Les dégâts du gel dans les vignes wallonnes

Fin avril, les viticulteurs wallons ont connu plusieurs nuits très courtes pour tenter de combattre le gel dans leur vignoble, mais le constat est sans appel : plus de deux tiers des vignobles – il est question de minimum 250ha – ont été touchés à des degrés divers par les températures négatives, entraînant chez certains une perte parfois quasi totale. 

L’espoir est de voir un second bourgeon qui permettrait de sauver une vendange éventuellement partielle, mais plus tardive, en 2024. Il semblerait que cette possibilité soit plus élevée pour les cépages résistants, mais rien n’est moins sûr. Nombreux sont donc les producteurs qui ont introduit une demande de reconnaissance des pertes en « calamité agricole » afin d’obtenir une indemnisation financière, pour compenser en partie les pertes de production. Une procédure est en cours, avec les autorités communales et régionales.

En attendant les résultats de cette procédure qui prévoit un second constat effectif au cours ou en fin de saison, nous avons interrogé nos membres sur les moyens mis en œuvre durant ces deux fameuses nuits du 22 et 23 avril. Voici une vingtaine de témoignages dont il ressort un constat : les méthodes de l’un ne fonctionnent pas forcément chez l’autre…

Nuit de veille dans le vignoble des Coteaux des Avelines

Brabant wallon

Au Domaine de Glabais, les pertes se concentrent sur le Chardonnay. Le petit vignoble de La Hulpe a quant à lui tout perdu.

Non loin de là, dans le vignoble des Coteaux des Avelines, explique Arnaud Duchêne, « une bonne partie des premiers bourgeons de la récolte 2024 est « partie en gelée ». Heureusement, de nombreux bourgeons ont pu être sauvés grâce à notre formidable équipe de « soldats du feu » qui ont allumé quelques centaines de feux dans les vignes au cours de cette nuit rudement froide mais visuellement belle. Les bourgeons sauvés et les bourgeons secondaires vont quand-même nous assurer une belle récolte. Cela nous donnera malheureusement plus de travail l’an prochain lors du chantier de taille pour le remplacement des cordons endommagés. »

Au Domaine de Mellemont, rapporte Matthieu Dumont, « environ 60% de nos bourgeons ont été touchés par le gel. Nous n’avons entrepris aucune démarche pour lutter contre le gel, faute de moyens. Nous avons bon espoir que les bourgeons secondaires arrivent quand même à maturité. »

Bilan radical pour le petit Domaine du Bois des Dames, « 100% de perte, déplore Xavier Ide. Hiver trop chaud, trop tôt et malgré notre cépage tardif, nous nous sommes fait avoir. Nous allons juste veiller à ce que la vigne se remette au mieux en préparant 2025. »

Province de Hainaut

Au Vignoble des Agaises/Ruffus, Arnaud Leroy déclare que « nos 3 tours ont protégé à 100% une grosse dizaine d’hectares. Sur les 20 autres, une bonne moitié a repris, mais l’autre moitié ne donnera pratiquement rien… On peut donc estimer les pertes entre 20 et 30 %. Nous plantons 4,5 ha dans les prochains jours, nous passerons ainsi la barre des 40 hectares. »

Les voisins du Domaine du Chant d’Eole ont eu plus de chance, car Laurent Etienne affirme n’avoir perdu que moins de 2%…

Plus au sud, au Domaine de Longuesault, constate Lara Safiannikoff, « nous avons eu  beaucoup de chance, la région de Tournai a été épargnée, nous n’avons pas été touchés par les gelées (ouf!). »

Au Domaine de la Portelette à Lobbes, Bertrand et Sophie déplorent des dégâts importants sur 2,5ha en production. « Globalement, 80% des bourgeons primaires ont été détruits. Le cépage le plus touché est le Muscaris, plus précoce. Sur le Johanniter, il reste environ deux à trois bourgeons primaires. Sur le Souvignier gris, plus tardif, trois à quatre bourgeons primaires ont résisté. Actuellement, la reprise de la vigne est déjà bien visible, surtout sur le Muscaris, très vigoureux et résilient. Nous espérons que la vigne compensera partiellement la perte engendrée par cet unique coup de froid. Une petite parcelle de 9 lignes (Muscaris planté en 2020) a été épargnée grâce à l’allumage de 150 bougies durant cette fameuse nuit de gel printanier. Nous aurons une meilleure idée début juin. »

Au Vignoble des Rivages à Feluy, la température est descendue à -1.8°C, et 75% des vignes ont gelé. « J’ai sauvé un quart du vignoble en testant l’aspersion, explique Thomas Cordier. J’ai été bluffé par cette méthode, car là où j’ai arrosé, c’est comme s’il n’avait pas gelé. Je suis décidé à installer un système d’aspersion dans tout le vignoble pour l’année prochaine. Je suis en contact avec Netafim qui commercialise un système qui consomme 70% moins d’eau qu’un système traditionnel. »

A Ostiches, Adrien Degavre a mis à l’épreuve 3 techniques antigel : « une tour antigel sur mon Chardonnay planté en 2022, un frostbuster sur ma première parcelle de 2019 et l’aspersion sur 90 pieds devant la ferme. Quelques bourgeons gelés ont été observés sur la parcelle de 2019 mais la vigne a pu compenser depuis lors et les pertes seront vraiment minimes. »

Dans le domaine des Sarments

Province de Liège

Le bilan est lourd chez Vin de Liège qui accuserait près de 70% de bourgeons gelés, les dispositifs anti-gel en place n’ayant pas été à la hauteur cette fois. Mais selon Romain Bevillard, « la reprise ne se présente pas si mal, cela va limiter les dégâts, je pense, à 40%, mais on ne sera fixés que fin juin. »

Au Clos des Prébendiers à Huy, Jacques Mouton se réjouit de n’avoir que peu de dégâts. « J’ai fais des feux continu durant les 2 nuits. De plus mon vignoble est protégé par des grands sapins et le vent du nord est passé au dessus. La centrale nucléaire voisine a amené les nuages et toute la matinée, le vignoble est resté dans la pénombre et le soleil n’a pas pu cuire les feuilles. »

A Couthuin, au Domaine XXV, « comme la plupart de nos collègues, rapportent Jérôme et Renaud Grégoire, nous avons subi 2 nuits de gel à -3° sur une vigne bien développée, ce qui a brûlé 95% de nos bourgeons primaires malgré l’utilisation de nos deux machines Agrofrost. La vigne plantée récemment à proximité du chai a été épargnée sans doute de par la protection du vent du nord. Entre-temps, les bourgeons secondaires non brûlés sont en cours de dévelop- pement. Les semaines à venir seront décisives pour espérer une vendange correcte. »

A Beaufays, au Domaine Bellum Fagetum, 90% des premiers bourgeons ont brûlé. L’espoir repose à présent sur une seconde inflorescence.

Province de Namur

Au Château Bon Baron, les vignes de Jeanette van der Steen ont été sauvées par la proximité de la Meuse qui longe ses parcelles. « Il y a toutefois, concède-t-elle, une petite parcelle en hauteur et hors de l’influence de la Meuse où la vigne a connu quelques difficultés », mais cela reste anecdotique.

