privilégie l’agriculture (biologique) et l’intégration verticale.

Tout comme l’amateur de vin, Colruyt a constaté que la qualité des vins belges était en hausse. D’autre part, en tant que chaîne de supermarchés, il est très difficile de constituer un assortiment qui satisfasse une grande chaîne de supermarchés en termes de volume. Le groupe qui veut offrir et ancrer une gamme locale n’a donc pas d’autre choix que de produire en interne.

Le vignoble est situé à proximité du site Colruyt de Ghislengien et 20.600 pieds de vigne ont été plantés cette année, ce qui constitue une densité élevée par rapport aux normes belges (plus de 5.000 pieds/ha). Les cépages plantés sont le Muscaris, le Souvignier Gris et le Johanniter. L’année prochaine, des cépages résistants Solaris et rouges seront plantés : Cabaret Noir, Carbernet Jura, Satin Noir et Pinot Kors.

Le choix des cépages résistants est lié à l’option bio. Les cépages résistants nécessitent moins de traitements dans notre climat humide.

Le premier Guide GAULT et MILLAU des VINS BELGES vient de sortir!

Le lundi 26 juin, au Steigenberger Wiltcher’s Hotel à Bruxelles, a été présenté le tout premier Guide des vins belges du Gault&Millau à une presse belge et internationale particulièrement intéressée. Le guide se veut un recueil des meilleurs vins provenant du fleuron des domaines viticoles du royaume et entend devenir une référence dans le monde du vin en Belgique.

La production de vins belges de qualité a connu un véritable essor ces dernières années. A l’heure où les restaurants reviennent de plus en plus aux produits locaux, il va de soi que les vins de notre pays méritent d’être mis à l’honneur sur les cartes des établissements. Notre pays comptait un peu moins de 200 viticulteurs en 2020, nombre qui est passé à 259 domaines viticoles l’année dernière, ce qui, avec une production de 4 millions de bouteilles, représente le double du volume de l’excellent millésime 2018.

C’était donc le moment idéal pour Gault&Millau de concocter un premier guide consacré aux nombreux vins de qualité de Belgique. Notamment pour recenser la production florissante des vignerons belges et aussi faciliter la découverte de leurs meilleures références par les amateurs et les professionnels du vin.

Dans cette première édition du guide, Gault&Millau emmène le lecteur à la découverte de 82 domaines de qualité et de leur terroir spécifique, en détaillant 172 vins. Pour ce faire, un jury composé de plus de 30 sommeliers et experts ayant une expérience nationale et internationale a dégusté près de 300 références de vins. La participation à la séance de dégustation était entièrement gratuite pour les domaines viticoles. Le jury a finalement reconnu 42 vins comme coup de cœur, dont 18 ont été récompensés par un Belgian Wine Award 2023 dans cinq catégories.

Le guide se concentre également sur les différents cépages cultivés en Belgique, se penche sur le terroir, le climat et l’histoire du vin belge, et aborde les différentes appellations contrôlées. ​

Le guide attache également toute son importance aux restaurants qui servent plusieurs vins belges et à l’œnotourisme qui est en forte croissance dans les diverses régions. Notre premier guide des vins belges a été réalisé avec la collaboration de Stefaan Soenen et de Gido Van Imschoot.

Le Guide des vins Gault&Millau 2023 est richement illustré et comporte 228 pages. Il est en vente au prix de 25,95 EUR à la librairie De Standaard ou via le site Gault&Millau Online Shop.

Belgian Wine Awards 2023

Vins effervescents :

Domaine du Chant d’Eole, Cuvée Réserve Brut 2018

Cruysem, Cruysem Cuvée 2018/2019

Ravenstein, Blanc de Blanc Brut 2019

Schorpion, Zwart Brut 2016

Vignobles des Agaises, Ruffus Grand Millésime 2018

Vin de Liège, L’Insoumise réserve 2019

Vins blancs :

Aldeneyck, Riesling 2019

Château Bon Baron, Chardonnay 2018

Château de Bousval, Tout Cru 2020

Clos d’Opleeuw, Chardonnay 2020

Gloire de Duras, Pinot Gris Barrique 2021

La Falize, Chardonnay 2019

Wijnkasteel Vandeurzen, Chardonnay Carat, 2020

Vins rouges :

Aldeneyck, Charles 2018

Château Bon Baron, Trésor La Grande 2018

Wijnfaktorij, Chansaar 2019

Vin rosé effervescent :

Dappersveld-Woestijn, Bruut Rosé Extra Brut 2019

Vin demi-sec :

Vin de Liège, Notes Blanches 2021