A Emines, le Domaine du Chenoy est passé à travers les éléments. « Nous n’avons pas de dégâts, se réjouit Pierre-Marie Despatures, sur les parcelles protégées avec des bougies. Sur nos parcelles historiques, la taille tardive nous sauve avec beaucoup de bourgeons latents. est toutefois difficile d’avoir un retour chiffré pour l’instant. »

Pour le vignoble des Terres de Crompechine, le bilan est sans appel, confirme Frédéric De Baere : « nous avons affronté la nuit aux bougies et avec des feux complémentaires, mais même cela n’a pas sauvé le vignoble du gel. Je n’ai pas fait de recensement détaillé mais tout le vignoble y est passé. Nous restons toutefois confiants et positifs dans la résilience de Dame Nature ! »

A Floreffe, à Oze le vignoble, François Van Pachtenbeke reconnaît que « l’épisode de gel a été particulièrement impactant surtout la deuxième nuit. Tous les facteurs aggravants étaient réunis pour faire un maximum de dégâts : (1) pluie avant la nuit, ce qui a humidifié les bourgeons les rendant plus sensibles au gel + formation de givre, (2) passage sous 0°C en milieu de nuit, induisant une exposition longue, (3) stade végétatif entre pointe verte et 2 feuilles étalées rendant les bourgeons extrêmement sensibles, même à une exposition courte au gel, et (4) un ciel dégagé qui a fait plonger le thermomètre en dessous des prévisions (-3.7° à 6h le second jour). Conclusion : les 2 ventilateurs montés sur des tours n’ont pas été efficaces, j’ai perdu plus de 90% des bourgeons primaires sur les 5 cépages. Il y a quand même deux bonnes nouvelles. J’ai fait des tests de protection avec du voile d’hivernage et les résultats sont très encourageants, et les bourgeons secondaires semblent pour le moment assez fructifères, mais c’est encore tôt pour tirer la moindre conclusion. »

Province de Luxembourg

A Torgny, au Clos de la Fouchère, Daniel Dries donne un bilan très circonstancié : « C’est uniquement la nuit du 21 au 22 qu’il y a eu tous les dégâts de gel, il a fait -2°C, ce qui n’est pas très bas, mais il avait plu une partie de la journée du 21, les vignes étaient dès lors mouillées, ce qui n’arrange pas lors des gelées nocturnes. Il y a une grande différence entre les vignobles du haut du village, ceux du centre du village, et ceux plantés vers le bas du village, le haut ayant été plus épargné par rapport au bas. Les cépages n’ont pas été touchés tous de la même façon, l’Auxerrois a mieux résisté que les autres cépages par exemple. L’âge des vignes joue également un rôle important, car souvent les jeunes vignes d’un ou deux ans, voire trois ans, sortent de manière plus précoce que les vieilles vignes dont certaines ont  40 ans dans le village. Les vignes non liées s’en sortent mieux que celles qui étaient déjà liées, et si en plus elles étaient liées le long du fil de fer, l’impact du froid a été plus marqué. De manière générale, les dégâts sont estimés entre 50 et 66% au village, nous avons une petite parcelle dans le village de Chenois à quelques kilomètres, cette dernière a été gelée à 100%. »

A Rendeux, entre Hotton et La Roche-en-Ardenne, Eric Grevisse déclare pour le Vignoble de Loperlé et celui du Moulin de Hamoul, n’avoir perdu que  quelques bourgeons, mais de façon limitée. « Ma taille très personnelle anti-gel n’a pas mal fonctionné. Mes vignes sont reparties et promettent une récolte satisfaisante. »

Témoignages recueillis par Marc Vanel

Un ouvrage indispensable

« La Belgique, pays de vins, vignes et vignobles, d’hier et d’aujourd’hui »

Même s’il est établi que la Belgique, ou du moins les territoires qui formeront la Belgique en 1830, possède une longue tradition vitivinicole, personne n’avait encore rédigé avec détails toute son Histoire, avec un grand H, tant au nord qu’au sud du Sillon Sambre-et-Meuse.

Si l’on trouve quelques beaux documents dans les archives et les cercles d’histoire de certaines villes (Huy, Liège,…) où la tradition fut plus forte qu’ailleurs, la première pièce de choix fut le travail du géographe liégeois Joseph Halkin qui dressa en 1895 la liste des lieux où fut planté de la vigne, un ouvrage réédité par Marc De Brouwer en 2005 et disponible en ligne sur vignes.be.

Outre quelques courts textes publiés au fil du XXe siècle, dont certains truffés d’erreurs, un des premiers ouvrages sur la viticulture belge, fut « Vignobles de Belgique » (Racine, 2009) qui recensa 50 vignobles en Wallonie et 50 en Flandre. A l’époque, aucun liste n’existait, ce fut une première. Mais il ne s’agissait que d’un recensement, pas d’une chronologie historique.

Ce travail fut initié quelques années plus tard par Guy Durieux, vigneron à Andenne, rejoint par Marc Vanel, dans la rédaction de l’ouvrage « Vignobles de Sambre et de Meuse – 12 siècles d’histoire » (Piezo, 2014). Les auteurs sont partis à la recherche des racines de la viticulture wallonne et retracent le riche passé de Liège, Huy, Namur et Dinant pour mieux appréhender, en fin de volume, le renouveau viticole wallon de ces dernières années.

Marc De Brouwer dans sa cave… (ph. Vanel)

A noter qu’en préface de cet ouvrage, les auteurs avaient précisément donné la parole à… Marc De Brouwer, grand défenseur de la vigne en Belgique, viticulteur et auteur, notamment, d’un traité de vinification qui a inspiré nombre de nos membres.

Celui-ci vient donc de livrer une histoire plus que complète du vignoble belge. En 300 pages compactes, son étude est un véritable voyage dans le temps et est le résultat d’un travail de bénédictin mené pendant plus de 20 ans et va plus loin que tous les ouvrages antérieurs, notamment en présentant sur 80 pages tous les vignobles actuels de plus d’un hectare. L’affaire n’est pas mince.

Nous n’allons pas retracer ici cette longue saga, une newsletter ne suffirait pas, mais nous souhaitons féliciter Marc De Brouwer et vous recommander chaleureusement la lecture de cet ouvrage abondamment illustré et indispensable à la mise en perspective de notre viticulture.

Le livre coûte 29,50€ (37€ avec les frais de port) et peut être commandé via vignes.be ou cepvdqa@gmail.com.

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Des nouvelles de nos membres

Dans chacune de nos lettres d’infos, quelques nouvelles de la vie viti-vinicole de nos membres… ou d’événements pouvant vous intéresser.

Photo Domaine du Dièdre noir

Le Dièdre noir passe à tabLE

La famille Dohy a planté en 2019 le Domaine du Dièdre noir à Marche-les-Dames et chaque membre de la famille assume sa part de travail. Aujourd’hui, une nouvelle page du projet s’écrit avec le lancement d’une restaurant bistronomique au cœur des vignes.

« Trois amis issus de la même école hôtelière se sont unis pour créer une expérience culinaire unique, en travaillant avec des produits de qualité et de saison. Notre passion pour la cuisine transparaît dans chaque plat que nous servons. Rejoignez-nous pour une aventure gustative mémorable, où la convivialité et la délicatesse se marient harmonieusement. »

> Ouvert du mercredi au dimanche de 12 à 14h et de 19 à 21h. L’adresse: rue des Bigarreaux 59, 5024 Marche-Les-Dames – Réservation en ligne via diedrenoir.be. Quatre menus de 2, 3, 4 ou 5 services sont proposés entre 35 et 75€.

Silence, on plante…

Tout récemment, le Domaine du Chant d’Eole a ajouté 25.000 pieds, soit 2.75ha, aux 52 déjà existants. De son côté, Ruffus vient aussi d’en ajouter 4,5, passant ainsi la barre des 40 hectares…

Plantation au Domaine de Wespin – Photo Vincent Dienst

Plus modestement Adrien Degavre a replanté 2 hectares à Ostiches. Enfin, Vincent Dienst a récemment lancé un crowfunding (qui a connu un succès fulgurant) via Miimosa pour planter son propre vignoble : le Domaine de Wespin sur les coteaux de Dinant en collaboration avec plusieurs membres de sa famille.

« Ce lieu rassemble les composantes idéales d’un terroir viticole exceptionnel, commente Vincent : un microclimat local plus chaud que le climat général du plateau, une pente orientée sud-ouest bénéficiant d’un ensoleillement maximal et d’une exposition idéale aux vents dominants. »

Infos : wespin.be

À la découverte du terroir viticole belge

Le vendredi 7 juin 2024, Vivardent et l’Union des œnologues de Belgique, présenteront à Sprimont une conférence-débat avec Lydia et Claude Bourguignon, deux experts internationaux des terroirs viticoles dans le monde.

© SIPA – Union des Oenologues de Belgique

Au programme :

    • 9h30-11h30 : conférence de Lydia et Claude Bourguignon sur la notion de Terroir viticole en Belgique
    • 11h30-12h30 : dégustation de deux vins belges, discussion sur le lien avec leurs terroirs. PAF : 20€.
    • L’après-midi : 3 ateliers pratiques qui seront animés quatre fois à 14, 15, 16 et 17h
        • Atelier 1 : Quels cépages choisir selon le type de sol (Lydia et Claude Bourguignon, Anouck Stalport, chercheurs en viticulture)
        • Atelier 2 : La conception d’une cuverie (Thomas Heeren, maître de Chai chez Vivardent)
        • Atelier 3 : Climat’hic, réflexion sur les vins que nous produirons en 2050 (Sébastien Doutreloup, climatologue et Véronique Lidby, oenologue) PAF : 10 euros, à régler à l’inscription.

Et aussi : dégustation de vins belges, stand ‘Fair & Green’, stand de l’Union des Oenologues de Belgique, exemples d’outils d’œnotourisme, balades autour des vignes à la découverte de la biodiversité (Les Balades de Sophie). Formules de petite restauration et de boissons toute la journée, les tapas du midi et le barbecue du soir seront accessibles sur inscription.

L’adresse : Cuverie de Vivardent, Sur Stapelette 1 à 4140 Sprimont, Véronique Lidby, 0491 355 002.

Newsletter 25

Portraits de vignerons (3)

Suite de nos portraits avec quatre domaines en province du Brabant wallon, du Hainaut, de Namur et de Liège…

Les Sarments à Clermont

Les Sarments
(Clermont-sur-Berwinne – Liège)

Logée dans un écrin de verdure au cœur du Pays de Herve, la ferme de l’ancien château de l’Aguesse à Clermont est bordée de haies remarquables d’aubépines et de saules têtards, les écosystèmes sauvages préservés y produisent une grande diversité de fleurs et d’arbustes où viennent nicher les oiseaux et où prolifèrent des auxiliaires en tous genres.

En 2017, Valérie, descendante de la famille Desonay et ingénieure de gestion, s’est lancée dans un projet de vignoble avec son mari, Philippe Dumont, qui s’est formé pendant 2 ans en viticulture et œnologie avant de démarrer le projet.

Le couple a opté pour quatre cépages résistants : trois blancs – Johanniter, Souvignier gris et Solaris, – et un rouge – le Regent. « Il y a moyen de faire un chouette vin avec le Regent, explique Philippe, cela dépend surtout du travail à la taille, on n’obtient pas le même résultat selon la maturité…  Nous avons opté pour le bio, mais nous n’avons malheureusement pas demandé la certification tout de suite, nous sommes donc encore en conversion. Encore un peu de patience, ce sera pour fin 2025 ou début 2026. Pour moi, ce message est important, c’est une marque de confiance pour nos consommateurs qui indique que nous travaillons en cohérence avec les principes de respect de l’écosystème, etc. »

Pour l’instant, deux vins ont été élaborés. “L’envol” tout d’abord, un vin tranquille assemblant Solaris et Souvignier gris, à 600 bouteilles quasiment épuisées, et “Le Château de l’Aguesse”, un Crémant de Wallonie à 3500 bouteilles, où le Johanniter remplace le Solaris, élaboré avec l’aide de Simon Delforge (Tour de Tilice). Elevé 9 mois sur lattes, ce Brut est dosé à 7gr/l et a été dégorgé à la mi-novembre de l’année dernière.

Le domaine a complété son équipe avec Hamlet, déjà expérimenté dans le travail de la vigne et est suivi désormais par Bernard, un œnologue champenois.

Prochaine étape : la construction d’un chai partiellement enterré pour centraliser toute la production sur le domaine, il s’intègrera parfaitement dans le paysage en surplomb de la plantation. Un bâtiment séparé pour le stockage des équipements de viticulture sera construit en priorité.

Enfin, le projet permet à ceux qui partagent ses objectifs et ses valeurs de s’y investir et d’en partager la convivialité. Trois formules sont proposées : Grapillon (gratuit), Grappe (500 – contreparie de 20 bouteilles en 10 ans) et Grappe VIP (min 63 bouteilles). Tous les détails sur sarments.be

> Château de l’Aguesse, 4890 Clermont-sur-Berwinne, tél. +32 470 17 23 52, contact@sarments.be

Sophie et Dimitri à leurs débuts...

Domaine W (Saintes – Brabant wallon)

Créé en 2016 par Sophie Wautier et son mari Dimitri Vander Heyden sur un hectare de terres familiales à Tubize, le Domaine W exploite aujourd’hui 8ha de Pinot noir, Chardonnay et Pinot meunier, dont quatre plantés en 2020. Il est aussi le premier vignoble wallon à être certifié en biodynamie. Placée sous la responsabilité de Vincent Dienst, la production elle aussi a grandi au fil des années et a atteint 40.000 bouteilles de Crémant de Wallonie Brut de Brabant en 2023, bouteilles qui ne seront toutefois disponibles que trois ans plus tard.

Mais le Domaine W, c’est aussi et surtout une communauté de 1500 membres rassemblés dans le Wine Club, en échange d’une contrepartie en bouteilles ou d’un accès prioritaire aux ventes, aux conférences, aux événements  régulièrement organisés au Domaine. La diversification est essentielle, et ces activités non viticoles assurent la moitié des rentrées financières.

« 70% de nos bulles sont réservées à nos membres (dont 15% en contreparties), explique Dimitri, et la moitié du solde est destinée aux restaurants gastronomiques. Pour l’instant, nous sommes en manque de bouteilles, il nous reste 1000 bouteilles de 2021 qu’on a commencé à distribuer aux membre en décembre et on doit tenir jusqu’à la fin de cette année… Cela nous laisse peu de marge de manœuvre… »

Les gyropalettes ont fait leur entrée au Domaine W

La récolte 2023 ne sera mise en circulation qu’en 2026 : d’ici là, il faut stocker le vin en cuves, puis en barriques, dans des bâtiments qu’il a fallu agrandir, nécessitant de gros. C’est pourquoi après huit ans d’existence, Sophie et Dimitri viennent de rouvrir les adhésions au Club W. « Nous avons ajouté 1000m2 pour augmenter le stockage de nos bouteilles sur lattes, notre objectif étant de pouvoir stocker 200.000 bouteilles de trois millésimes en même temps. Nous avons aussi ajouté une autre partie de 400m2 avec les stocks, la mise en bouteille, et des appentis agricoles pour stocker le matériel et les outils. 

Pour financer cette dernière phase des travaux, nous avons décidé d’ouvrir une dernière fois l’accès aux Memberships aux conditions actuelles. Le nombre de places disponibles est limité afin de préserver cette convivialité qui nous est chère. Une fois le quota atteint, le tarif des memberships sera sensiblement revu à la hausse et nous n’organiserons plus de campagne d’ouverture au grand public comme ces dernières années. » Les intéressés doivent donc se manifester rapidement.

« Heureusement, conclut Dimitri, nous étions bien préparés grâce au petit vignoble que nous avons eu en Autriche. On ne se rend pas compte de la complexité des investissements, de l’engagement nécessaire. Sept jours sur sept, 70h/semaine… il faut tenir le coup. Il faut qu’on engage ou qu’on délègue mais pour cela il faut plus de revenus, et tenir compte des gelées, des maladies,… Heureusement, nous avons la chance d’avoir notre communuté, d’avoir les banques derrière nous, d’avoir réussi nos cuvées. Tellement de conditions qui se cumulent pour finalement arriver (presque) à un équilibre. »

> Infos : chemin des Vignes 2 à 1480 Saintes, domaine-w.be

Le Clos de Mostombe à Landenne

LE Clos de Mostombe (Landenne – Namur)

Passionné de Pinot noir et de Bourgogne, le notaire Michel d’Harveng a a été piqué du virus de la viticulture en 2015, dans l’ancien vignoble de Georges Dallemagne, repris à l’époque par l’Horticole de Ohey à Coutisse. Bien décidé à planter lui-même, il racheta le matériel du sénateur et décida de convertir un terrain lui appartenant, boisé de sapins et loué pour la chasse.

Il entreprit donc d’en raser le coteau le mieux exposé (plein sud) pour planter des cépages interspécifiques : un hectare de Divico en 2018, un autre de Divona en 2019, et, enfin, un troisième hectare de Johanniter et d’Helios en 2021. Originalité : les deux vins rouges actuels du Clos de Mostombe sont vendus en bouteilles de 50 cl.

Benoît Exsteens qui fut pendant dix ans le fidèle second de Philippe Grafé au domaine du Chenoy, pilote ce développement et s’il est désormais indépendant dans l’entretien de vignobles, il est toujours présent.

Pour sa production, et dans l’espoir de développer un chai coopératif pour les vignobles d’Andenne, Michel d’Harveng racheta une ancienne scierie de 800 m2 en bord de Meuse à Thon-Samson qu’il entreprit de rénover.

Si la coopérative Vign’Andenne ne vit finalement pas le jour, « La Cuverie de Samson » quant à elle est désormais équipée d’une série de petites cuves de 2 à 50hl, permettant du mono-parcellaire ou du travail à façon. Sept à huit vignobles font appel régulièrement à ses services.

L’espace abrite également un petit laboratoire d’analyses œnologiques AOC Mosanes géré d’abord par Véronique Lidby, puis depuis mars 2023 par l’œnologue Benoît Roche. A terme, un espace de commercialisation des vins belges et une salle de dégustation sont également prévus, mais « je préfère d’abord consolider les acquis… J’aimerais également planter un quatrième hectare, déclare-t-il, mais c’est chronophage, ce n’est pas prioritaire… »

Infos : michel.dharveng@live.be, vignoble à Landenne, chai : 29 rue de Liège à 5300 Thon-Samson.

Le Vignoble de la Fleur de Lin - © Vanel

LE Vignoble de la Fleur de Lin
(Obigies/Pecq – Hainaut)

Après Marquise de Moulbaix et Adrien Degavre, un nouveau vignoble est né en 2019 dans ce coin tranquille du Hainaut. « Mon mari, Jean-Paul Vandenberghe, est agriculteur, explique Pascale De Pourcq, et producteur de lin. Nous cultivons le lin et séparons la graine de la fibre chez nous dans un teillage. Nous avons deux fils, Boris et Loïc, et nous songions à nous diversifier. En 2019, nous avons commencé à planter 50 ares de Johanniter derrière chez nous, puis, un peu plus bas, deux autres hectares de Voltis, de Floréal et de Solaris (première vendange en septembre prochain). »

Loïc Vandenberghe et sa fille Salomé

Les premiers vins, sortis en novembre 2023, sont deux vins effervescents élaborés selon la méthode traditionnelle avec uniquement du Johanniter, en Brut (dosage de 9 gr) et Brut nature qui vieillissent sur lattes pendant 15 mois min.

« Avec le Solaris, nous produirons bientôt un vin tranquille et des bulles à nouveau avec les deux autres variétés. On aimerait également faire un tranquille avec le Johanniter, on verra… »

Le domaine a également planté quelques lignes de raisins de table (Venus, Palatina et Muscat bleu) disponibles en auto-cueillette à 4€/kg. Et du jus sera réalisé avec ce qui restera, s’il en reste…

L’adresse : Grand Rue 184 à 7743 Obigies, vignobledelafleurdelin@gmail.com

Vente sur place de novembre à janvier le jeudi de 17h à 20h00, le samedi de 8h à 12h30 et le dimanche de 9h à 11h. Il également disponible, dans la limite des stocks, en livraison gratuite dans un rayon de 20 km autour d’Obigies.

A LIRE AUSSI…

Textes: Marc Vanel

A votre agenda en avril

6-7/4 : 1re Foire aux vins belges à Silly

Deux journées de découverte des produits locaux qui se dérouleront dans l’Orangerie du Château de Thoricourt à Silly. Cette foire sera agrémentée de producteurs locaux de fromages et charcuterie.

    • Samedi 6 avril : 10h à 19h avec repas mets-vins (50€) à 19h30
    • Dimanche 7 avril : 10h à 18h

A Ostiches, près de Ath, Adrien Degavre, membre AVW, a planté en 2020 un peu plus de deux hectares de cépages classiques sur un terrain de la ferme familiale. Les premières bulles du Domaine Degavre sont sorties l’an dernier et le résultat est bluffant. Il sera mis à l’honneur lors de cette 1re Foire aux vins belges d. Infos: Facebook.

L’adresse : Château de Thoricourt, rue de Silly B-7830 Thoricourt (Silly) • Entrée : 5€ (verre + catalogue) – Repas 50€ • Une organisation du Convivium Slow Food “Les Saveurs” de Silly.

Infos : lessaveursdesilly.be

Le Château d’Acoz

13-14/4 – Salon Bulles et vins wallons

Situé au milieu d’un parc composé de jardins, d’étangs, de bois et de collines sur l’entité de Gerpinnes, le prestigieux Château d’Acoz accueillera un salon consacré aux vins effervescents et tranquilles de Wallonie qui seront présentés par Sandrine Dans, Eric Boschman et Gerald Watelet.

L’entrée, au tarif de 7€, comprend un verre de dégustation, un voucher d’une valeur de 1€ et un goodies bag qui sera distribué aux premiers participants de chaque jour. • L’horaire : samedi 13 avril de 12h à 20h et dimanche 14 avril de 10h à 18h. Infos : rsi-gerpinnes.be

21/4 : violoncelle et vins

Tous deux Namurois, le violoncelliste Pierre Fontenelle et la vigneronne Jeanette van der Steen, propriétaire du Château Bon Baron, s’associent pour vous faire vivre une expérience musicale inédite. Vous dégusterez en effet sept vins du vignoble « Bon Baron » soigneusement sélectionnés pour s’accorder aux sept pièces interprétées par Pierre Fontenelle (professeur de violoncelle à l’IMEP, Namurois de l’année en 2020 et lauréat de nombreux prix internationaux).

Durant deux heures, le gustatif rencontrera l’auditif avec cette parfaite harmonie entre vin et musiques classique, folk et contemporaine. Ce concert se tiendra au cœur du domaine de Terra Nova, au Hangar aux affûts. Le même événement se répétera les dimanches 19/5 et 1/9, à 11h également.

Réservation obligatoire, en ligne sur www.oltadelle.namur.be, prix 40€/personne, interdit aux moins de 18 ans. Départ du Centre du Visiteur Terra Nova.

L’AVW en visite à la Tonnellerie de Champagne avec Barwal

Le 19 février dernier, 27 vignerons wallons ont répondu à l’invitation de l’AVW qui a programmé son escapade 2024 à la Tonnellerie de Champagne-Ardenne à Hermonville avec qui Barwal réalise ses barriques.

Cette journée d’immersion dans le monde du chêne et de ses métiers s’est voulue la plus didactique possible afin d’expliquer le rôle des fûts de chêne, aussi bien pour le vinificateur que le dégustateur.

La visite a commencé par une introduction du projet Barwal par Hughes De Pra qui a rappelé la volonté de l’entreprise, d’une part, de fournir en circuit court et local des fûts en chêne belge, sur mesure, avec la plus grande traçabilité et de haute qualité pour accompagner les nombreux vigneron(ne)s dans leurs projets et d’autre part, d’ouvrir une tonnellerie en Wallonie au milieu des plus belles chênaies.

Les premiers tonneaux de Barwal sont sortis en 2020. Plus de 130 fûts en chêne belge et 4 foudres sont à ce jour utilisés en Belgique et ailleurs aussi bien dans le monde du vin que des spiritueux et de la bière. Au total, ce sont plus de 450 fûts toutes catégories confondues (neuf chêne belge & chêne français, occasion, décoration) qui ont été livrés.

Cette année, Barwal proposera des fûts dont les chênes sont issus des 5 terroirs de prédilection : Condroz, Famenne (dont la Donation royale), Fagne, Ardenne et région jurassique.

La visite sur le terrain a commencé du côté de la merranderie en commençant par le parc à grumes (à merrains), une démonstration du fendage d’un billon a permis d’expliquer le travail artisanal et précieux du merrandier, un passage par la tonnellerie pour présenter le travail de préparation des douelles avant leur premier assemblage pour former un fût dit en rose ou en robe.

La visite s’est achevée par un passage dans la foudrerie où sont assemblés à la main ces tonneaux géants de forme ronde, ovale ou encore tronconique et d’une capacité de 10hl,  voire plus. Un savoir-faire qui n’existe plus que dans 15 établissements en France. Logiquement, la visite s’est achevée par une dégustation didactique sur l’influence du fût sur le goût des vins, des bières et des spiritueux.

Infos : barwal.be

Le Cellier de Perwez au service des viticulteurs wallons

Après trois années de réflexion, le projet d’une coopérative de services pour les vignerons du Brabant wallon, et même de Belgique, a officiellement été présenté aux vignerons à la mi-février.

Quelques jours plus tard, un coordinateur a été engagé par la Commune de Perwez, et c’est même une coordinatrice, puisque c’est Laetita Vankerkoven qui assumera à mi-temps cette responsabilité.

Après son diplôme de bioingénieur à Gembloux (spécialité protection végétale), Laetitia a décroché un diplôme d’œnologue à Montpellier et travaillé dans diverses propriétés françaises dans le Rhône et à Bordeaux, avant de revenir en Belgique et de repartir rapidement dans les Hauts de France pour coordonner le projet des Cent-Trente (voir les130.com).

Ce projet lui a donné l’occasion d’acquérir de l’expérience en tant qu’œnologue-maître de chai : « Je me suis occupée, a-t-elle précisé au Sillon belge, de toute la partie production, du dimensionnement des bâtiments, du choix des fournisseurs, des différents process, de la vinification. Nous avons ainsi transformé un grand hangar dans la Somme, non loin de Saint-Quentin. »

Celle-ci fait à présent le tour des partenaires potentiels afin de réaliser un chai moderne et professionnel équipé de petites et grandes cuves pour produire des vins tranquilles et effervescents, d’une capacité de 3000 hl, soit l’équivalent d’une production de 60ha environ. Dès 0,5ha, tout viticulteur pourra bénéficier de services de vinification, d’élevage, de stockage ainsi que d’un suivi administratif.

La vendange 2026 devrait être la première à sortir de ce nouveau Cellier.

Infos : coopvitiperwez@gmail.com

MV

Newsletter 24

Portraits de vignerons (2)

Suite de nos portraits avec quelques domaines en province de Liège et de Namur: le Domaine des Hêtres, le Vignoble de Doriémont, le Domaine Vins des Cinq – XXV et le Vignoble des Trois Rois. On vous emmène faire un tour dans leurs vignes…

Des asperges au vin : le Domaine des Hêtres

Située à Rosoux en Hesbaye dans une ancienne distillerie, la Ferme des Hêtres a été rachetée par la famille Goffin dans les années 1960. Elle est à présent exploitée par les petits-enfants Alexandre et Nicolas, qui ont repris l’affaire en 2022, sous l’œil attentif de leurs parents Anne-Catherine et Jules-André.

Ici, on produit surtout des pommes, des poires, des cerises, des prunes, des noisettes et des asperges sur 110 hectares, mais aussi du vin. Les premiers essais de viticulture se font au début des années 2000 par Jules-André avec des cépages résistants (du Regent surtout), et le virage se fait en 2015, cinq ans après l’arrivée sur l’exploitation de Nicolas.

Celui-ci délaisse les premières variétés au profit des variétés classiques et aménage un premier chai en vue d’assurer toute la chaîne de production, y compris pour les mousseux.

Pour accompagner les asperges vertes de la ferme, l’équipe plante tout d’abord du Muscat, puis du Chardonnay et trois Pinots (blanc, gris et noir). La gamme propose désormais un Muscat sec, un Chardonnay et deux Pinots noirs élevés en cuves inox ou en fût de chêne, ainsi que trois vins mousseux élaborés selon la méthode traditionnelle : un Blanc de blancs, un Rosé et un Brut issu d’assemblage. Mais elles ne seront disponibles qu’à partir de juin 2024.

L’activité vitivinicole du Domaine des Hêtres se déploie sur cinq parcelles autour de la ferme, pour un total de 7,5 hectares de vignes. En 2023, la récolte se situait autour de 450hl dont 80% ont été  convertis en vins effervescents (Brut sans année, Blanc de Blancs, Blanc de Noirs). Cette production croissante a en outre nécessité la création d’un nouveau chai de 800m2  équipé d’une presse de 8.000kg où les grappes sont pressées entières et de gyropalettes.

Nicolas s’est associé avec un nouveau partenaire qui entrera prochainement en fonction et qui fournira des prestations à façon. A moyen terme, un gîte sera également aménagé cours d’aménagement et des circuits de promenades seront organisés.

Tous les vins et jus de raisin sont en vente directe sur place. Une boutique est également accessible le samedi de 9h à 12h, elle est ouverte tous les jours pendant la saison des asperges.

Une « Fête du Champagne » (avec des vignerons de Verzenay) et des bulles belges est prévue les 18 et 19 mai prochains : 5 à 10.000 personnes sont attendues…

Infos : www.domainedeshetres.com

 

Biodynamie et œnotourisme
au Vignoble de Doriémont

Ils sont peu nombreux en Belgique à être certifiés en biodynamie, mais le vignoble de Doriémont a souhaité se confronter à cette réalité, pas toujours simple chez nous. Certifié bio en 2021, puis en biodynamie depuis le 5 septembre 2023, le vignoble ne compte qu’un seul hectare mais il devrait être agrandi dans les prochaines années.

Le début de l’aventure remonte à 2017, lorsque Colienne Demain et Simon-Pierre Sclipteux acquièrent un terrain de cinq hectares à Gochenée, en province de Namur, pour y construire leur lieu de vie. Mais, avant de commencer la construction, le couple planta un hectare de vignes, Chardonnay et Pinot noir, ainsi qu’un verger.

Le vignoble est avant tout une idée de Simon-Pierre, métallo de profession, qui souhaitait « se ressourcer » après le travail. Son épouse Colienne, ingénieure civile, venait quant à elle de créer une start-up qui propose des lampes frontales alimentées par l’énergie de celui qui la porte.

Débutant tous deux dans la viticulture, Colienne suit en France la formation en biodynamie de Vincent Masson, suit aussi les cours de dégustation de Philippe Berger au CEFOR et échange sur les pratiques avec les responsables de La Falize et grâce à François Van Pachtenbeke (Oze le Vignoble) qui la conseille pour la vinifcation.

Les vignes étant toutes jeunes, une seule bouteille a été produite en 2021 (!), mais près de 250 la vendange suivante. En 2023, le résultat est plus important et a permis de produire un peu plus de 400 flacons de Chardonnay tranquille.

Les bouteilles ne devraient pas être difficiles à vendre, car le couple propose, sur une partie de leur terrain,  « La Tiny de Doriémont », une roulotte insolite de 21m2, avec lit king size et vue panoramique. « Imaginer, expliquent-ils, puis créer un havre de paix pour se ressourcer dans un cadre naturel était notre souhait le plus précieux. Grâce à l’aide d’un menuisier expérimenté, nous avons pu réaliser ce rêve, que nous partageons aujourd’hu, le temps d’un week-end ou davantage. » Décidément, l’œnotourisme se développe bien en Wallonie !

Infos : page Facebook pour le vignoble ou latinydedoriemont.be

La vue plongeante de XXV

Variétés classiques et gîte :
le Domaine XXV – VINS DES CINQ

Pratiquant également l’œnotourisme : le domaine XXV ou Vins des Cinq est situé à Couthuin (Heron), entre Namur, Liège et Huy. Son nom étrange renvoie en fait aux cinq frères et sœur de la famille Grégoire (Dominique, Denis, Renaud, Damien et Jérôme) qui décident en 2017 d’acheter un terrain de 20 hectares, dont 15 de terres agricoles, au cœur du massif forestier de 100 hectares transmis par leurs parents.

A l’époque, la petite bande ne savait encore que faire de cet espace et ne se doutait pas que leur vie allait s’accélérer avec le développement d’un vignoble, mais l’idée arrive rapidement sur le tapis (végétal).

Après avoir fait effectuer des analyses de sols et pris des conseils en Belgique et en France, les Cinq optent pour les cépages de type Vitis vinifera et pour l’agriculture bio dès le départ. Ni désherbant chimique, ni pesticide ni aucun engrais chimique ne sont utilisés dans le vignoble : toute l’agriculture biologique, et rien que l’agriculture biologique.

La plantation des différentes variétés s’est faite en plusieurs phases depuis 2018 : Chardonnay, Pinot gris, Pinot meunier, Pinot noir et Müller-thurgau. La surface totale actuelle est de 8ha et déjà se dessine le projet de 1,5 ou 2ha de plus en 2026, en biodynamie cette fois, juste évolution des choses.

Embouteillage du rosé Primesautier le 6 mars dernier.

Souhaitant mettre toutes les chances de leur côté, les Grégoire ont fait appel aux conseils du  Cabinet français Derenoncourt Consultants qui conseille également le Vignoble des Trois Rois à Oupeye (voir ci-après).

Dominant la propriété, une ancienne fermette qui tombait en ruines a été transformée en un double gîte très moderne, de 3 et 5 chambres (4 et 8 lits), pouvant accueillir 4, 8 ou 12 personnes. Plusieurs sentiers de randonnées privées ont également été aménagés dans les bois environnants. Les itinéraires sont disponibles sous forme plastifiée dans les deux gîtes.

Enfin, une dizaine de panneaux didactiques ponctue la promenade et permet aux visiteurs de découvrir les richesses du lieu. Réservations via xxvhouse.be ou les sites de locations touristiques en ligne.

Infos : www.xxv.be

Le vignoble des Trois Rois

Des pommes, des poires et des raisins
au Vignoble des Trois rois

Incarnant la troisième génération d’une famille d’arboriculteurs (45ha de poiriers et 5 de pommiers), Samuel Deuse possède des terres juste à côté de certaines parcelles de Vin de Liège. Impressionné par le dynamisme de cette coopérative, il décide de se lancer lui aussi dans la viticulture en plantant à partir de 2021, 8.5 hectares de vignes à Hermée et à Visé (sur le lieu-dit des Trois Rois), le projet étant d’atteindre 12ha d’ici 2026.

Originalité du projet, Samuel a opté pour cinq variétés résistantes (Solaris, Muscaris, Cabernet cortis, Souvignier gris, Johanniter), mais auxquelles il a ajouté du Chardonnay.

Ne pouvant s’occuper à la fois des arbres fruitiers et des pieds de vignes, Samuel Deuse a confié le suivi de ses cultures et l’élaboration de ses vins aux conseillers du cabinet de Stéphane Derenoncourt qui se disent conquis par le projet. Les premières bouteilles sont sorties début 2023, et répondent aux espoirs du jeune vigneron.

Extrait de la page Facebook de Samuel

Cinq cuvées sont actuellement en vente sur le site du domaine: quatre blancs (dont L’Aube, tout récemment) et un rosé. Des bulles de Johanniter et de Souvignier gris devraient être disponibles pour 2025. Quant au rouge, il sera élaboré à base de Cabernet cortis, mais il doit encore grandir un peu…

Enfin, grâce à un “crowdfunding en contrepartie”, Samuel et son épouse Marie ont recueilli l’an dernier les fonds nécessaires à l’aménagement d’un chai sur la parcelle de Hermée, permettant au domaine d’être désormais autonome. Plus d’infos sur le site du vignoble : vignoble3rois.be

Textes : Marc Vanel – 17/3/24

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A votre agenda en avril

 

Newsletter 23

Portraits de vignerons (1)

Tout au long de l’année 2024, nous allons vous présenter nos membres, en voici les quatre premiers dans des provinces différentes…

Laurence et Christophe Vanhoutvinck : Oenotourisme au Domaine de Biamont (BW)

En avril prochain sera officiellement inauguré le Domaine de Biamont à Incourt. Projet familial, né d’une passion partagée pour la vigne, le végétal et l’humain, le Domaine propose des logements dans de grandes barriques avec vue exclusive sur le vignoble.

Difficile de retracer le parcours de Christophe Vanhoutvinck, tant il a exercé de métiers, notamment dans l’Horeca et le plus souvent avec sa femme Laurence Dutilleux. Séduit par un séjour de pêche en Irlande, il transforme un vieux bistrot en pub irlandais à Jodoigne, l’un des premiers de Belgique.

Il voyage ensuite pendant dix ans avec son père en France et en Suisse pour faire de la formation en développement commercial dans les entreprises. Lorsque son père lui propose de reprendre les affaires, il refuse et décide d’explorer la voie de la restauration.

« En même temps, je faisais un petit peu marchand de biens et je suis tombé sur la maison dans laquelle on a fait le restaurant « Chez Louis » à Glimes il y a 17 ans d’ici. J’ai alors suivi des cours du soir pour être chef à l’IFAPME de Villers-le-Bouillet, mais si j’ai été quelques années en cuisine, je n’ai jamais été chef moi-même. En termes de rêve, si j’avais pu, j’aurais aimé naître dans une ferme, sur un tracteur. »

Il y a 5 ans, il emmène sa femme visiter des fermes viticoles et d’élevage de canards dans le Gers. A leur retour, les terres voisines des terres familiales étant en vente, le couple les rachète et Christophe entame alors une formation en chef d’entreprise viti-vini, mais à Perwez cette fois. Son travail de fin d’études porte sur la création d’un complexe oenotouristique…

« Nous avons alors planté en 2020 deux parcelles, une de 2000 pieds et une seconde de 3500 pieds, uniquement de Solaris. Je voulais un produit simple, pour être autonome par la suite sur la vinification. Avec l’aide de Thomas Heeren, notre maître de chai, nous avons décidé de produire un vin vif et frais, de Solaris, en y apportant les arômes plus gras de Chardonnay que j’achète sur grappes à la Ferme des Hêtres, et que nous pressons ici dans notre cuverie. »

Conscient que la rentabilité d’une vigne en Belgique est insuffisante pour vivre, le couple se lance dans un projet œnotouristique avec quatre logements dans des barriques géantes (26m² avec jacuzzi extérieur) ainsi qu’un chalet de 65m² pour 4 personnes avec deux chambres. A terme, le projet verra 3 cabanes supplémentaires de 2 personnes chacune avec jacuzzi privatif.

Les formalités urbanistiques ayant pris du temps, la vigne a pris le dessus dans le projet, mais pas pour longtemps, car l’ensemble du complexe sera inauguré en avril prochain.

« Afin de privilégier le circuit court, le premier millésime 2022 est vendu actuellement au Domaine (le mercredi de 16h à 18h) et au Restaurant-Ecailler « Chez Louis » (à déguster sur place ou à emporter). D’ici quelques mois, la production sera de 9000 bouteilles (contre 3800 actuellement) et montera à 15-20.000 bouteilles à terme. »

Infos : www.domainedebiamont.be/

Domaine de Longuesault :
la vigne à la ferme (Hainaut)

Situé au sud de Tournai, à Ere, le Domaine viticole de Longuesault (2,8ha) a été implanté en avril 2020 par Philippe Couplet et son épouse, Lara Safiannikoff. Il s’intègre harmonieusement aux activités agricoles de la famille, qui exploite depuis le siècle dernier plus d’une centaine d’hectares dédiés aux grandes cultures telles que le blé, la betterave et les pommes de terre, ainsi qu’à l’élevage.

En Wallonie picarde, le nom de Couplet est avant tout  lié à la sucrerie familiale « Couplet Sugars », leader mondial du sucre perlé depuis près de 175 ans et installée à Brunehaut. Les membres de cette famille aux multiples ramifications se sont distingués chacun à leur manière, que ce soit en politique ou dans les affaires.

Parmi ceux-ci, les parents et grands-parents de Philippe Couplet ont développé au siècle dernier des activités d’élevage et de grandes cultures dans une magnifique ferme située à Ere, à quelques kilomètres au sud de Tournai. En 2016, Philippe Couplet, son épouse Lara et leurs enfants, décident de quitter Bruxelles pour revenir sur les terres familiales et réaménagent une moitié du bâtiment inoccupée depuis le décès de la grand-mère.

Le vignoble s’étend sur trois parcelles, totalisant 2,8 hectares, et a débuté sa culture en mode biologique avec exclusivement des cépages résistants. Depuis septembre 2023, le vignoble est officiellement certifié biologique par Certisys.

« Pourquoi les cépages interspécifiques? », explique le couple, « nous aurions pu choisir les cépages classiques français, mais si c’est pour refaire la même chose que nos voisins, cela n’a pas d’intérêt. Nous voulions nous tourner vers des cépages adaptés à notre climat, qui nous permettent de produire des vins originaux en harmonie avec leur environnement. Produire en “bio” était très important pour nous, tant sur un point environnemental que qualitatif. »

Les cépages plantés comprennent le Regent, le Cabernet cortis et le Rondo pour les vins rouges, tandis que le Souvignier gris, le Johanniter et le Muscaris sont choisis pour les vins blancs.

La première récolte a eu lieu en 2022, et les deux premiers vins ont été commercialisés à l’automne dernier d’août 2023 : un vin blanc résultant de l’assemblage des trois variétés blanches, et un vin rouge excluant le Rondo, réservé actuellement pour les bulles rosées en cours de maturation. Le domaine cultive également un peu de Muscat bleu destiné à la table.

Infos : domainedelonguesault.be

Aux portes de Bruxelles :
le domaine du Krayenberg (Brabant)

Situé à deux pas de la frontière bruxelloise, le vignoble du Krayenberg représente un exemple remarquable des vignobles établis au cours des trois dernières années.

Sa taille favorise une gestion responsable en famille ou entre amis, tandis que le choix délibéré de variétés résistantes témoigne de l’engagement des propriétaires en faveur d’une viticulture respectueuse de l’environnement.

Le domaine s’étend sur six hectares, dont 1,5ha dédié aux vignes. Il abrite une ancienne ferme et d’immenses prairies autrefois occupées par les vaches et moutons des fermiers voisins.

Conseiller politique depuis vingt ans, Laurent Demarque choisit, après les élections de 2019, de réduire son temps de travail pour se consacrer à sa nouvelle passion de vigneron. Il se forme par correspondance en France et effectue des stages en Champagne, mais aussi en Brabant flamand, au Wijndomein Dappersveld notamment.

Parmi les variétés sélectionnées, on compte 1750 pieds de Souvignier gris, 1900 de Johanniter, 1200 de Bronner et 660 de Muscaris. Ces variétés promettent la production de vins tranquilles, en solo ou en assemblage, ainsi que des vins effervescents, représentant le créneau choisi pour les futurs vins du Krayenberg.

Après quelques bouteilles issues de la récolte de 2022, la production a permis de sortir 2500 litres de bulles en 2023, ainsi que 800 bouteilles de Muscaris et atteindra 10 à 15.000 bouteilles en rythme de croisière.

Elles sont vendues dans plusieurs bars à vins (Wine Fever, Wine Club) et restos des environs ou par Oeno Belgium, mais aussi aux promeneurs du dimanche qui profitent du charme de la région…

A noter que la Brasserie Surréaliste a réalisé une bière avec des raisins de Muscaris provenant du domaine.

Infos : www.krayenberg.be

Raphaël Wadeleux et son Clos de Lognay sur les coteaux de Bolland (Liège)

Technicien d’appareils de dialyse dans un centre hospitalier à Verviers et à Malmédy, Raphaël Wadeleux est aussi grand amateur de vin, il plante ses premières vignes en 2016 et s’en occupe après ses heures de travail…

Tout commence en réalité quelques années plus tôt, en 2008, lorsqu’il rencontre Philippe Grafé. Sur ses conseils, Il déguste des vins issus de diverses variétés, fait quelques tests « par-ci, par là » et finit par opter, huit ans plus tard, pour le Johanniter et le Solaris en blanc, et le Dornfelder (un cépage classique, celui-là).

L’acquisition d’un coteau pentu de 0,7ha à l’arrière de sa maison à Bolland donne enfin forme à son hobby. A l’époque, il est le premier à planter dans cette région, et aujourd’hui, on dénombre, outre la la coopérative Vin du Pays de Herve et ses voisins de Montzen, le domaine de la Bouhouille à Blégny, Les Sarments à Clermont, Vinadis à Dison ou bien sûr, Benoît Heggen à Warsage, mais lui, il est présent depuis 25 ans…

Les quatre premières années du Clos Lognay sont plus que difficiles : petite récolte en 2018 (il est encore trop tôt), gelées en 2019 et 2020, et météo « foireuse » en 2021 et à nouveau une petite récolte. A peine de quoi produire 300 bouteilles de Johanniter et de Rondo qui ne sont pas commercialisées. Un système d’aspersion permet aujourd’hui de passer outre ces problèmes de gelées.

La qualité du Dornfelder n’étant pas au rendez-vous, il l’arrache en 2022 et la remplace par du Divico (première cuvée en 2026) et ajoute un peu de Muscaris en blanc.

2022 marque la renaissance, avec la première bonne récolte, permettant de sortir 700 rouges et 700 blancs. L’année suivante, en 2023, « c’est finalement une bonne année », admet Raphaël, avec 1000 blancs et 700 rouges. La commercialisation peut donc « vraiment » démarrer avec des ventes à domicile, ainsi que dans l’une ou l’autre ferme ou restaurant à Blegny et à Herve.

Plusieurs cuvées portant le nom de membres de sa famille sont dorénavant proposées aux amateurs et élaborées à la mode bio, mais sans certification, avec de moins en moins de sulfites ajoutés au fil des années, mais on est encore loin du vin nature.

Ici aussi, l’oenotourisme va permettre de développer l’activité et augmenter les revenus : un gîte pour 15 personnes est en cours d’aménagement dans « le Château Lognay », une vaste demeure familiale un peu plus bas dans la rue. Elle  permettra des dégustations de vin et de produits locaux, ou du team building. A suivre…

Infos : page Facebook

Reportages et photos : Marc Vanel

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Les activités de nos membres en février-mars

Les activités de nos membres en février-mars

Vignerons namurois d’ici et d’ailleurs

Qu’ils vivent en Belgique ou à l’étranger, 13 vignerons namurois présenteront leurs vins à la Citadelle de Namur ces 10 et 11 février 2024. Côté belge, vous découvrirez (si ce n’est déjà fait) : Château Bon Baron (Lustin), Domaine du Chenoy (La Bruyère), Clos de Mostombe (Landenne), Vignoble de Bellefontaine (Bièvre), Château de Bioul (Anhée) et Château d’Annevoie (Anhée).

L’horaire : samedi 10/02 de 14h à 20h et le dimanche 11/02 de 14h à 19h • Entrée : 6€ avec verre de dégustation • L’adresse: Hangar aux affûts, Citadelle Terra Nova – Parking : Terra Nova • Infos: 081 24 73 70, citadelle.namur.be

Fêtez la Saint Valentin au Chant d’Eole

Du 14 au 18 février, la Brasserie d’Eole ravira les amoureux avec un menu Saint Valentin et Jazz band au programme ! Difficile de faire plus unique qu’un repas en plein coeur d’un vignoble pour fêter l’amour…

Au menu : assiette de mises en bouche à partager ; Eclat de skrei au charbon, pomme verte, vinaigrette aux kumquats ; Magret de canard aux épices orientales ou Volaille farcie aux écrevisses ; Cœur chocolat blanc aux agrumes, sabayon à l’Elixir Saint Georges.

Menu et réservation sur www.chantdeole.be/restaurant ou au 065 22 05 00.

Les nouvelles cuvées de Oze le vignoble

François Van Pachtenbeke propose en 2024 six cuvées issues de 2023, et peut-être même une septième en Syrah/Pinot noir.

Au total, un peu plus de 600 bouteilles devraient être disponibles.

Le vignoble continue ses activités de visite/dégustation (publiques et privées) ainsi que les teambuildings thématiques et les ateliers de formation en 3 modules.

Un logement insolite au cœur des vignes, proposé en gîte à la ferme,  devrait aussi voir le jour cette année, sa construction devrait démarrer en avril. Patience. 

Premières cuvées pour Les Sarments
à Clermont

En cave, le tirage de la cuvée 2023 « Château de l’Aguesse » a été fait bien au chaud mais avec 20 cm de neige à l’extérieur ! Valérie et Philippe peaufinent leur premier vin blanc tranquille ainsi que son étiquette pour sa sortie prévue au printemps.

Infos : sarments.be

Le Domaine de la Portelette
élargit son offre

Après Prémices (vin blanc bio aux 3 cépages sorti au printemps), Ephémère (vin blanc bio de 3 cépages sorti en été), puis Sauvette (mistelle bio sorti en hiver), voici le dernier né de ce vignoble bio en coopérative: « Sous le Fil » ! Un vin blanc élégant qui assemble Muscaris, Souvignier gris et Johanniter.

A noter que le Domaine de la Portelette présentera ses vins les 13 et 14 avril au Salon des Vins à Acoz (Gerpinnes) et organisera une Journée Portes Ouvertes le samedi 25 mai 2024. Nous y reviendrons.

Infos : 0497 44 24 21 – www.domainedelaportelette.be

 

Au Gré du Vent s’installe chez Ruffus!

Le restaurant Au Gré du Vent (1 étoile Michelin), de Stéphanie Thunus et Sébastien Guchet, vient s’installer pour deux mois au Vignoble des Agaises, avec toute son équipe. La référence gastronomique de Seneffe va en  effet connaître une rénovation importante afin de pouvoir accueillir, dès cet été, ses clients dans un cadre moderne et chaleureux.

Rendez-vous dès le 29 février, menus et réservation via www.augreduventchezruffus.be

Ouvert du jeudi au dimanche, midi et soir.

Le chai à barriques de Vin de Liège

Dégustation de cuvées anciennes
de Vin de Liège 

Le 14 février, Vin de Liège présentera des lots d’anciennes cuvées afin de démontrer la capacité de garde de ses vins. Malheureusement, cette dégustation est déjà complète (400 places). Par ailleurs, un nouveau btiment (700m²) est en pleine construction.

Infos : vindeliege.be

Nouvelles cuvées à Bousval

Le Vignoble du Château de Bousval prépare le lancement de plusieurs produits pour le mois de mars et l’arrivée du printemps. Au programme : Tout Cru 2022, Ange ou Démon 2022 et Marc 2020.

Infos : chateaudebousval.be

Du théâtre à Ottignies

Qui ne connait pas cette pièce incontournable du folklore bruxellois, ses personnages truculents dont l’incroyable madame Chapeau ?

Afin de financer l’achat d’un nouveau matériel, le vignoble du Bois des Dames à La Hulpe organise une représentation théâtrale de la pièce Bossemans & Coppenolle (écrite par Paul Van Stalle et Joris d’Hanswyck).

La Compagnie des 2 Lunes de Wavre, régulièrement primée, offre cette fois cette incroyable comédie au profit de l’Asbl Pêcheur de Lune et des œuvres caritatives du Vignoble du Bois des Dames de La Hulpe.

> 29 et 30 mars au Centre culturel d’Ottignies Louvain-la-Neuve. Places entre 25 et 45 euros. Infos et réservations sur spott.be.